mercredi 25 janvier 2023

De Saint Hélène au Cap Vert 2400 milles

 

Curieusement je n'ai rien écrit en 28 jours ; une raison en est pour sauvegarder les batteries de service qui sont en fin de vie ; ah bon ça consomme beaucoup un ordinateur ? Le 17 pouces clavier azerty oui, j'en ai un autre mais clavier querty, un peu galère si on veut écrire du français avec tous les accents. D'autres raisons sont que je me suis beaucoup passionné à jouer composer des musiques et chansons à la guitare ; j'ai découvert un nouvel accordage en open tuning LA mineur qui m'a ouvert un nouvel univers d'harmonies.

Autre occupation ; un livre de spiritualité que j'ai pourtant à bord depuis des années, laissé par Elina , me parle du façon convaincante : « la vraie magie » du Dr Wayne W. Dyer, il existe beaucoup d'ouvrages de ce genre mais celui là en particulier me parle de façons simple et efficace ; trois phrases en exemple : « Au lieu de vous fixer des objectifs ou d'émettre des souhaits sur la façon dont vous aimeriez que votre vie se déroule, essayez de passer au language actif de l'intention. » et « ...c'est plus qu'une question d'être capable de dire je t'aime,car cette affirmation est utilisée par des gens qui se réprimandent et se fond du mal au quotidien » 3Vos enfants onn besoin d'être guidés, pas de se faire dire qu'ils ont tord ». Ce qui me convient surtout dans ce livre, c'est qu'il, vous guide en vous laissant la liberté de faire comme ça vous convient le mieux.

Avec Patrice le copropriétaire de l'Amarante on ne parle pas beaucoup, surtout lui, ce qui est sûrement mieux que quelqu'un qui parle sans fin. Malgré tout, juste bonjour de prononcé sur toute une journée est vraiment très peu. Il médite beaucoup...

Une fois passé l'équateur, il s'est rasé la longue barbe et la tête aussi, une telle métamorphose que j'avais l'impression de vivre avec un inconnu, d'autant qu'il à également entamé 12 jours sans fumer ; il n'allait même pas regarder dehors. Pour dire alors qu'il y avait des Sargasses (algues jaunes flottantes) visibles en permanence pour la suite du voyage jusqu'à Mindelo avec le vent de l’hémisphère Nord. il ne les à vu que 5 jours après «  Ah, il y a des algues de partout ! » . Et les quarts ? Ben y en a pas de nouveau, ça revient à de la navigation en solitaire. Heureusement, il s'est remis à fumer une fois arrivé au Cap Vert. Ha Ha Ha

les algues jaunes, Sargasses, du nom de la mer deSargasse, vers Bermudes; je n'en ai vu que en Atlantique Nord; tous les jours une fois le vent de l'hémisphère Nord, j'en ai vu même entre Cap Vert et les Açores

La navigation à proprement parler c'est d'abord 1800 Milles plein vent arrière, pas de grande voile mais 2 voiles d'avant le gênois génois tangonné à babord et la trinquette en attache sur étais largable plus avancé tangonné également ; pas beaucoup de houle, donc roulis acceptable. Les jours se suivent et se ressemblent au point que je me demandais si on ne recommençait pas le même jour plusieurs fois. Pas non plus d'autres navires, ni oiseaux, rien dans l'eau non plus. Cependant très appréciable de n'avoir aucun stress, tout pour rester Zen sont les bons cotées, très appréciables.

Le passage du pot au noir (Zone de convergence inter-tropicale ZIC) n'a été qu'une journée concentrée de grains, Le matin au réveil ils étaient tous autour de nous ; bourrasque, forte pluie, puis vagues et pas de vent, le soir tout devenait normal. Le lendemain soleil puis on passait à naviguer au prés. Il faut dire que je visait d'être le moins embêté possible en m'écartant vers l'Ouest, pour éviter une zone sans vent stable sous le Sénégal, mais pas trop non plus ; il faut arriver au cap vert sans trop avoir à tirer de bords de prés ; et hors de question d'aller directement sur les Açores comme j'en avait émis la possibilité.

Du prés serré sur 800 Milles j'ai d'ailleurs en vue d'économiser le pilot principal et les batteries (le pilote ST1000 de secours avait été surmené depuis la Tanzanie ayant été utilisé à plein temps, ayant moins de consommation éléctrique mais à fini par lâcher) J'ai donc réussi à naviguer une semaine d'affilée juste en bloquant la barre, et en régalant les voiles.

On n'a pas eu de chance avec la direction du vent qui était plutôt défavorable sur une variation assez réduite de toutes façons d'après les statistiques.

Tirer de bord devant Mindelo les 3 derniers jours ; la fin était éprouvante. J'avais fini par me retrouver à devoir aller exactement face au vent, qui était de plus en plus en rafales à l''approche. Les derniers 35 Milles au moteur sinon il fallait encore 1 jour de plus. Au total on aura navigué 2600 Milles.

Toutes ces navigations depuis Bali, sont des challenges à tous niveaux, surtout de naviguer un demi-tour du monde avec la coque sale ; qui ralenti de 1 Noued; s'en est même frustrant. Il faut juste se calmer, le mental doit ramener ça à la réalité, ça va lentement mais pas de vents violents ni de grosses vagues et on avance quand même.

Une fois à Mindelo, ou on n'a fait aucune formalité, ni été voir à la Marina que seul l'argent intéresse. il a fallu regonfler l'annexe, qui n'avait plus servi depuis la Tanzanie. Mouillage ventée entre les autres voiliers ; c'est la haute saison, ils sont tous motivées pour traverser l'atlantique soit vers le Brésil, soit surtout vers les caraïbes. Les annexes sont engluées devant le ponton du bar flottant. Ou on va aussi.

Mouillage en rafales 24H/24, on a chassée plusieurs fois, là c'est bien le stress, recommence, change d'endroit. On eu chaud ; on peut remercier l'univers de nous apporter de l'aventure sans de gros emmerdements. J'avais fini par rajouter une deuxième ancre ; qui mal attaché en vitesse est resté au fond, ayant pour suite de chasser de nouveau. Incroyable de chasser avec 50 mètres de chaine par 7 Mètres de fonds. Le truc en plus du manque de tenue de l'ancre sur le fond (d'autres ont chassé aussi), sont les rafales de vent de direction différentes ; qui varie de 90 dégrées, la chaîne est d’ailleurs polie de ces déplacements sur le fond.

Redecouverte de Mindelo

ça me remémore la première fois qu'on y est arrivé, d'abord en passant proche changement improvisé pour débarquer d'abord à santo Antao l'ile juste en face de Mindelo, Délphine avec son accordéon, j'avais une guitare, on était motivé pour la découverte musicale ;

jouer ensemble est un moyen de vivre, communiquer avec les autres toutes cultures confondues.

J'avais même apporté du matériel d'enregistrement. Après un tour du monde au final ; je n'ai pas eu de meilleurs experiences musicales, qu'au cap vert, pour ce qui est de jammer un peu. L'industrialisation de la musique, la technologie, la perfection, la facilité d'accès et la mode, ont envahis les esprits ; il nous faut redescendre sur terre, se tourner en chanson, en musique, en rythme les uns avec les autres. Chanter ensemble, jouer ensemble.


Ici le texe de ma mini chanson « galactic » qui fait 1 minute 40

Communément on s'en réjouit de tous ces artefacts, pleins de vie.

Toi et moi on va descendre encore un peu plus bas, jouer au vrai d'ordinaire obscure.

Tu y trouvera ma main, au près de ton cœur qui bât.

Il fait sombre, tout noir, en même temps une lumière brille en toi, droit devant, carrément,

magique, retournement du chemin sinueux, en piscine galactique.

On partagera l'excédent de joie, avec grand plaisir,mais sous conditions :

je ne veux pas de mains tendus, des braquemarts je veux dire.

Toi tu pourra toujours faire comme tu en a envie.

Patrice s'est fait copain avec Tino, un rasta, avec qui il passe la journée, il nous à trouvé un magasin avec des batteries à bon prix, on a acheté deux 95Amp/H à 110 euro ; c'était vraiment nécessaire ; il fallait sinon mettre le moteur la nuit naviguer, tous feux éteint, couper l'AIS émetteur qui de toutes façons ne fonctionnait plus en dessous de 12 volts, Bref il en allait de la sécurité, d'autant qu'on va naviguer en zones avec plus de trafic maritime.

J'ai bien aimé cette fois les 8 jours à Mindelo (1ère en 2014, puis 2016 et maintenant 2023). La dernière fois surtout m'avait laissé un souvenir mitigé on s'était fait arnaquer avec Patrice, et l'impression d'y tourner en rond, par contre aucun stress d'ancre qui chasse.

L'épave couché à gauche

L'histoire de l'Ancre qui chasse :Lorsqu'on arrive à 14H le 4 janvier, un bon espace libre au milieu des autres de bateaux qui sont partis ; super ! Je dépose l'ancre sur le fond, me laisse reculer jusqu'à ce que ça accroche, 7 mètres de fond, je met 40 mètres, avec ça on est tranquille.

En retournant le soir, avec l'annexe, qu'il à fallu regonfler, je me rends compte qu'on à bien reculé, d'ailleurs à juste 15mètres de ceux de derrière le lendemain, ils me font savoir qu'ils ont eu peur.

Je relève l'ancre, mais entre temps le bel espace à été occupé par d'autres ; c'est la haute saison.

L'ancre à beaucoup de mal à remonter, et pour cause on à remonté une très grosse chaine, peut être la chaine mère qui va jusqu'aux pontons flottants de la marina , le guindeau à beaucoup de force; l'ancre s'est planté dans un maillon, pour l'enlever je prends un bout avec moi, puis avec l'annexe va le long de la coque vers l'avant pour le passer en aller retour dans un maillon, avec la manette du guindeau, je redescends l'ancre qui se décroche de la chaine. Je remonte à bord et réfléchis à ce qu'on va faire ; l'idée de rester sur cette chaine me paraissait intéressante, mais trop d'inconnu pour expérimenter ça. Au vu de se qui s'est passé les jours suivants c'était à envisager sérieusement.

On se place ailleurs et met 50 mètres de chaine cette fois. Le lendemain, rebelote, un jeune gars anglophone sur un bateau vert, qu'on se demande s'il navigue vraiment avec, me dit «  you have dragging a lot today » et me dit aussi,que si ça s'est arrêté de chasser sûrement qu'il s'est pris dans l'une des deux ancres à lui, et que si je la remonte avec que je la redépose. Finalement rien ne remonte avec, je me met derrière les autres pour en cas de chasse ne pas percuter d'autres bateaux.

Derrière moi il y a une grosse épave couché qui était déjà là en 2014 ;le lendemain matin, le navire ravitailleur de carburants des cargos, qui passe justement entre moi et l'épave me fait signe de dégager de là.

Pas de formalités de faites, on ne va pas se faire remarquer, je remonte l'ancre et me place ailleurs mais très loin, je met la totalité de 80 mètres de chaine. Et pourquoi t'a pas mis la totalité avant ? Il faut de la place et il y a le rayon d'évitement par rapport aux autres. Par contre la ou on est, avec des cargos à coté, on est non seulement bien loin avec l'annexe 2,5cv vent de face, mais en plus ça bouge beaucoup, on se croirait en navigation à bord.

A terre, Je parle de ce problème avec Tino, le copain que s'était trouvé Patrice, qui me suggère une zone corps mort près du bord ; ils ont 2 attaches devant et 2 derrière, il y a peu de place ; je ne le sens pas; le truc que je sens est de me mettre à couple du voilier bleu du français parti il y a 5 ans pour soucis de santé qui n'est plus revenu. Ah non pas celui là, la marina s'en occupe, et l'autre a coté aussi me dit Tino.

Allez on va à l'Amarante et une bonne zone s'est libérée de voiliers partis, allez cool, je met une deuxième ancre à 5 mètres de la première sur la même chaine, (on dit empenneler), on a de la place je met 50 mètres de chaine.

Le lendemain, le bateau à chassé encore beaucoup, incompréhensible, il y a deux gars et deux annexe qui trafiquent a vouloir rajouter de bouts, me disent n'avoir pas trouvé comment démarrer le moteur etc.. En relevant les ancres celle rajouté, manque, eh merde ! Ce qui explique aussi pourquoi ça a encore chassé.

Bon lendemain on va partir pour les Açores. On s'avance au plus prés de ceux de devant, je rajoute une petite ancre type pêcheur, et met la totalité des 80 mètres de chaîne.


un jeune en partance pour le Brésil, au Sénegal il s'est fait voler sont annexe (sans moteur) dragage en cours à l'arrière plan.



les 800 Milles avant Mindelo au prés

Sargasses

Réparation de la trinquette, réglages de la machine à coudre à revoir lol

Les derniers Milles avant Mindelo au moteur, vent pleine face

9% des revennus du cap vert sont les licences de peche, vendus aux chinois, ici ils tranferent du petit vers le gros les prises de thons.

Etat de la coque après 28 jours en eau chaude, les violets sont les anatifs, ca vient vite et freine beaucoup, facile a faire partir avec une spatule.




ù















ci-dessous copies écrans de situations de vent, cap vert -Açores, en bleu foncé, pas de vent en rouge , trop de vent, vert ideal, jaune orangé ça va Force 5




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire