dimanche 8 octobre 2017

Retour à Valdivia

C’est donc avec mes deux valises a roulettes récupérées aux poubelles, en bas de chez moi, comme par destin, que mon voisin Roger m’a conduit à l’aéroport. Le bassin fracturé en cours de guérison et le poignet avec une attelle, j’arrive à l’embarquement iberia en boitant. La femme de l’enregistrement m’a demandé quand es ce que je reviens ?; j’ai répondu « Je reviens pas »…C’est dingue comme tout fini par peser : 18 et 32 kilos de bagages. Radios HF, VHF, câbles d’antennes, sacs sous vide, un pilote auto de secours ST 1000 neuf, le réservoir a eau souple de 150 litres… Bon, je ne vais pas vous faire la liste complète ; au total pour plus de 3000 euros d’achats, afin de voguer avec serenité sur l’immense océan pacifique.

Jusqu'à Madrid l’avion est un CRJ 1000 long et étroit avec 2 réacteurs fixées a l’arrière de la carlingue, on y embarque par son propre escalier qui sert également de porte une fois remontée ; comme j’étais bien en avance j’ai pu avoir un siège hublot pour les deux vols. Ensuite a l’aéroport de Madrid, malgré 9 heures d’attente (étant en convalescence hors de question d’aller faire un tour en ville), j’ai pu apprécier la tranquillité en contraste avec le stress environnant de la cote d’azur. Le temps est passé assez vite grâce à mes sandwiches préparés a l’avance, et la wifi.

A minuit heure de l’embarquement, je serai bien allé me coucher, plutôt que de me retrouver coincé au fond d’un gros Airbus A340-600 plein à craquer. Tellement chargé que je me suis demandé s’il allait arriver à décoller avant la fin de la piste.

J’ai souffert de ces 13 heures de vol ; j’avais très mal a la hanche, j’ai même failli aller m’allonger au milieu du couloir tellement j’en pouvais plus.

Une fois a Santiago ; j’ai bien eu mes deux valises. A la douane, on les pose sur un tapis roulant qui les scannent ; y a même des chiens renifleurs. L’interdiction concerne surtout l’importation de produits frais. Une douanière m’a demandé d’ouvrir la valise mauve; en me demandant s’il y des objets métalliques, des appareils éléctroniques. De l’intérieur d’une chaussure j’extrais les palles de l’hélice bec de canard, que j’avais prises avec moi, en vu d’en faire fabriquer de 17 pouces au lieu de 15. Et puis c’est tout…. Je n’ai pas eu a ouvrir la grosse valise rigide que j’avais scotché, cellophanée et même vissée, pour pas qu’elle s’ouvre lors des manutentions. Valise qui a ensuite rejoint les poubelles à Valdivia, car trop volumineuse dans le voilier. En Uruguay ou en Argentine, les douaniers m’auraient très certainement racketté à cause des fortes taxes d’importation, que le Chili ne pratique pas.

Bon l’avion OK, reste à faire les 800 km de bus jusqu'à Valdivia. D’abord le bus pour arriver jusqu’au terminal longues distances en ville. MAIS c’est un long weekend de 4 jours avec fête nationale le 19 septembre ; TOUS les bus pour Valdivia sont complets. Pff, on peut pas penser a tout…je fini quand même après avoir demandé un par un,aux guichets des nombreuses compagnies, par trouver un bus pour Valdivia. Ensuite a la consigne pour laisser les 50kg de bagages, le bus ne pars qu’a 23H30…Même la consigne est pleine, ils ne peuvent me garder QUE la grosse valise. Il est 10H30 du matin ; Ou vais-je aller? Comment me reposer et patienter jusqu'à tard le soir ? il fait trop froid pour rester dehors immobile.

Je suis fatigué ; j’ai mal ; c’est une grande ville faut faire gaffe ; passeport, cartes de crédit, du liquide, une valise a roulette typique de touriste, je suis dans la merde si je me fais braquer. Je vais vers un resto, pour patienter avec bière et wifi…pas de wifi et pas ouvert encore…finalement je vois un petit hôtel ou ils font quelques travaux qui me laissent une chambre pour jusqu’au soir (25€). OUF ca fait du bien, une douche et dodo direct. A 15 heures je vais au resto type populaire mais correct j’y ai bien mangé. Puis retour a l’hôtel.

Le soir tout le terminal est débordant de monde, bien plus que la journée ; on ne peut quasiment pas circuler. La majorité des longs courriers se font de nuit. Ces bus sont confortables, rien a voir avec l’avion, les sièges sont grands et larges, 3 rangées au lieu de 4 d’un bus normal, et on peut bien pencher le siège, WC a bord.

Une fois arrivé le matin a Valdivia, il fait bon et un soleil radieux ; je prends un taxi jusque la marina ; je retrouve Loupy je suis tellement content qu’elle va bien. Un barbecue est organisé dans l’après midi par Michael l’Australien, sa femme et d’autres. Encore une bonne surprise.

Et pour terminer les bonnes surprises l’Amarante va bien, la coque est nickel grâce a l’eau froide et douce du fleuve ; du moisi a l’intérieur, mais ça je le savais, on m’avait averti, et recommandé d’installer un déshumidificateur, qui se branche sur le secteur.

Heureusement, que le barbecue n’a pas été gâché par les mauvaises surprises que je n’ai vu qu’après : LE MOTEUR D’ANNEXE A DISPARU ; et le moteur diesel du voilier ne démarre plus.

La soirée, je trafique et insiste a essayer de le démarrer, il a pourtant failli quelques secondes. Je me calme ; vais me coucher ; il faut laisser recharger la batterie. Le lendemain celui-ci démarre après qu’une bonne heure de chauffage soufflant lui fasse remonter la température. Le moteur avait froid.

Pour le moteur d’annexe Johnson 2 CV, il faudra encore me faire du mauvais sang 3 jours, jusqu'à la reprise du travail d’Alwoplast qui fabrique des catamarans, dont l’activité secondaire est une mini marina avec un ponton pour voiliers…Ils avaient dévissé le moteur du support puis rangé a l’intérieur de l’atelier pour pas qu’on me le vole, c’est gentil. J’étais vraiment content. C’est pas comme en France que t’en trouve un d’occase vite fait bien fait, a tarif raisonnable. J’avais d’ailleurs commencé à regarder sur Yapoo.cl, le bon coin chilien, Eh ben, c’est bien simple, il n’y a que très peu de moteurs disponibles, a la fois chers et pas du tout de 2 a 4 CV. (Loupy était gardé par Marcello, le responsable de la marina Yaté club la Estancilla, juste à coté).

Ce retour a Valdivia, date d’il y a 3 semaines maintenant, d’ici quelques jours je fais une nouvelle publication de ce que j’ai fait a Valdivia, de mes préparatifs et rencontres ici. 

Un selfie devant l'aeroport de Nice:
L'interieur du CRJ 1000
L'aeroport de Nice apres le décollage
A10 Minutes apres le décollage on passe au dessus de l'ile de Porquerolles, La presqu'ile de Giens d' Hyeres ou j'ai acheté remis un mat. Qui était aussi le port de départ avec Patrice, Joaquim et Elina, le 13 Février 2016.
Le CRJ 1000 construit par Bombardier d'ou je suis descendu a Madrid.
A l'aeroport de Madrid
Les tables pour recharger les portables et ordis.
20 Minutes avant d'atterir a Santiago, on passe par dessus la cordillere des Andes.
Le Terminal de bus, avec un grand drapeau Chilien. Ils aiment bien avoir leur drapeau de partout, pas seulement en periode de fete.
Le terminal de bus.
Le quartier du terminal, et le resto ou j'ai mangé
L'Amarante tel que je l'ai retrouvé.


Quelle belle journée, En plus un BBQ avec d'autres navigateurs et Loupy, qui a vecu ici 3 mois en mon absence.

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