jeudi 16 juin 2016

Premières impressions du Brésil.

Jungle treck avec Loupy, de l'autre coté du fleuve, Jacaré.

La marina et mouillage en pied d'Elevateur a Salvador de Bahia.
La barge  carburants au mouillage a Salvador de Bahia.

Donc ça y es on est arrivé au Brésil…10 jours passés à la marina de Jacaré, a l’heure que j’écris nous naviguons Patrice Loupy et moi vers, Salvador de Bahia a 450 Milles au Sud. Toute la distance fut quasi au pré serré. Beau temps tous les jours, sauf a l’arrivé. Il fait moins chaud en mer et surtout plus de moustiques : La mer est calme, s’écarter de Joa Pessoa fut lent à cause du courant contre en juin, ce fut le seul bord de pré a faire de 35 Milles. Navigation à faible vitesses de 3,3 nœuds de moyenne (5 jours et 15 heures).


A l’approche de Salvador de Bahia, vents variant entre 25 et 40 nœuds au gré des nombreux grains , le tout avec passages de pluie et au pré serré. J’ai eu a travailler beaucoup sur la modification de surface de voilure déjà depuis la veille; si on laissait la voilure pour 40 nœuds, a 25 nœuds on n’avance plus qu’a 2 nœuds. Mais si on conserve la voilure pour la demi-heure de 40, le bateau gite un peu trop.


La peur du démâtage ?  je préfère m’en écarter par la prudence. Surtout quand une bonne grosse déferlante de vague tape ou au creux en retombant ; ça fait boum ! Si on ne connait pas on peut croire qu’on a percuté une baleine. Donc ne pas forcer trop a la voile, pour que quand ca fait boum, le mat ne sois pas trop en tension par le vent : Faut ménager le matériel. Quand les haut bans sous le vent commencent a bouger, je réduis.


On arriva de nuit. On put enfin foncer a 8 nœuds avec la marée montante qui nous poussa droit dans la baie. Au bord du fort rond au pied de la ville, on jetta l’ancre à 22h30 par 8m de fond. J’étais très fatigué. Un bol de riz au corned beef avec Patrice ; puis direct au lit.


Au réveil, la vue est sympa ; une barge station carburant, est mouillé à côté ; je ne suis pas sûr qu’elle était là cette nuit. Je questionne Patrice, qui n’est ne sais non plus. On va aller a l’une des marinas, a commencer par celle en pied de ville. Mais avant, on s’amarre a la barge pour faire le plein, j’en profiterai pour les questionner au sujet de, quand ils sont arrivés. Et par la même occasion ce qu’ils pensent de leur ville. J’ai demandé, il arrive a 6h . La marina super, wifi, au pied de la ville 12 euro jour, moins cher que Jacaré.


Le Brésil tient son nom d'un bois spécial couleur braise, le pau-brasil. Ce bois y était très abondant lorsque les colons portugais arrivèrent dans le pays au XVIe siècle, et fut l'objet d'un commerce intense vers l'Europe qui l'utilisait comme matière tinctoriale. Le pays se nommait alors Vera Cruz mais fut surnommé le pays du pau-brasil puis devint peu à peu le Brésil, nom qui supplanta l'original.


Que dire comme première impression du Brésil ? Assez vite, ça donne envie d’y rester la durée totale des 3 mois. J’en profite pour dire que, plus on pense à Sarkozy, plus on se dit que c´était vraiment le président de l’Esbroufe ; Comme de déloger Kadhafi sans raisons, ou supprimer le droit de séjour de 6 mois pour les Brésiliens. Qu’a fait l’administration Brésilienne a votre avis ? Eh bien ils appliquent la réciprocité. Merci Sarko : Le Brésil c’est grand comme un continent rien que de descendre de Joa Pessoa, jusqu’en Uruguay, ne laisse pas beaucoup de marge en 3 mois. (NB :Pour y retourner faut etre hors du Brésil 3 moi. Le bateau peux rester 2 ans)


La marina Jacaré, qui se trouve à 12km de Joa Pessoa, est située au bord d’un fleuve, séparé par la mer d’une longue bande de terre. A 500 mètres il y a une gare d’un train de banlieue qui pars du début de l’estuaire : Cabadelo  le petit port industriel, ou se trouve douane et capitainerie. Puis dans l’autre sens jusqu’à Sainte Rita, mais le train ne passe pas le centre de Joa Pessoa.


Pour faire des courses on peut aller à pied jusqu’aux petits magasins du quartier. Les enfants jouent dans la rue. Les flaques d’eau boueuses sont à contourner par l’un des bords. Des vendeurs ambulants proposent des fruits exotiques à bas prix. Les locaux sont tous,  tous âges et tous sexes confondus en tongs, t-shirt/ débardeur, short.


Sinon pour aller à un supermarché ou retirer de l’argent il vaut mieux emprunter un vélo à disposition de la marina et aller vers le cóté mer. Nico qui tient le bar de la marina, m’expliquait que pour traverser la 4 voies, juste avant les bâtiments commerces, il valait mieux descendre du vélo et traverser par le passage piéton à pied, car ils roulent comme des dingues. Par la suite j’ai pu constater qu’ils ne roulent pas du tout comme des dingues, et plus prudents qu’en France ; pas vu ou entendu de fanjos  de l’accélérateur.


Pour l’instant ce ne sont pas les Brésiliennes qui donnent envie d’y rester ; celles des environs sont sans intérêt, laides et grosses. Cependant ils (et elles) sont positifs. Quand on s’adresse à eux ils sont bienveillants, et personne ne regarde avidement, jalousement ou m’a abordé pour avoir de l’argent ou une cigarette. De toutes façons  je ne vois personne fumer, même ceux aux bars de quartier… Il faut croire que l’évangile a du bon a les abreuver de chants religieux, de paix et d’amour, même les graffitis aux murs, sont des cœurs ou des fleurs.


A la marina, tous ceux qu’on a rencontrés ont traversé l’océan atlantique aussi. On y retrouva sans surprises le voilier Mango qui n’avait été qu’une semaine au cap vert, mais fait une escale par l’ile de Fernando de Noronha : Tout est deux fois plus cher et il faut payer le mouillage je crois bien qu’il m’a dit 100 euros/ jour.


D’autres en route pour les Caraïbes, arrivent de l’Afrique du sud en passant par Saint Helene, et éventuellement l’ile de l’Ascension. Saint Helene est une ile Anglaise en plein milieu de l’Atlantique, dont l’aéroport n’a ouvert qu’en 2016. Mais d’après Didier qui arriva d’abord a Salvador de Bahia, le premier avion ayant atterris eu chaud chaud, a cause de la piste mal aligné avec le vent.


Un couple de Sud-Africains la quarantaine avancé, adorables un peu fous et inconscients ont engagé la traversé sur un catamaran qui n’inspire pas la haute mer. Ils l’ont acheté 2 semaines avant le départ sans aucune expérience.


Ils ont quasi fui un pays en déroute totale. Leur voyage a failli mal tourner ; le pilote automatique a lâché après 3 jours, ils ont tout barré a la main. L’un des moteurs est resté bloqué en marche arrière .L’équipier, un  jeune surfeur pourtant recommandé par la famille a failli leur chavirer le bateau en surfant de travers sur les vagues. Il leur a causé d’autres misères au point qu’ils l’ont débarqué a prendre le prochain ferry de Saint Hellène, qui fait le trajet 1 fois par mois. …La femme me parlait de tempêtes, qu’elle voulait appeler SOS ; mais son mari type Rugbyman a cóté, en buvant me disait avec l’accent sud-Africain. «  No mayday ! i lose my boat ; it’s all i have! ». Je les ai félicités, de l’avoir fait,  Bravo, et que jusqu’aux caraïbes c’est de la rigolade ; le courant est avec eux, ce sont parmis les vents les plus réguliers du monde.


J’ai aussi sympathisé avec Eric 52 ans qui était médecin dans la marine, à la retraite depuis ces 45 ans. Il s’est acheté un OVNI  neuf  (les ovnis, qu’on voit souvent  sont des voiliers français plutôt chers, en aluminium, dériveurs intégral). Eric a l’état d’esprit de droiture militaire, et aussi du mépris pour 99% de la population planétaire qu’il nomme crétins. Ça vaut pour toutes les classes sociales. Il a tout un concept du CRETIN ; on le devient, par éducation, Le socle de base c’est Cupidité, Ambition, Irresponsabilité. Il préféré donc ne plus trop vivre en société. Il a fait sa première traversé depuis le cap vert. Il s´intéressait à mon voyage vers la Patagonie. Eric disait n’avoir pas vu une seule jolie fille, que l’obésité touche décidément la planète entière. Dopé a l’adrénaline du sport, jogging, kayak, vélo. Il m’a entrainé à aller en ville en vélo ; lui son beau VTT, moi le scharafe de la marina sans vitesses. J’ai bien dit que, si c’est pour m’éclater, ça ne m’intéresse pas. Finalement le lendemain on part pour le zoo, via le marché. Arrivé en ville, crevaison. Assez vite on trouve un réparateur 1 euro pas cher. 1km plus loin de nouveau crevaison. « T’en a eu pour ton argent qu’il me dit ». Pff c’est pas ça ; y a qq chose de la jante qui le fait crever. Près du marché, un beau magasin. J’achète une chambre à air neuve ; puis sans supplément on me le monte. Hop, on repart ! 200m plus loin re-crevaison. Retours au magasin, mais avant j’achète du scotch pour entourer les vis rouillés des rayons à l’intérieur de la jante. ET la au magasin, ils voient que le problème viens d’un petit trou sur le pneu qui fais frotter la chambre à air sur le bord de la jante. Un monsieur, client ou je ne sais qui, me donne un pneu, avec une chambre a air et même le tout gratos y compris la mise en place au magasin; impossible de leur faire accepter un pourboire !


Pour réparer le moteur de l’annexe il me fallait un arrache. Un atelier de soudure à coté de la marina réussi a sortir le volant magnétique : la clavette était cisaillé, le volant complétement décalé. J’ai refabriqué une clavette et remonté le moteur qui tourne très bien maintenant. J’en ai profité pour faire une mission « jungle » avec Loupy de l’autre côté peu développé du fleuve. ; 2 jours après j’y retournai avec Eric ; En Kayak il allait à la même vitesse que moi. Des beaux marécages, des petits singes d’a peine 20cm de haut avec des oreilles blanches, ce fut très agréable 


 

L'Amarante au pied de la ville de Salvador de Bahia.
Décorations a la vieille ville en haut de l'elevateur pour la saint jean; 24 juin
Tiens ce voilier je l'ai vu au mouillage dans le baie de Mindello au Cap Vert.  C'est un couple de Turcs avec un chien noir; ils ont mis 24 jours de Brava, jusqu'a Salvador de Bahia.
Graffiti a Salvado de Bahia.