dimanche 28 août 2016

Travaux à Itajai, Florianopolis, Rio Grande do sul


En partant de isla Grande/ Angra dos Reis, on avait 350 Milles à faire en 3 jours, après quoi les prévisions, indiquaient un vent du sud qui allait arriver quasi d’un coup.

 A temps perdu pendant la navigation, je vérifiais les mouvements des reprises de cadènes, et de la lisse sur laquelle elle est fixée, pour envisager des renforts. Car déjà depuis la fissure de la cloison, dans la salle de bain, qui s’était faite suite à un grain violent en traversant l’Atlantique, je me souciais de ce problème.
Et c’est en passant la main derrière la banquette par le trou, au fond pour sentir les mouvements latéraux, que je remarquai que toute la stratification de la lisse non seulement se levait mais était décollé de 2 ou 3 centimètres dans la partie contre la cloison. J’ai vérifié également coté tribord ou c’est décollé aussi. A mon avis c’était décollé déjà depuis l’ancien mat ; la fixation était plus proche de la cloison. Lors du serrage suite a la modification je n’avais pas du serrer suffisamment la reprise de cadène, ce qui fait qu’elle tirait sur le pont.
Donc pour réparer, il faut détendre tous le haut-bans, la reprise de cadène, découper la stratification décollée, reprendre la stratification et créer des renforts, notamment contre la cloison, ce qui manquait d’après moi à la construction du bateau de façon volontaire. Sur les voiliers Jeanneau du moins L’Aquila ou le Melody, les parties cachées sont bien faites, par contre chez Beneteau, dès que je démonte un meuble, on voit des parties bâclées, mal finies.

J’avais repéré sur google-earth des endroits où aller plus au nord de Florianopolis, et en particulier de remonter un peu le fleuve itajai pour se trouver un ponton. Je commençais à en  avoir ma claque de l’annexe avec les pieds mouillés. Aussi pour pouvoir faire de la stratification il faut pouvoir bien sécher avec un sèche- cheveux, et peut être disquer aussi, Donc trouver de l’électricité.

Le coup de vent du Sud, est arrivé en avance avec froid et pluie. En remontant le fleuve je me met à couple d’un vieux remorqueur. Le gardien arrive, à qui j’explique la nécessité de faire des travaux. C’est dimanche, il passe un coup de fil au chef ou patron qui dit OK, et qu’on verra lundi.
On branche le 220V et on met le chauffage car en plus de la pluie et de l’humidité, il fait 12°.

J'ai ensuite démonté le panneau arrière de la banquette du carré, pour accéder à la partie à réparer.
Mais Patrice, disait fermement qu’il faut contacter l’architecte pour savoir quoi faire, que vivre dans le bateau avec de la stratification à faire, il en est hors de question, qu’il faut à ce moment faire un chantier dans les règles de l’art, avec sortie de l’eau du bateau etc...

Je dois dire que suite à ça, je n’avais plus du tout envie, ni de naviguer comme ça, ni de parler à Patrice, qui en plus ne fais rien. Je me suis donné quelques jours pour réfléchir. Je contacte par mail Beneteau et lance un forum de discussion sur hiss et oh concernant mon problème.

Le lendemain, il pleut et fais toujours froid. D’ailleurs je m’inquiète un peu pour ça aussi, en pensant qu’on va trop vite vers le Sud. Le programme est de passer Ushuaia en été, c’est-à-dire Décembre, Janvier, Février. On est encore en Aout et ça caille ! Le lendemain donc les négociations avec le chef n’aboutissent pas : Au minimum il faut payer 200 Reais / jour pour rester la (50 euros), moi je proposais 50 Reais.

Donc nous défaisons les amarres et nous avançons vers le ponton suivant. Un chantier spécialisé dans le bois, à l’ancienne, comme la plus part des chantiers au Brésil ou les bateaux même gros sont sortis de l’eau en les tractant avec un treuil sur des traverses en bois. Le patron nous dit qu’on peut rester 1 jour mais pas 3 ou 4 jours. Au final on y resta 3 jours gratuitement jusqu’à ce qu’il nous dise avoir besoin du ponton. Entre temps, dans la rue derrière, il y avait magasins, restos ouvriers à pas cher et une boulangerie-snack avec une wifi de tonnerre de feu. Jusqu’à présent la wifi était toujours lente partout avec des déconnections.  J’ai même téléchargé des films, inenvisageable ailleurs. Au petit bar á côté de la boulangerie,  j’ai fait la connaissance de Foca, un habitant de Navegantes,  cette petite ville industrielle orienté chantiers navals de petite et moyenne taille. Pas du tout orienté plaisance, chalutiers et bateaux pirates pour touristes sont les navires qui se construisent et se réparent. Foca m’invita même à manger chez lui. Il est chauffeur routier depuis 25 ans, marié depuis 30 ans, 3 enfants dont seule la plus jeune qui a 19 ans est encore à la maison.

Les jours suivant il s’est mis à faire soleil, 20°. J’arrive à convaincre Patrice, de faire des renforts vissés contre la cloison en attendant de savoir quoi faire.

Ensuite nous avons été nous incruster a un autre ponton, Soldex, a couple d’un vieux bateau. Comme il fait plus chaud on n’a plus besoin de chauffage.  Un magasin de fournitures pour les chantiers (S.O.S NAVAL  Bairo Sao Domingos, Navegates) nous vend 220m de belle corde de 12mm bien moins cher qu’a Salvador de Bahia ou Angra dos reis ou j’avais demandé. Foca, dit que l’usine est ici, qu’en achetant directement à l’usine je pouvais l’avoir encore moins cher. Ca servira dans les canaux de Patagonie pendant les vents violents nocturnes.  Il faut des grandes longueurs pour s’attacher à des rochers ou des arbres. J’ai pu aussi faire tourner la bague supérieure du Safran en téflon qui a du jeu, 5 euros le téflon chez Naveco, Au moment d’aller chercher la piece en fin d’apres-midi, LE tourneur ne l’avais pas encore faite. Il l’a touré  devant moi, ce qui me permit de voir exactement comment on tourne une piece vu que j’avais fait un croquis avec les cotations. A la fin il ne me demanda que 20 Reais (5 Euros) au lieu des 30 prévus au départ. Eh ben, merci.

Le tourneur qui fait ma bague de safran avec un tour fabriqué au Brésil.

Comme le premier 1er septembre notre visa au Brésil est terminé. On quitta le fleuve itajai apres y avoir passé 8 jour pour faire 35 Milles voir Florinapolis.  Puis encore 340 milles qu'on a fait nickel en 3 jours jusqu’à Rio Grande do Sul, d’où j’écris depuis la marina yacht club rio grande, tarif 50 reais/ jour (13 euros). 
C'est reparti pour 340 Milles jusqu'a Rio Grande do Sul. 

On voit les trous de l'ancienne fixation de la reprise de cadene

Décollement de la lisse.

Ajout de pieces de bois pour maintenir la lisse vers le bas. Et ca marche, ca ne bouge plus.


Foca et moi avec le chapeau qu'il m'a donné.

Le Centre de Navegates
A couple sur le fleuve itajai devant Soldex.
L'ile verte est flotante, elle est emportée par le courant, suite au pluies.

Du teflon chez Naveco. 38 Reais /kg

En arrivant a la marina de Florianopolis on passe sous ce vieux pont en renovqation intense hauteur 28m,
mais aprés les deux en béton ne font que 17m.

Du traffic vers les ponts en Béton.
420 000 habitants a Florinapolis.

Sharlene une tres jolie Santa Catarinaise.
4 jours la marina de Florianopolis.
Le marcado publico de Florianopolis.
L'intérieur du mércado.
Les abords avec vendeurs a la sauvette.
Parc a Florianopolis.
Loupy prends le soleil.
Les 340 Milles de navigation en violet (et rouge) depuis Florianopolis.
Les bacs traversent le fleuve depuis le centre de navegates jusqu'a itajai.
C'est pas bien large mais ils privilegient le traffic maritime en n'ayant pas construit de pont sauf beaucoup plus haut sur le fleuve.

Le fleuve itajai est tres profond. Navegates au Nord et Itajai au sud.
Bateau Pirate pour touristes au chantier Soldex
Eglise a Florianopolis.


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