mercredi 20 juin 2018

Tonga


Tonga est un royaume, indépendant, la population est de 110 000 habitants, qui se repartissent sur 3 Archipels ; Vavau au Nord, peut être la plus jolie, ou du moins différente de ce que j’ai pu voir en Polynésie française. Ensuite au centre à 70 Miles au Sud de Vavau, Ha’apai qui bien que ce ne soit pas un atoll est très comparable aux Tuamotu. Puis 80 Miles au Sud la capitale d’où on fera la sortie du pays pour faire 1000 milles jusqu’à Nouméa en Nouvelle Calédonie.

Nous c’est moi et Loupy bien sur, mais aussi Christian ingénieur calme et posé de 60 ans, ainsi que Kinga une Hongroise habitant la Suisse de 68 ans qui était enseignante.

Ils semblaient pourtant bien à l’aise avec Stéphane qui les avait embarqués sur son catamaran, un Fontaine Pajot  38. Rencontrés suite d’avoir mis une annonce sur la bourse aux équipiers.

Le soucis fût principalement un gros soucis de communication entre Kinga et Stéphane, au point qu’elle était invité à quitter le bateau et qu’elle souhaitait aussi ne pas continuer ; des soucis de sécurité également mis en avant par Christian qui était très amie avec Kinga.

J’avais lâché un peu sur un coup de tête, que s’ils ne savaient pas ou aller qu’ils pouvaient venir chez moi. J’ai failli le regretter et j’avais aussi le sentiment de faire un coup tordu a Stéphane

Au final c’était surement mieux pour tout le monde, Stéphane était plus zen le lendemain. Kinga et Christian à qui j’avais bien précisé qu’ils devaient partager la même cabine et qu’il y aura moins de confort ont cependant pu vivre en couple, ce qu’ils n’osaient pas afficher avec Stéphane.

Je n’avais pas trop envie d’aller au Fiji qui à une entrée de pays plus couteuse et plus complèxe que le Tonga ; J’avais aussi pour projet de passer par la Nouvelle Zélande, et d’y rencontrer ma copine Australienne Michelle, que je n’ai pas vu depuis 4 ans.

Comme c’est l’hiver austral qui commence et des navigations au vu des prévisions qui s’annoncent très musclés, en ce moment entre Tonga et la Nouvelle Zélande ainsi qu’entre NZ et Sydney. De passer par la Nouvelle Calédonie, qui est actuellement hors saison cyclonique est en fin de compte le parcours le plus logique. Je me suis engagé à y être avant le 12 juillet date à laquelle ils doivent prendre un avion.

Dès mon arrivé au Tonga j’ai remarqué que les Tongiens sont peu portés à être sur/au bord/dans/sous l'eau contrairement aux polynésiens français ou ils vivent au bord de l’eau, nagent beaucoup, rament avec leur pirogues ou qu’on soit.

Leur langue principale est le Tongrien avec l’anglais comme deuxième langue, très souriants et agréables ; semblent parler peu même entre eux. Trop de communication tue la communication...

Leur monnaie est le dollar Tonga (2,4 $ top pour 1 euro). Enfin les prix baissent par rapport à la Polynésie française et Niue ou c’était encore plus cher.

Ici à Ha’apai on est en période de fête, c’est l’anniversaire du roi le 4 juillet. Il arrive Vendredi, les préparations battent le plein, un podium est installé, un DJ passe de la musique de 6 heures du matin à minuit, on en profite aussi puisque nous sommes mouilles dans la darse avec une ligne à terre par l'arrière.

Il y a deux jours nous avons assisté à un concours de beauté et divers representations ; beaucoup de monde présents assis sur l’herbe ou sur des murets. Nous ne voulions pas gêner les autres, ni s’imposer de trop ; puis un officiel bien habillé local (une  jupe tressée avec des feuilles de cocotiers) est venu nous dire de nous asseoir sur l’herbe devant, la grande table du jury organisateur en plein milieu devant le podium.

Le lendemain au réveil, ayant bien compris le message : MONTREZ VOUS. J’ai mis tous les drapeaux que j’ai, les uns à la suite des autres puis hissés avec une drisse en haut du mât ; Loupy dont l’entrée au Tonga n’est pas vraiment en règle m’accompagne systématiquement maintenant.
Christian m'a pris en photo depuis Lazarina avec Loupy sous mon bras...(toutes les photos de cette publication sont de lui, mon smartphone ne fonctionne que partiellement)
Je voudrais aller voir cette ile en route vers le sud de Tonga, qui à fait irruption en 2016 (la petite en bas), j'envisage de mouiller au Nord Hunga Tonga, là ou c'est plus claire.
Christian qui tient une tongue avec L'Amarante et Lazarina au mouillage en arrière plan.
J'aide Stéphane à régler un soucis dans le tableau électrique.
 Kinga à droite, lors de la fête de départ à Maupihaa.
Alors ce corps mort, il est bien mort au moins?
Les grandes feuilles qui sont hauteur d'homme sont le kawa, dont on utilise les racines pour faire un jus, qui est une sorte de drogue. il faut en boire beaucoup; les 2 bols qu'on m'a servis lors d'un rituel dans un village ne m'ont rien fait.

Photo de Christian à Maupiti (Polynesie française)

Bora-bora en arrière plan depuis Maupiti.
Cette magnifique Photo de Christian avec la passe de Maupiti (Polynésie Française) au fond; je n'ai pas pu y entrer la houle était vraiment trop grande.
La passe de Maupiti sur openCPN avec en bas ma trace en essayant d'y entrer, ou j'ai tenté d'y entrer par 3 fois; mais lorsque je n'ai plus vu le poteau d'alignement donné pour etre 5m de haut, dans le creux d'une vague, je me suis dit qu'il valait mieux abandonner. il y avait en prédictions 2m de houle Sud/Ouest, j'ai su après qu'il ne faut pas y aller avec plus de1m50 de houle.


vendredi 15 juin 2018

Niue

Ce nom ne vous dit surement rien. Elle est sur la route, en voilier, depuis la Polynésie française, vers Tonga et Fidji, et sur les alizées du pacifique Sud, dont j’ai pris le début à Valdivia au Chili.  C’est une ile pays, qui est plutôt une principauté de la Nouvelle Zélande (NZ). On y utilise d’ailleurs le dollar NZ et les habitants ont la double nationalité Niue/ NZ.

Malgré un climat très agréable toute l’année, les habitants ont profité de la construction de l’aéroport pour émigrer vers la NZ ou l’Australie. 6000 habitants il y a 15 ans ; 1200 aujourd’hui,

12 écoles, maintenant 1.

C’est un atoll plat qui s’est surélevé d’une vingtaine de mètres, l’érosion et les formations de corail laissant des cavernes et des découpages particuliers à ras de l’eau.

Le pourtour est sans abris pour la navigation, il n’y a pas la moindre crique. 

En route vers Niue après 500 miles de navigation, j’ai fait un arrêt à Palmerston (petit atoll sans passe profonde qui elle appartient vraiment à la NZ avec une 20aine d’habitants), ou je m’étais arreté sans débarquer, surtout pour revoir mes nouveaux  amis du catamaran Lazarina, rencontrés à Maupihaa. 

Des boués sur corps morts sont à disposition devant Alofi, la capitale village, à l’ouest de l’ile sous le vent dominant. Mieux abrité de la houle que ce que je pensais.  Avec Lazarina nous avons débarqué au quai avec l'annexe pour faire la clearance d’entrée ;  On les avait appelé sur le canal 16.

Malgré l’accueil agréable, On est vite pris pour des vaches à lait ; ils en profitent pour qu’on contribue à leur économie à la limite de la banqueroute.  Nouveaux frais depuis juillet 2017 : 80 dollars NZ par personne. (env 50 euro).

On paye l’inspection sanitaire 35 $NZ ; puis encore les corps morts du club nautique ; le prix semble être variable, de 10 à 20 $nz/j ; étant seul avec Loupy qui n’a même pas eu droit de débarquer, je me suis déclaré exempt de payer pour la bouée. L’internet avec des cartes prépayés ; pour louer une voiture il faut se faire un permis spécial Niue. La location de la voiture est elle raisonnable ainsi que les restaurants.  On peu aussi acheter l’alcool détaxé à moitié prix ; ce qui fait moitié prix de la Polynésie française, ou c’était très cher.

Je suis quand même content d’y avoir été pour ces 4 jours; Avec ceux de Lazarina nous avons loué une voiture pour faire le tour de l’ile, j’ai fait ce permis (22$nz) puis conduit à gauche pour le tour de l’ile de 70 km. On a visité 4 ou 5 sites de grottes, traversé les jolis paysages sur des routes remplies de nids de poules. Le long des routes des sépultures comme en polynesie française mais beaucoup plus ; c’en est trop.

Des maisons à l’abandon en grand nombre ; néanmoins tout est bien débroussaillé et propre.

Aucun vélo, aucune moto, uniquement des voitures ; assez neuves. Le prix de l’essence ou du diesel est de 2.66 $NZ, ce qui fait quasi 2 euro le litre.

On peux quand même se demander, ce qui leur a pris de vouloir être indépendants ?  Stéphane de Lazarina, m’a dit qu’ils voulaient faire un paradis fiscal, du style iles caïman ou Jersey ; mais que ça n’a pu aboutir, ayant été escroqués ; à moins que le gouvernement de la NZ leur ont mis des bâtons dans les roues.

Actuellement je suis au Tonga vava'u group, l'Archipel du Nord; Ensuite ce sera celle du milieu puis celle au Sud,puis 1000 Miles jusqu'à la Nouvelle Calédonie; 
Je ferai une publication sur Tonga et le comment du pourquoi des 2 équipiers qui ont quitté Lazarina; pour embarquer avec moi.




dimanche 3 juin 2018

Bilan des 5 mois de Polynesie française



Après 5 mois de visites en Polynésie Française , je me devais d’écrire un petit condensé ; 20 iles, manque les iles du Sud dites australes.

Un coup de cœur pour Mauphaa, le dernier atoll avec passe, a 130 milles à l’Ouest de Bora-bora. Tout est bien, le climat, les habitants, mouillages nombreux, navigation faciles, même si les distances sont  souvent grandes.

Au final Je n’ai rien éprouvé de transcendant en Polynésie.  
Donc rien de mieux à raconter que le blog de n’importe qui d’autre ayant visité quelques mois la Polynésie française ;

Ah bon c’est tout ? oui je ne vais pas m’en tirer comme ça avec quelques photos, et le ton limite hautain du « rien de transcendant ». Par transcendant je veux dire, rien n’a modifié ma vision des choses. La Patagonie, les 3 mois à Ushuaia, eux ont été transcendants, Rio de Janeiro, les experiences de vie en Amérique du Sud.

Bien sur c’est MON experience,

Par exemple la susceptibilité des polynésiens (et Polynésiennes) m’ont un peu perturbé ou déçu ;

Cette façon d’être ouvert, nature, cash, puis d’un coup de vexé se fermer comme une huitre, et ne plus rien vouloir entendre, même si je précise clairement qu’il s’agit d’un malentendu.

Je n’ai jamais eu de problèmes de susceptibilité avec les Brésiliens, les Chiliens ou le Argentins, alors qu’en Polynésie je pourrais citer 5 ou 6 cas en exemples. 

Quelques spécificités de language :
- Les savates sont le nom pour les tongues, flip-flops aux USA,  qui bien sur servent 365 jours par an.

- Le téléphone portable ou smartphone, GSM chez les belges, se dit VINI, du fait  du 1ER opérateur ayant utilisé le nom d’un oiseau endémique, et son logo du coup (facile).

- La marijuana s’appelle le paka ou le bonbon.

- Les travestis, très répandus s’appellent Réré, on écrit Rae rae je crois. Ils organisent même des concours de miss Réré. Je n’ai pas l’impression qu’ils se prostituent comme dans d’autres pays.

Je me suis intéressé au cas de ces hommes qui en viennent a se considérer comme femme. Au final soit je ne comprends pas, soit il me manque des informations. J’ai quand même posé quelques questions ; mais les réponses sont « Pour moi c’était naturel » POINT.

Quand je vois le ridicule des réré plus vieux et /ou plus gros, je demandais à un jeune réré. Mais comment tu va faire plus vieille ? Réponse  reçu«  C’est plus facile, les autres nous ont toujours connu comme ça ».

-L’argent sont des francs polynésiens par milliers ou centaines, une bière 500 francs, au supermarché 250 francs ; ça fait 2 euro la canette au supermarché !

D’autres spécificités :
- les cimetières sont parfois à la maison ; un belle tombe pour les anciens dans leur jardin ; c’est courant.

-Ils mangent du chien, (pas tous dans les atoll surtout) ils en ont qui se reproduisent beaucoup donc de temps en temps ils en mangent un, ça a le gout d’agneau (j’ai demandé). Moi-même si je tuerai pour mon chien, ça ne me choque pas, voir pas du tout ; si on mange de la vache ou du cochon, on peut très bien manger du chien ou du chat.

-Ils se lèvent très tôt, pour dire un super U qui ouvre ses portes au clients à 5H45. Le lever du soleil est aussi très tôt, aussi que la longueur des jours sur l’année varie très peu.

-80% des habitants vivent sur l'ile de Tahiti proche de la capitale ;Pepeete la seule véritable ville. 

Actuellement je suis à l’ile pays de Niue, (a 1000 Milles à l’Ouest de Bora Bora) qui a appartenait avant a la Nouvelle Zélande, ils y sont toujours attachées vu qu’ils utilisent le dollar NZ. Nouveau frais depuis juillet 2018 de 80 dollars NZ par personne  (50 euro) ; ça vaut moins le coup de s’y arrêter. Jolie quand même, les grottes sont magnifiques, trop de tombes et de maisons en ruine le long des routes ; faut dire que la construction de l’aéroport ont fait émigrer les habitants vers la Nouvelle Zélande ou l’Australie, de 6000 habitants il y a 15 ans, ils ne sont plus que 1500 aujourd’hui.

L'année 2018 qui avait très mal commencé, n'a plus donné de gros soucis, on m'a même donné une annexe bien mieux que les deux AX 2 a bord. Gil à Papette en avait commandé une neuve a fond rigide et m'a donné son ancienne Bombard Typhoon à fond gonflable avec même les rames. Merci encore Gil et Nadia.

Départ pour Tonga tout à l’heure, 240 miles pour la partie Nord vava’u.
Je vais perdre un jour du mois de juin en route ; passant la ligne de changement de date. c'est a dire que tout le cycle de 7 jours depuis que je suis né va se décaler ; l’horloge biologique va donc se mettre en mode fiesta du week end un jour avant.
Ma "nouvelle" annexe à maupihaa
Front de mer de Maupihaa
catamaran à HuahineVe


stand de bijoux le long de la route à Bora Bora

Chargement de déchets a recycler à Bora Bora


Un chat et un carbe qui mange de la noix de coco à Maupihaa

gagnantes de miss réré

mini cimetière en bord de route à Niue