mardi 16 juin 2015

De Lisbonne a Ibiza

En arrivant à Lisbonne, ou plutôt la petite ville chic et pittoresque de Cascais, je me suis mis au ponton carburants, 110 euros de diesel, pour le trajet depuis les Acores. Au bureau de la marina, c’est cher : haute saison, 33 euros /jour ;  ils offrent une bouteille de vin en cadeau de bienvenu…on m’a dit que l’autre marina en longeant vers la ville est à moitié prix. Trop tard, pour aujourd’hui et si j’y vais demain ça va me faire perdre une journée pour visiter Lisbonne. Y a aussi le mouillage juste à côté ou il y a quelques voiliers. Une fois mis a mon ponton, connexion à internet…après 8 jours, y avait à faire. Les vents seront favorables pour la semaine a venir, pour entrer dans la méditerranée ; En obsérvant la méteo depuis les Acores, ca s’annoncait, galére, une fois passé Gibraltar…
D’abord visiter 1 jour ou 2  Lisbonne ; Le lendemain la vue depuis le train me fit penser a la côte d’azur, les maisons, les immeubles, les graffitis, les arbres, les plantes, l´herbe un peu desséchés, par contre les palmiers sont souvent morts ,un parasite ou une maladie ?. Une fois arrivé dans la ville c’est bien diffèrent. Belle ville, typique de Lisbonne, les tramways, les rues avec beaucoup d’art ; simplement marcher est très agréable, tous les quartiers sont intéressants…Puis arriva le soir ; le lendemain le 10 juin, c’est un grand jour férié au Portugal, ce fut la fête de partout jusqu’à tard dans la nuit ; je manquais le dernier train de 1h30, il m’a fallu « festoyer » dans le quartier jusqu’à 5h30, heure du premier train. Dans le train de retour je me suis endormi, au réveil on m’avait volé ma casquette du Cuba posé a côté…A mon avis c’est le bad boy avec sa musique hypnotisante; avant le départ du train, un jeune me serra la main en me tapotant la main de l’autre main et de me montrant l’arrière du train, comme pour me dire quelque chose…Le lendemain, je me dis que toute cette visite de la ville, dont je pourrais raconter pleins de bonnes choses ; fut cependant suffisant pour ressentir la ville ; pour la visiter il faut prévoir minimum 1 semaine, et 1 mois ou 2 pour le Portugal; Donc je me prépare, m’active, pour prendre ce  flux favorable et entrer au maximum dans la méditerranée, avant changement de tendance mardi…A l’heure que j’écris 5 jours après le départ de Lisbonne, j’ai navigué en continu en m’arrêtant uniquement a cabo Sao Vicente extrême Sud-Ouest, à la ville de Sagres ville de la bière qui porte son nom. Reprendre les vents de l’internet, manger un spaghetti bolognaise avec une bière, quelques courses, puis j’ai levé l’ancre après 2h de stop. La moyenne sur ces 5 jours fut exceptionnelle, 6,2 nœuds en comptant jeter l’ancre à Sagres, gonfler l’annexe etc... L’Amarante a fait ça très très bien. Le détroit de Gibraltar est aussi un endroit mythique, l’Afrique d’un côté, l’Europe de l’autre, les montagnes côté Maroc sont magnifiques, côté Espagne aussi mais plus sec (expo Sud), des Cargos des Cargos, des Ferrys, Slalomer dans ce détroit vers midi, avec la chance de la marée montante fût extra : J’allumai la radio FM : de l’Arabe, de l’Espagnole, de l’Anglais et mémé du Suédois, ma langue maternelle. Puis juste devant l’enclave Espagnole de Ceuta au Maroc, (ou j’ai failli faire un tour), je mis les voiles en ciseaux génois tangonné, pour me laisser porter en plein dans l’axe… Le lendemain matin les vagues furent dévier le bateau, le génois se gonfla à l’envers, surement un peu trop de vent…claque, il se déchira sur 4m de long le long d’une couture …J’ai un travail à plein temps pour recoudre a la main. Le carré de l’Amarante, est un atelier couture jusqu’à ce que j’aie terminé. La petite drisse à l’intérieur de la chute qui avait déjà échappé a l’interieur de la voile,  quand Bastien me l’a donné, j’ai pu la remettre en passant un fin câble d’abord ce qui m’a pris 1 Heure. C’est surement une des raisons de sa déchirure, comme cette drisse (qui a surement un nom technique, du style tendeur de bord de chute) je n’ai pas pu le tendre.
Coudre 4 mètres de voile à la main c’est très long ; j’ai d’abord pensé la donner à un professionnel pour réparation, puis ça va faire combiens ? 150 minimum, et il faudra lui lasser quelques jours : A la main ca  m’occupe et je me paye moi-même ;
La navigation a été facile, avec une moyenne bien mieux que ce que je pensais, je visais au mieux Cartagena : Actuellement je vais droit sur la petite ile jumelle de Ibiza ; Formentera. La plus Sud-Ouest des iles Baléares. Ça fera « Lisbonne to Ibiza » 690 Milles quasiment d’affilé en moins de 6 jours. Il est 14h30, L’Amarante au grand largue, reste 87 Milles pour le mouillage a Formentera demain matin. En Aout 2012 avec Patrick Riem nous y avions été avec l’Aquila « mangareva 2 », mais sans Loupy qui n´’avait pas assez avancé dans le processus de marinisation. A l’époque elle hibernait, refusant de manger, boire, ne faisant pas ses besoins d’aucune manière. Je ne pouvais pas lui imposer ça en plein mois d’Aout.

Par mail j'ai eu des nouvelles de Bastien qui est de retour en Hollande, et par lui des nouvelles de Olly, l'Ecossais avec son petit 8m au nom de "Soulages", il a mis 26 jours pour faire Bermuda Flores (j'ai mis 15 jours y compris dématage), il a pris la tempete Anna, pendant trois jours,éclaté le génois couché le mat dans l'eau...il se dit étre content d'étre en vie.

             





Bon, je reprends l’Atelier couture…. 

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