dimanche 25 mai 2014

1 er pied au Brésil

Après 8 jours de mers avec plusieurs 140 miles par 24h nous arrivons pres de l'équateur, les vents tombent, moteur...puis visite juste pour vour les rochers de sao pedro e sao paulo. Un genre de bateau scientifique nous fais signe de nous accrocher derriere, j'hesite, puis affale la grande voile, reviens; y a de la houle. Je lance un bout on viens nous chercher en zodiac.je prends vin et vodka. Le barbac est prêt ..bière fraiche, langoustes...puis Romones de la mission scientifique propose une plongee: ok. Juste apres il est heureux, ca fait 6 mois qu'il veut metre une sonde sur une raie manta, un groupe de 3 nous passe juste dessous...wifi sur la minuscule ile avec une cabane et pleins d'oiseaux ou nous allons en zodiac , content de recuperer les nouvaux vents ..jusqu'a fernando de norah y a quand meme encore 300 milles...

vendredi 16 mai 2014

Départ pour le Brésil

Des affinités se créent, d'autre se défont, le capitaine a été chercher Kimberly (qui n'est pas sa copine) seul a Sal depuis Santiago pendant que Delphine et Denis en ont profité pour mieux visiter l'ile de Santiago. Au retour les faiblesses de chaqu'un ainsi que les tensions (passés et nouvelles) ont conduit a ce que  D et D ne remontent plus sur l'Amarante, qui maintenant au mouillage a Brava (je recommande sa visite, tres mignonne avec tous les bons côtés du cap vert) fait les derniers remplissages avant la traversée pour le Brésil. Jusqu'aux iles de Fernando de Norah il y 1200 milles; moins du double des Cannaries a san Antao au cap vert (740). La traversée bien que plus courte que le classique Carraibes est néanmoins plus technique puisqu'il faut passer la zone de convergence des vents Nord/Sud. Zone variable large de 3-4 jours; petole (pas de vent) et pluies ( ca c sympa pour changer). Mon idée d'apres les gribs (fichiers de vents) que je surveille depuis un an, et surtout celles plus récentes, est d'abord de descendre sud ouest pas trop sud pour rester dans des vents d'alliés suffisants, puis +- plein sud et apres passage de la zone de convergence cap au sud/ ouest. Fernando de Norah n'est pas un but en soit et peut etre qu'on passera au large ,pour descendre plus bas au Brésil; c'est mieux afin d'éviter le vent qui tourne de plus en plus de face a l'approche des côtes.

jeudi 1 mai 2014

Déja 3 semaines au Cap Vert




Après San Antão, direction l’île de San Vicente, et sa capitale Mindelo, deuxième plus grande ville de l’archipel. C’est après une belle navigation 2 heures que nous y arrivons car c’est juste en face. Ici, les hommes s’appellent Dionisio, Alberdinho,  Cesar mais aussi John, Edilton, Elton, ou carrément Elton John. Ils se retrouvent tous au bar des pêcheurs, dès 11 heures, pour siroter des grogs a 30 centimes (=rhum local) toute la journée. Une rue plus bas, c’est la marina, propriété d’une famille allemande. La différence est abysmale. Ici, ça pue le fric. On passe deux jours seulement dans cette marina, où tout doit se régler par carte prépayée (eau, éléctricité, douche, wifi). Le bar interne à la marina est plein de gros Allemands et Hollandais venus pêcher sur des bateaux à moteur, aux nombres incommensurables de rutilentes cannes à pêche. Après remplissage des réservoirs, de lavage du linge et de bonnes douches, on part vite se mettre au mouillage. Mindelo, jolie petite ville colorée aux façades défraichies, nous réservent quelques belles soirées musicales. On découvre la morna dans la maison de Tito Paris.
Pour l’anniversaire de Delphine, on se paie le luxe d’aller sur l’île déserte de Santa Luzia, réserve naturelle interdite, mais conseillée par Martin un anglais et sa compagne estonienne navigant sur « Proxima Vida » qui y étaient restés 4 jours . On y arrive de nuit, par vent fort ; nous sommes sous le vent,  protégé de la houle par l’île. Mais malgré ça le vent est très très fort (plus de 40 noeuds de vent en continu) et c’est un peu à l’aveuglette que nous jetons l’ancre. L’ancre chasse, on la remonte et on recommence en approchant plus près du bord encore, juste avant le déferlement des vagues.  On découvre le lendemain matin une grande plage de sable blanc, battue par une houle dont le vent à contre fait d’impressionnantes levées d’embruns. C’est à la nage que nous nous y rendrons faute de pouvoir y débarquer avec l’annexe. Il faut bien choisir sa vague pour le retour. Pour quelques heures, on se prend pour des Robinson Crusoë.
20 milles par vent de travers nous séparent de notre prochaine destination. En chemin, on voit un cargo fraîchement échoué de l’autre coté de l’île. Le remorqueur censé l’en dégager nous passe à côté (au vu de la taille du cargo il n’a surement pas pu faire grand chose). Sur l’île de São Nicolau, à Tarrafal, le vent tombe brusquement en passant de 35-40 noeuds à  zéro. Arrivés au quai des navires de livraison et ferrys, c’est une horde de gamins qui nous accueille et envahit rapidement le bateau. Ca saute, crie, rigole de tous côtés. On y est resté 24heures car il n’y a pas de traffic le lundi de Pâques. Puis, on va au mouillage, où se trouvent quelques voiliers aux pavillons... bretons . Sur cette île, la deuxième à produire du grog, on sent vite les ravages de l’alcool. Les regards sont vitreux, les visages commencent à boursoufler.... mais toujours avec le sourire et cette générosité qui nous accompagnent depuis notre arrivée au Cap Vert. Dans cette ville, chacun se trouve une routine : John se passionne pour le foot local et se rend tous les soirs au stade soutenir les pêcheurs contre les policiers, Delphine passe plusieurs après-midi à faire de la musique avec Zê Cacai (grand multi-instrumentiste connu de tous) et ses compères, Denis se lance dans une mission bambou pour fabriquer un tangon mais revient endommagé par le grog. Après une après-midi à chercher des infos sur où trouver un bambou, il part en pick-up dans les montagnes où n’existent que cinq bambous. Après avoir minutieusement choisi le plus approprié (7 mètres), il négocie son abbatage à coup de grog, le coupe au couteau, le transporte à dos d’âne, de cheval, déglingue ses tongues, se fêle une côte, se crève un tympan, récupère deux papayes (il n’était pas suffisamment chargé), revient tard et tant bien que mal à Tarrafal. Mais le bambou - laissé 15 minutes sur la plage - disparaitra bien vite, un autre sera retrouvé par John. Effectivement, la ville est investie par les enfants qui, pour beaucoup, ne vont plus à l’école mais arrêtent dès la fin de l’école primaire (qui se termine à l’âge de douze ans). On nous répond que les parents ne sont pas « motivés ». A part la pêche, il n’y a pas beaucoup d’argent qui rentre. Les enfants des rues gagnent alors quelques escudos en gardant les annexes (comme leurs aînés), en pêchant, en tamisant le sable... ou en dépouillant les quelques touristes (40 euros subtilisés du sac de Delphine).  Les soirées au foot portent leur fruit : John y rencontre Jacqueline et Rosa qui nous invitent à une soirée à Calinjão. C’est un peu le coeur gros que nous quittons cette ville où nous avons passé presque une semaine et appris à connaître ses habitants. Après Porto Novo, c’est la deuxième ville qui nous laisse un goût de sodade. Merci à Zé Cacai et sa maman, Stéfanie, Jacqueline, Rosa, Zit alias Zidane (qui a amoureusement nommé son bateau de pêche « Café au Lit » en français), José de la radio locale...
L’Amarante file à vive allure pour rejoindre un autre Tarrafal, de l’île de Santiago. Avec une moyenne de 6 noeuds, nous arrivons trop vite car la navigation est des plus agréables. On troque le sable noir pour du blanc, l’architecture est différente, les barques colorées bien alignées, et la plage est cette fois investie par les sportifs qui jonglent avec leur ballon de foot, s’adonnent aux tractions, abdominaux ou sauts périlleux. Les sportives aussi sont au rendez-vous, vers 18 heures, pour faire des tours de pistes (piste frayée dans le sable). Ca fait plaisir de voir que les femmes jouissent d’une plus grande indépendance et qu’elles prennent du temps pour elles (par rapport aux pays d’Afrique de l’Ouest que nous connaissons un peu).Direction Assomada pour une mission poules pondeuses ! Du marché, on en rapporte deux, avec l’ambition de les faire pondre pendant la traversée vers le Brésil. Et gare à elles si elles ne pondent pas, elles finiront... au four. Ce sera un peu de viande fraîche à bord ! (Text Delphine, photos smartphone Johnny)