mercredi 13 juillet 2016

Rio de Janeiro

A droite le mouillage, en haut a gauche Copacabana.

   Rio évoque pour moi, non pas la samba et les jolies Brésiliennes sur la plage de Copacabana avec le string dans cul, mais plutôt des films de mon enfance. En particulier James Bond Moonraker et  L’homme de Rio avec Belmondo. Dans un sens j’avais un peu peur d’être déçu. Mais pas du tout, à l’approche au matin par un ciel bleu, les iles et les montagnes environnantes sont magnifiques, même au début de la baie tout est étonnement beau et préservée, pas de poteaux ou de bunker ou chemins anti incendie ou quoi que ce soit de pas naturel.
   Entrer dans Rio de Janeiro en voilier fut ma plus belle entrée de baie : Simultanément,  le pain de sucre avec le téléphérique. Le Christ rédempteur au-dessus derrière, le tout avec les avions qui prennent leur alignement en faisant une courbe dans la baie, un pétrolier qui entre aussi tel le roi lion, et une centaine de petits voiliers qui s’entrainent pour les jeux olympiques. Ce fut majestueux.  Dois-je préciser que la pollution atmosphérique est visible. Je me demande quand même ou sont les millions d’habitants, ne voyant pas tant de constructions que ça, ni de favelas sur les collines.

   Je dis JE, car a part devant la baie que Patrice apprécia, il rentra ensuite à l’intérieur jouer au 4 en ligne sur son smartphone.  Patrice est une vraie force tranquille. Je l’ai quand même appelé pour m’aider a m’apponter a la marina da Gloria, que les Canadiens de Salvador m’avaient conseillé : En plein centre, un peu cher mais prix négociable. Ils ont eu le prix divisé par 4 !  Une fois apponté, les deux charmants garçons de quai, veulent me faire aller au bureau, je me dis que c’est pour les tarifs. Du ponton on me conduit en voiture de golf avec Loupy chaleureusement invité aussi. En fait la raison n’a rien a voir avec le prix. La marina est réquisitionnée à partir du lendemain pour les jeux olympiques. Ce qui explique qu’elle était presque vide.
   On me conseille d’aller à iate Club, qui est juste au-dessous du pain de sucre. Apres avoir fait le plein d’eau nous y allons. Pas de pontons, le iate club est aussi très occupé pour les jeux Olympiques mais une zone de mouillage au top.

   En chemin pour Rio de Janeiro, depuis Vitoria (350 Milles), se trouvent des  iles et deux caps sympas a voir: Cabo Buzio et Cabo Frio, qui fait l’angle après lequel on vire quasi a 90° vers Rio.
 La baie de Victoria, est très jolie en plus on a vu sauter une baleine, ce que je n’avais jamais vu. La marina très jolie aussi mais mauvaise ; Peu de fond sauf au ponton extérieur. Les pontons ne sont pas flottants ce qui avec 2 mètres de marée, est gênant. Et surtout le ressac permanant.
Ce que j’appelle ressac se traduit par une ondulation pourtant pas très visible ; qui fait avancer et reculer la bateau donnant des a-coups violents aux amarres. Résultat malgré des pneus pour amortir l’amarre; un retour de taquet cassé, et en prime une palle de l’hélice d’annexe cassé aussi. J’avais d’ailleurs déjà décidé que je n’allai pas au bureau, ni payer ou si je vais c’est pour dire que je ne paie pas pour ça...
   Donc plutôt que d’y rester encore 4 jours de plus, en attandant le retour du vent Nord-Est on est parti en fin d’aprem avant le coucher du soleil, la marée était haute ; j’ai décidé ca vite fait en revenant d’avoir visité le vieux centre. Le quartier proche de la marina ; modern chic, très clean, avec magasins dans le même style, me plaisait pas trop de toutes façons.  Donc Naviguer 170 Milles jusqu’au Nord de Cabo Buzios  pour y être avant Jeudi matin, car le vent tournait d’un coup  Sud-Ouest, et comme ca y rester tranquillement bien abrité, jusqu’à Dimanche, retour  d’un vent Nord Est.

En route après environs 140 Milles, je voyais qu’au lieu d’aller au Cabo Busio, qui est d’apres ce que j’ai compris une sorte de Saint Tropez ; la possibilité d’aller a Macaé a la place, Une ville qui semble ordinaire, sympas, 40 000 habitants et de pouvoir jeter l’ancre a minuit 1h au lieu de 4h du matin. Et puis aller au Cabo Busio après (s’il faut tirer des bords ; sur 20 Milles, ca va).
Et j’ai beacoup aimé Macaé, une vie normale d’une ville dynamisé par les emplois lieés aux forages pétroliers offshore, et sans tourisme. Et au final pas de Cabo Busio, ni de Cabo Frio.
   On leva l’ancre samedi pour s’abriter d’un vent nouveau qui faisait des vagues vraiment désagréables. Aussi pour visiter les petites iles a  quelques kilomètres devant Macaé et partir le lendemain pour Rio. L’ile qui s’appelle isla do Frances, comporte une petite crique avec un fond plat et rebords abruptes presque comme une piscine avec 5-6 mètres de fond et une plage de sable orange au fond. Le soir vers 22h vint 3 navettes transporteurs y passer la nuit aussi. Mais eux utilisaient une amarre a terre après avoir ancré. La crique n’est pas grande, il n’y a pas beaucoup de marge de rotation.

Le lendemain je vais au bord avec l’annexe ; il n’y avait pas besoin de la regonfler on l’avait tracté depuis Macaé ; comme j’avais déjà été a la plage la veille, cette fois  je vais vers les rochers. Donc visiter brièvement, faire quelques photos et balader Loupy.
Assez rapidement Loupy pourchasse des oiseaux de mer qui y sont chez eux. Les premiers s’envolent, mais l’un qui couvait des œufs mis un seul et bon coup de bec dans l’oeuil de Loupy. Olala !!! Du sang de partout, on aurait dit qu’il n’y avait plus d’œil.
Panique ! Je retourne vite au bateau ; Je ne sais quoi penser mais sans vraiment réfléchir, je mets plein d’eau oxygénée sur l’œil. Patrice dors, j’appelle a travers la porte sans insister; pas de réponse. Je démarre le moteur, lève l’ancre, moteur, au régime soutenu retour à Macaé pour un vétérinaire. Un Dimanche c’est pas gagné. J’ancre devant l’entrée du petit fleuve ou on était resté 4 Jours. Un zodiac viens vers moi ; en fait c’est plutôt moi qui a été vers eux puisque j’ai jeté l’ancre sous leur nez. Ce sont des autorités, genre marine nationale. Ils demandent les papiers en me tendant une grosse épuisette. Puis, pendant qu'ils font leur vérification en se laissant dériver, j’accroche le moteur sur l’annexe avec Loupy dedans pour directement récupérer les papiers et aller trouver un véto. Bon !? Le moteur Johnson 2 cv ne démarre pas, mais ils me remorquent a l’intérieur du fleuve, ou il y a un petit yacht club que je n’avais pas vu comme je débarquai au tout début du fleuve, ou arrivent les navettes de travail et les pécheurs.
Une fois au Yacht Club, On appelle pour moi. On trouve une clinique  vétérinaire 24h/24. Thibault qui s’occupait à nettoyer son hors-bord, m’a conduit au véto. Il a habité en France ; sa femme l’attendait mais il a quand même pris le temps de rester avec moi pour traduire ; bien que je lui ai dit que ce n’était pas nécessaire…
L’œil devrait se résorber ; Ouf, je peux me calmer.

De tout mon cœur merci au Brésiliens pour leur aide, naturelle et sincère.

Tiens des oiseaux?
Putain de piafs, ils savent se defendre.
A gauche isla do frances; vite je fonce a Macaé trouver un véto.
Pauvre Loupy, je me disais" a quoi ca sert de vivre si c'est pour encaisser des trucs comme ca"
Et voila le retour de Taquet cassé! pas grave mais moche.
Avant il était comme ca.
J'ai fait un moule en platre pour refaire une hélice en fibre de verre.
C'est un comme ca qui a mis un coup de bec a Loupy. Si elle avait pérdu l'oeuil, je n'aurait qu'une idée: tirer dessus a la carabine.
Le pain de sucre a Rio se fait en 2 telepheriques. Ici au premier pain. 
Bien qu'il est écrit de ne pas donner a manger, un peu de mangues ou de fraise permet de les voir de prés.
Ce sont les plus petits singes du monde.
(2016 est une année de singe  en astro chinoise;que je suis)


dimanche 3 juillet 2016

Salvador de Bahia > Vitoria


Il nous fallait un vent d’Est favorable, durable pour faire les 800 Milles jusqu’à Rio de Janeiro. En attendant on en profita pour visiter la ville, parée pour les fêtes de Sao Joao (saint jean 24 juin). On a aussi fait 12 Milles de navigation vers l’autre côté de la baie, jusqu’à l’ile d’Itaparica pour une ambiance plus relax. Feux de la saint jean dans la rue a même le sol, pétards et fusées (j’en ai acheté aussi). On y resta 5 jours; Un pont relie Itaparica au continent, ce qui d’après moi n’en fait plus tout à fait une ile. De Salvador le plus court et le moins cher est quand même d’y aller par l’un des bateaux qui partent de divers quartiers de la ville. Un petit terminal à côté de la marina, embarque les passagers sur des grosses barques en bois.


De l’hémisphère Sud je ne connaissais pratiquement que le prés serré au bâbord amure. Pour la navigation de Salvador de Bahia vers Rio de Janeiro, j’ai rarement eu autant de difficultés, du moins pour les deux premiers jours. SURTOUT que c’était avec des bonnes prévisions. Au courant contraire, se rajoutait le vent refusant, dans un sens et dans l’autre, puis ces cochonneries de grains. Pour casser le moral du navigateur à voile on n’a pas trouvé mieux: Le vent se renforce très rapidement voire brutalement passant de 15-20 Nœuds à 35-40, le tout avec changement de direction. Puis une bonne drache qui vous tombe sur la gueule. Une fois l’averse passé vous croyez peut être que le vent revient à 20 Nœuds ? Non, il faibli d’abord complétement, avec les vagues qui font rouler le bateau et claquer les voiles.
Voila un grain : celui la il est pour nous.

On a eu bien du mal a se dégager et trouver un vent favorable vers le Sud.

Du fait qu’ on a mis trop de temps au début : 3 jours pour faire 130 Milles, on va faire un stop à Vitoria à 450Milles au Sud de Salvador et 350 de Rio. Faudra pas trop trainer là-bas quand même : Maria une amie, hippie bourgeoise, callé en buisines, rencontré en Colombie me rejoins à Rio en avion. Elle embarque aussi sa chienne Négra, et une copine Diana. Je devrais plutôt dire NOUS rejoins car c’est aussi pour rendre visite à Loupy. Maria voulait venir en France, et visiter l’Europe. Elle s’était proposé de louer ma maison pour 6 mois. Mais j’ai dit, lorsque j’y étais l’été passé, que je pars bientôt et que la maison est louée déjà. « No problème, we see in latine America ».


La charmante femme qui s’occupe du bureau de la marina TTNB, de la ville de Salvador de Bahia ; fut attiré par Loupy, allant spontanément la caresser ;Ce à quoi on reconnait ceux qui ont des chiens. Comme depuis quelques jours je la sentais un peu malade, j’en profitai pour lui demander si elle ne connaissait pas un vétérinaire. Dans la minute elle appelle - une vétérinaire - qui s’avère être une copine à elle. Celle-ci vient le lendemain, l’examine : l’œil indique un peu de carences, sinon elle a un bon cœur. Puis à ma demande elle fais les vaccins antirabiques qui sont maintenant à jour jusqu’en Juin 2017. Elle me proposa de faire des examens de sang, ce qu’aucun autre vétérinaire n’avait fait. Deux jours plus tard elle revient avec les examens, et me prescrit des compléments à certaines carences.


De Jacaré, sachant qu’on allait à Salvador de Bahia, les autres navigateurs sonnent les cloches sur le caractère dangereux de la ville. Joseph :« C’est bien plus dangereux que Rio » ; Un jeune équipier : « J’en connais un qui s’est fait butter la bas » Didier : « Le centre historique très fliqué ca va, tu vas pas tout seul en boite » « prends le taxi». La marina est fermée et gardé sérieusement, donc on a toujours laissé le bateau ouvert. Une fois dans les rues au pied de l’élévateur qui mène au Polourinho ; comme dans toutes les grandes villes, il y a de la faune, semi-ambulante, à l’affut de faire garer une voiture moyennant un pourboire, ou des vendeurs de colliers, devant le Mercado modena. Celui-ci est un marché couvert de produits d’artisanats pour touristes. Un restaurant sous l’entrée, aux tarifs comme en France, font passer l’addition avec un petit spectacle de danse/musique acapouera. Au premier abord, l’activité du quartier est comme dans une grande ville en générale.



La vie commence très tôt au Brésil ; de nombreux endroits du quartier permettent de prendre un bon petit déjeuner, et pour le déjeuner également, en cherchant un peu on peut bien manger pour 3 euros ; mais ceux de la classe moyenne n’y mettent pas les pieds ; les cols blancs vont au self buffet avec portier et salle climatisé ; Puis a la tombé de la nuit vers 17h30, tout le monde ferme boutique et s’en vont. Progressivement même le centre-ville ne laisse pas grand-chose d’ouvert. Reste donc les quelques marginaux par ci-par la, qui inspire effectivement de ne pas s’attarder inutilement avec un smartphone et un portefeuille bien garni…Sais-t-on jamais, on m’aura prévenu.

1200 Milles de prés serré au babord amure.

Vue d'en haut de l'elevateur a salvador de Bahia
 le mercado Modena au milieu a droite; la marina juste derriere. 
Rue de Salvadore de bahia au pulorinho parée pour les fetes de la saint jean..

Vue de Nuit de salvador de Bahia :A droite, la cloture de la marina; Au milieu le mercado modena,au fond en violet l'elevateur..
Moi et Loupy a Itaparica. Comme souvenirs j'achete régulierement s'il me plait et si l'occasion se présente un T-shirt; ici Trinidade and Tobago. Du Brésil j'en ai Joa Pessoa,. Un autre deSalvador avec en gros l'elevateur genre en style post moderne.

Calfateurs Bresiliens a Itaparica.

Patrice le roi de la pompe.

Travaux pour un nouveau lotisssement a Itaparica.

Marée basse a Itaparica; attention a pas perdre une tong dans la boue.Petites mangroves de part et d'autre.

Loupy a l'écoute des écoutes.

Maria .

Un vraquier avec ses propres grues, au mouillage  a Vitoria. Tres belle baie avec tout dont Arcelor Mittal, qui décharge du minerai, puis le transforme sur place ´puis charge d'autres vraquiers en produit utilisable pour les chinois.

Arrivé dans la baie de Vitoria; ce n'es qu'une partie de la vue; qui rappelle un peu Rio ( qu'on a pas encore vu)

A vitoria, les fanjos en vedettte sont rois.