dimanche 20 janvier 2019

Montage d'un pilote automatique ST1000 sur un First 345

Pour une fois je vais expliquer en détail l'un de mes bricolages vite fait. Surtout qu'il à fait ses preuves sur plusieurs années.
Dans la notice est indiqué pour voilier de 3000kg maximum. Sur mon First 345 il fonctionne, a merveille. Qui est sûrement proche de 8 tonnes avec tout ce qu'il y a a bord. (Poids à la vente 5600kg)

Comment es ce possible? Tout simplement par augmentation du bras de levier à 68cm.; qui est d'origine prévu pour 46cm.

Le défaut est qu'il à moins de débattement; ce qui peut être corrigé par le déplacement du point de fixation pour avoir + de vérin de disponible, pour compenser le manque de barre utile; par exemple et principalement le lofe naturel d'un bateau ardent. 
Après un virement de bord ; il faudra soit déplacer le réglage pour l'autre amure ou le laisser au milieu, ce qui fonctionne souvent aussi ; et toujours au moteur.

A l’origine c'était un prototype de pilote auto de secours, que j'ai finalement laissé tel quel. Il est fabriqué avec des matériaux de récupération, sans même avoir découpé les bois. Il m'a servi de nombreuses fois lors de pannes du pilote principal dont le vérin est monté sur la mèche de safran in-bord. La panne est toujours la même; les boulons du secteur de barre se cassent au niveau de la mèche de safran, surtout par grosses mer, type force 6-7 au grand largue. Par la suite même les renforts ont cassé.
A ce moment j'installe vite fait le petit ST1000, qui reprends la barre sur plusieurs jours d’affiliée s'il faut. Qui ensuite résiste aux mêmes conditions musclées qui ont cassé le pilote principal (ST 6000) avec en prime moins de consommation électrique, et quasi le même boulot ; juste je n'ai plus la commande de cap +1 -10 à l’intérieur (ce qui peut en fait se faire si je le connecte au sea-talk, en plus d'utiliser l'angle au vent).
Je ne vais pas expliquer la notice du pilote; juste pour dire que le calibrage du compas et auto-learn, va le rendre intelligent, personnalisé au bateau en quelque sorte. Ensuite baisser la valeur de réponse au minimum qui est le temps de réaction pour que le pilote corrige le cap. Lorsqu'il fait trop de zig-zag suite au Lofs et au sur-abattages dans les rafales, réduire la toile est généralement le meilleur remède. Si l'angle au vent nécessite d'être plus précis comme; sous spi ou voiles en ciseaux; augmenter la réponse (comme avec le pilote auto principal d'ailleurs)

Il ne s'agit pas de publicité pour Raymarine; avec n'importe quel pilote auto de barre franche le montage sera identique. Je précise que le ST 2000; pourra sûrement avoir un débattement plus grand en le fixant par exemple à 60cm au lieu de 68cm puisqu'il a une plus grande poussée. Cependant sa seule différence est un moteur plus gros; avec + de poussée et il est plus rapide; fait pour un voilier de 4500kg maxi il est de toutes façons pas adapté non plus et surtout + cher. Le petites courroies, le plastic de la carcasse et le compas sont identiques.

On pourrait croire qu'il est conçu pour encaisser pluie et paquets de mer. Et bien pas du tout; il faut le couvrir par une petite bâche, y compris le vérin. Pas trop serré le bâchage, pour qu'il ne chauffe pas trop (encore une bonne raison de régler une réponse faible)
Ici à l'arrêt en mode stand-by. L'ensemble est entré en force coincé par l'élargissement de la barre; puis serré par en dessous . La barre étant à profil carré, il n'y a pas besoin de visser sur la barre elle même.

Contre la pluie et les paquets de mer, une protection est indispensable, y compris la partie vérin.
Le bois exotique est souhaitable pour la pièce recevant le pilote; La vis type selle de velo, permet de choisir le réglage de compensations de dérive et/ou lofe.

La tige inox de l'axe qui était d'origine trop longue (bras de levier inutile) à été recoupé d'environs 2cm, puis un petit disquage pour arrondir la partie coupée. la fixation est sur un angle du grand coffre; il n'y a aucun jeu; ni de bruits de craquements.
Je rappel que c'est entièrement des bois récupérés tel quel; La vis de blocage est idéalement un écrou papillon; mais j'ai foiré le pas de vis récemment; donc pris une écrou de 6mm (clef de 10) avec une grosse rondelle.
Le capuchon du fil doit être bien remis lorsque le pilote n'est pas branché; la corrosion l’attaquera irrémédiablement rapidement. On peut aussi faire le branchement dans le coffre; mais il y a des soucis d'eaux dans les coffres aussi et le fil se coince...La poussé a déjà ouvert le coffre et j'ai failli voir partir le pilote à l'eau; donc garder le coffre bien fermé.
Renfort en dessous de l’intérieur du coffre; 2 morceau de mousse polyuréthane rigide collé avec de l’époxy épaissie avec de la farine (oui oui, ce n'est pas moi qui l'ai inventé, on peut mettre du talc aussi); cette même mixture est également appliqué sur  une bande de laine de verre pour consolider le tout. Ponçage et nettoyage à l'acétone de la surface encollée.
A propos de la fixation à 68cm de l'axe de barre, au lieu de 46 prévu; ça ne découle pas d'un calcul mais l'utilisation du trou existant sur le coffre de se qui semble avoir été la fixation d'un vieux pilote automatique. D'après moi il est au bon endroit; sur un autre bateau; une distance intermédiaire peut être préférable; le first 345 a une barre dure et un grand safran, qui n'est que très peu compensé (profil de safran au devant de l'axe)

PS: ci-dessous les renforts du secteur de barre du pilote auto in-bord principal. On vois à droite l'ancien renfort; qui fut remplacé par le soudage de la pièce avec le gros boulon à gauche. En 5 ans j'ai eu a intervenir bien 15 fois couché dans la trappe avec un mauvais accès aux éléments à réparer. Le secteur de barre est vers l'arrière en + (sinon il n'y avait pas la place). Ce montage bien trop faible à été fait par un précédent propriétaire; surement par un professionnel qui à largement sous-estimé les efforts en jeu.


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