jeudi 9 juin 2022

De la Réunion à Mayotte

A la Réunion au port de la darse Titan, ce fût un réel plaisir d'être bien accueilli, d'être au ponton avec une place attitrée et surtout sans masques, ni tests covid, l'impression qu'on en a enfin fini avec cette aberration. Impression par ce qu'à la date de l'écriture ; 9 juin 2022 ; Madagascar dont attendent impatiemment l'ouverture les navigateurs de Réunion et de Mayotte, est encore fermé aux voiliers (mais ouvert depuis Mai aux avions et navires de croisière).

J'avais d'ailleurs été à Mayotte dans cette optique, sans quoi je ne verrai sans doute jamais ni Mayotte, ni Madagascar de ma vie,  en allant directement vers Richards Bay en Afrique du Sud. Aussi qu'on est au début de l'hiver austral, le plan de départ depuis Bali était de passer l'Afrique du Sud pendant la période idéale ; Octobre-Novembre, de rester quelque temps à Maurice pour commencer, ce qui n'a pas pu se faire. D'ailleurs pas grave, ça m'a permis d’accélérer la suite du voyage.

A la Réunion il faut payer le port tarif visiteur, 22 euro par jour. A l'arrivé j'avais visé 10 jours, à moins de trouver du travail ; ce que j'ai essayé en allant avec mon vélo aux agences intérim.

A ma grande surprise, Patrice le copropriétaire de l'Amarante, retourné de Ushuaïa en Avion début 2017, est arrivé à la Réunion pour poursuivre la suite de notre tour du monde. Au point ou on en est autant finir par un tour du monde, ce qui n'a jamais été l'objectif de départ.

Pour aller à Mayotte nous avons embarqué Aymeric un cuisinier Nantais de 23 ans qui voulait se faire un peu d’expérience avant d'aller chercher en Martinique son voilier en acier de 11 mètres acheté par correspondance. Il prends l'avion depuis Mayotte.

Navigation de la Réunion vers Mayotte. Au coucher du soleil Vendredi 27 Mai après seulement 10 minutes de moteur, le vent de Sud, les voiles en place, à la sortie du port, pour naviguer à bonne allure vers l'ile sainte Marie à L'Est de Madagascar. Bien que officiellement fermé, il y a toutes sortes de rumeurs, on verra bien ;

390 Milles, compter 3 jours et demi de navigation. Sans forcer on à mis moins de 3 jours pour jeter l'ancre à l'ilot Madame de sainte Marie, qui est un port d'entrée.

Ayant navigué plein vent arrière force 5, rapidement habitué à la vie terrestre à bord du ponton, j'ai eu des passages désagréables de mal de tête.

On avait fini de gonfler l'annexe ; les formalités étaient prévus pour le lendemain, au pire cas on y passe une nuit ; l'ile était harmonieuse ; des gens passaient soit à pied, soit en vélo, soit en tuc tuc au bord...Je n'ai même pas pu négocier d'y rester pour la nuit ; une vedette qui n'avait que 200 mètres à faire est venu à couple avec bien 7 ou 8 douaniers/maitres de ports.

Ils n'avaient pas peur du covid, sans masques, certains sont montés à bord avec notre permission.

Ok pas possible on repars direct avant qu'il fasse nuit; on était sans doute trop tôt de la fin de journée pour passer discret et y rester la nuit avant de voir des officiels, d'autant qu'il y avait une heure en moins de l'heure Réunionnaise, ce qui ne nous arrangeait pas pour les horaires des fonctionnaires. J'aurai pu viser de passer la nuit là ou il n'y a personne ; mais le but était d'aller vers les responsables ; et non pas juste passer une nuit à la sauvette,

Sous le vent de l'ile, les premiers 20 Milles sont très agréables ; génois tangonné preparé, j'y ajouterai plus tard une trinquette sur étais largable au bord opposé ; on aura encore du plein vent arrière jusqu'au cap d'Ambre au Nord de Madagascar ; Le courant aidant nous fait naviguer à 7-8 Nœuds. Le cap d'Ambre dont on dit régulièrement que ça bastonne, fût passé facilement avec 20 Nœuds de vent réel et curieusement aucune houle ; sans doute lissée par le courant.

Ensuite ça à été plus difficile ; étant déventé par l'ile ; j'ai bien entamé une courbure par le Nord ; mais il faut ensuite en redescendre vers Mayotte depuis le Nord; mais ça aurait surement été mieux de suivre plus au Nord encore; si je pouvait le refaire.

La nuit nous avons enroulés les voiles, ayant trop de vagues pour trop peu de vent ; trop bruyant et mauvais pour les voiles ; mais ça roule beaucoup, difficile de dormir ; Aymeric et Patrice arrivent à dormir plus facilement, que moi. A ce sujet il était trop compliqué avec tout ce qu'il y a, a bord de faire une cabine pour Aymeric, il est donc resté dans le carré 9 jours.

Le deuxième jour le vent ne correspondait pas aux prévisions ; mais tant mieux, bonne avancé à la voile en vent de travers ; puis pétole et rien en vu avant plusieurs jours, sauf à avancer 50-70 Milles au moteur pour arriver à la zone venteuse passant par le canal de Moambique.

Le retour du vent fût magnifique, et on a pu arriver jusqu'au mouillage de Mayotte à la voile, y compris l'entrée de la passe, et 10 Milles à l'intérieur du lagon.

En discustant avec les uns et les autres du club de voile et en analysant les pilots charts ; le mieux que nous avons à faire, en dehors de rester à Mayotte, est d'aller en Tanzanie, puis en redescendre vers octobre avec le début de la renverse de vents.

Au programme, quelques jours de wifi et bavardages au club de voile, puis un tour de l'ile par l’intérieur du lagoon qui ne manque pas de « mouillages paradisiaques », puis viser la Tanzanie entrée par le Sud à Mtwara; 3 jours suffisent pour y aller.

Remonter vers le Nord au portant puis début octobre à voir avec les conditions de vent ; peut etre repasser par Mayotte ; peut être même que Madagascar sera ouvert, en tout cas aller vers l'Afrique du Sud.

NB : -Et pourquoi pas les Comores ? Pas de lagoon, inutile d'y aller qu'on me dit.

- Et pourquoi pas le Mozambique ? A part le Sud à éviter, risques piratages/embrouilles.

Quelques mots sur la REUNION, On se croirait en france, pour ce qui est des routes, immeubles ; un peu tout. Les prix sont corrects et on trouve tout, La population est avec un mélange presque équitable entre, européens, créoles (descendants esclaves), arabes, hindous, et Africains noirs.

A MAYOTTE, la population est très dominante, Noirs des Comores ou Malgaches. Les prix sont plus élevées qu'a la Réunion ; 100% de taxes sur l'alcool ; beaucoup moins de choix. 

Mayotte

Bien que l'islam est le plus présent, curieusement  - du moins pour moi - ce n'est pas visible ; les africaines n'adoptant pas le voile qui couvrant les épaules, qui donne cette allure complètement anti féminin, auquel je n'arrive pas à adhérer. Elles ont des allures pleines de créativité.
L'ile sainte Marie vers le tiers Nord Est de Madagascar.

Le mouillage de Dzaouzi; a Mayotte

Aymeric, a bord de la REunion à Mayotte; 9 jours

Le piton de la fournaise de la Réunion; ça attire du monde.









Le Marché du mercredi près du port de la Reunion.

Le navire ravitailleur Marion Dufresne et transport de passagers pour les australes; Possession, cruseau, Hollande et Kergelueen.

Mosquée au centre de la petite ville du port

Bière REunionnaise avec le dodo, animal endemique et emblématique disparu à jamais grâce à l'humain.

Après 28 jour de mer; je me suis jeté sur les produits frais.

 
Marché ddddu mercredi à la ville duport Reunion



Une belle autoroute (gratuite) qui fait la moitié la plus habitable du tour de la Réunion; à Mayotte; on en est très très loin.

Patrice est de retour après 5 ans d'absence de l'Amarante. Patrick un navigateur nous à prêté sa voiture pour aller voir les montagnes et volcans.

Passe d'entrée Sud-Est de Mayotte

Le bac à coté du mouillage, gratuit dans un sens 0.75ct retour, rejoint en continue, petite terre ou il y a aussi l'aeroport et grande terre. 2 bacs; la traversée durée 15mn

Mon vélo, 4km pour aller à l'aeroport, Patrice et Aymeric ont pris le taxi pour faire la douane et imigration 2 euro/pers

Aerogare de Mayotte

En l'absence de douchettes, il faut bien se laver le cul; on a donc à faire à un malentendu culturel à la construction des WC, en asie ;entre autres; on n'utilise pas de papier, je m'y suis mis, c'est plus propre. s'il n'y avait pas de papier WC; vous apportez le votre: là c'est pareil mais il ne peuvent pas...

2 épaves au bord de la zone corps morts, mouillage, par marée basse