jeudi 28 avril 2016

Canaries>Cap vert 7 jours en mer

Le mercredi 20 avril vers 19h nous partons pour le Cap Vert. 730 Milles, une demi traversée d´Atlantique, idéal pour s’habituer et prendre les bonnes habitudes avant de faire le double. Les voiliers arrivés la veille nous disent au revoir avec une émotion touchante, agitant encore le bras au sortir du port. Ces 3 voiliers furent l’Amel de 1971 de Bertrand et Theo, deux jeunes français de 30 et 22 ans, de Clermont Ferrand, qui m'ont fait visiter l'ile en voitue. El Hierro est surprenante, magnifique et intimiste.
Un Jeanneau 36  avec des irlandais très sympas, un peu maladroits a l´appontage.
Un joli dériveur de 11m en aluminium au nom de Mango peint en jaune qui a déjà fait un tour du monde avec des français acquis par Nick et d’Isabelle un couple d’Allemands très sympa avec leur fille de 6 ans et leur fils de 4. 
On déroule les voiles au petit vent, mer calme…on marche a 3 nœuds aussi paisiblement que si on naviguait sur un lac. Apres 1 heure je décide de mettre le spi. Nuit tranquille avec juste assez de vent pour gonfler les voiles, on voit El Hierro, bien visible par une lune presque pleine s’éloigner lentement.

Jeudi 21 avril toujours très peu de vent conforme aux prévisions mais on avance quand même a 2 ou 3 noueds malgré force 1 seulement. Les voiles battent, on range le spi, puis enroule la GV. On est dans le centre du petit anticyclone, pétiole totale.
On se baigne, un peu de moteur 2h car le roulis m’exaspérait. Plus tard un peu de vent nous permet de faire du prés, rajout d’un bout dehors pour avoir le foc 2 d’escapade 28 en voilure supplementaire, nuits de quarts, sauf moi qui me réveille  vers 8 h, j ai pu dormir 6h d’affilée, merci a eux. Patrice non plus n’a pas eu a faire de quart.

Vendredi 22 le vent revient doucement, seulement 100 Miles en 48H. Frigo en panne, il ne refroidit plus, surement une micro fuite de gaz depuis la réparation a Las Palmas. Conversation autour des alimentes a manger en urgence. Je m’en fais pas sachant qu’il n’y a pas grand-chose dedans a part bières et boissons. Progressivement le vent s’établit correctement, on installe le spi.

Samedi 23 avril le vent forcit a force 4, je me réveille a 6h30, j’envisage d’enlever le spi. Puis Elina me dit qu’il y avait plus de vent avant, et que ca va bien, cette nuit j ai fait du 8 nœuds elle me dit fièrement. Je réduits sur la grande voile a la place et ajuste les réglages du spi. Elle va se coucher dans le carré ou elle dors depuis plus d’une semaine. Cette fois c’est Pauline qui n’a pas eu a faire de quart ; d’être 5 équipiers a du bon. La ligne de traine donne vers 11h une bonite de 2 ou 3 kg que Pauline remonte et puis que Thoma tue et nettoye. Ca tombe bien, pour 5 on n’avait pas tant de courses que ca, 70 euros de courses le jour du depart alors que je les aurai dépensé a moi tout seul si j,avais eu a faire des courses pour une semaine, tant mieux on a aussi du stock en reserve a utiliser. En cherchant je trouve un sac de farine acheté aux Bermudes il y a un an et une boite de champignons de la Colombie. On mangea le poisson avec du riz.
     Ensuite nous primes a tour de rôle le rubik’s cube comme objet de prise de parole. Moi j ai dis que j’aimais cette idée de Patrice, a savoir, de se réunir en équipe, de pouvoir s’exprimer calmement sans forcement s’adresser a une personne en particulier, et le coté jeux. Pauline fit savoir qu’elle a hâte d’arriver. Thoma souhaite savoir le programme de navigation. J’explique quand viens mon tour que je souhaite éviter les claquements de voile lorsqu’on navigue presque vent arrière ainsi que le roulis désagréable, ce qui explique qu’on ne va pas droit sur San Antao l’ile en face de Mindello au Cap Vert mais 20 degrés vers l’ouest. Elina fut contente du poisson, et Patrice de toute l’équipe.
Plus tard en fin d’après midi Elina introduit une notion nouvelle en s’adressant a moi et a Patrice assis au cockpit vers le coucher du soleil. Vu qu’on n’avait jamais parle de « contrat », ni obligation que ce soit, je fut surpris de ce concept. Un contrat est pour moi lorsqu’il y a échange commercial, ou prestation de services. Elle me demanda si je connaissais le contrat social de Rousseau. Non mais Je lui explique ma vision un peu naïve et peut être plus pure. Ou seuls les affinités, l’envie de partager, échanger et surtout la confiance sont supposes avoir de la valeur.
Mais j’admets que dans le cas d’un de contrat, une trahison n’est qu’un manquement au contrat alors qu’en amitié ou en amour tout s’effondre car la confiance est perdue. Au final il semblerai qu’on parle de la même chose.

Dimanche 24 Avril.
La nuit vers 2h je fut réveillé par un bruit. J’ai d’abord pensé a un empannage involontaire.
Je m’habille d’un slip et vois Thoma et Patrice vers l’avant en train de regarder le spi qui bat au vent, on me dit qu’un bout a cassé. Je comprends tout de suite lequel. Comme on est sous spi depuis 3 jours, au passage du tangon l’une des drisses avait commencé a raguer. On affale le spi et on range le tangon, puis nous déroulons le génois. 126 Milles en 24h en ligne direct mais en suivant la trace, nous avons navigué 143Milles
Pour s’occuper et pour que chaqu’un sache le faire et sentir le bateau, je propose qu’on prenne tous la barre a tour de role : On s’est ainsi relayé jusqu'au coucher du soleil. Chaque nouveau barreur, après 15 minutes de zigzag et de lofs, fini par barrer au 180° sans trop déventer le génois, ni lofer de trop assez précisément avec un bon confort. Je laissai chaqu’un barrer comme il veux juste de préciser qu’on n’a pas besoin de vérifier la girouette, en haut du mat : si le cap est vers 200° c´est mieux mais le génois devente suivant les variations et force de vent qui varient legerement. Pour ce qui est de la girouette anémométrique électronique qui ne marche pas depuis le départ en France on y travaille avec Patrice
50% de fait. Dans la nuit vers 4 H j’ai été reveillé par une vitesse un peu excessive et des mouvement trop rapide. Je sors voir. Elina est dehors. Je décide d’empanner, mais avant il faut enlever le tangon, car le génois au babord amure était tangonne. Je lui dis de relâcher le bout de l’écoute de génois dans lequel était mis le tangon : je decroche le tangon coté mat, mais entretemps Elina avait tout relâché et le tangon battait au bout de la voile. J’ai eu grand mal a tenir le tangon qui agitait comme un gros serpent tout raide de 4m de long. Rammene le bout je crie, on s’entendait bien pourtant, la capote de roof étant baissee mais la situation m’obligeait a garder le tangon en main, faute de le laisser taper sur le pont. Elle tirait tranquillement sur l'écoute... PLUS VITE criais je ne put m’empecher de repeter plus vite putain, passe le dans le winch.
C´est ma faute j’ai du mal me faire comprendre cependant J’ai bien fait de d’avoir mis le harnais et la ligne de vie.

Lundi 25 avril, au matin vers 8h je reprends le quart de Pauline, force 5, je réduis de la voilure. Ciel un peu couvert. Pour le repas de midi, Je pris l’initiative cette fois de faire a manger, des crêpes avec des ognions a la poêle et coulis de tomate. Puis vers 15H je vois au loin au bout des 100m de ligne de traine un poisson, POISSON je crie, remonte le fil me dis Elina de l’intérieur. Je remonte un peu de ligne, le fil me coupe les doigts, Elina viens tirer avec moi et c’est une bien plus grosse bonite de disons 6kg ou plus. Pauline, dit que comme on a pas de frigo il vaut mieux la relâcher. Je dis non non on est 5, sinon faut pas mettre de ligne, on va bien le manger. C’est pourtant Pauline qui prends la responsabilité du bourreau et l’achève au couteau. Thoma fais la découpe et Loupy intenable aura droit a la grosse tête qu’elle décortiqua en mettant du sang et des morceaux dans tout le cockpite. On n’a plus remis la ligne de traine. Puis le soleil revient, le vent mollit a force 4 avec progressivement moins de vagues

Mardi 26 Avril. A 11h avec Patrice on empanne, j’enlève d’abord le tangon au génois.
186 Milles a parcourir, droit sur le passage entre l’ile de San Antao et Mindello..
Belle journée, 1er cargo depuis 4 jours, un porte conteneur de 145m le Baltic Reefers en route pour Saint Petersbourg. Il devie sa trajectoire pour nous passer 1 Mille par l’avant.
Elina decoupe le tiers arrière de la bonite d’hier pour cuisson au four. Patrice fait la sieste dans sa cabine avant , Pauline et Thoma également dans celle arrière Tribord. Je surveille le four et fais des pates, pendant qu’Elina fait des étirements a l’avant avec quelques giclées de vagues de temps en temps. On avance a 6/7 nœuds au grand largue par force 5. Tres bonne moyenne sur 24h 140 Milles en ligne direct et 158 de parcouru.

Mercredi 27 Avril au matin il nous reste 36 Milles, mais le vent ayant refusé, il a fallu se décaler vers l’Est et du coup plus tard empanner encore 2 fois. J´avais pensé jeter l´ancre dans la baie de Mindello et aller a la marina le lendemain (je me souviens qu’elle est plus cher qu’aux Canaries) Mais comme les uns et les autres souhaitaient manger a terre, qu’on allait droit sur Porto Nuovo a San Antao et qu’on pouvait ainsi arriver de jour, on y alla et on se mit au ponton flottant comme il y a 2 ans. On est tous ravie d’arriver et surtout Patrice, Elina et Pauline, qui découvrent le Cap Vert ainsi que d´avoir fait leur plus longue traversée; ce qui fut une semaine exactement. Mais il a fallu transiter par des barques de pèche et attraper une échelle toute tordue pour monter sur le quai car la rampe n’y es plus. Un vigile bienveillant nous accompagne vers la sortie avec qui nous bavardons en mélange de Portugais et d´Espagnole. Petite ville paisible avec très peu de traffic comme au Cap Vert en général. Nous marchons tranquillement vers le centre pour s’arrêter devant un petit resto bar ou nous savourons du poulet avec des légumes, et une bière fraiche.
Le lendemain matin une petite nav de 9 Milles pour aller a la marina de Mindello. (18euro/j 9 a El Hierro)
Au mouillage on voit le voilier Calystene qui dans la matinée arrivent a la marina en annexe (5 euro par jour pour le laisser au ponton du bar) Ils me racontent qu'ils ont fait la distance directement en 5 jours et demi et surtout qu'en arrivant dans la baie de nuit ils avaient des raffales de 50 Noeuds. Sa carte navionics sur tablette dont il me ventait les merites qui n'affichait pas les fonds car hors connexion. En prime le matin il se rendent compte qu´ils sont a coté d´une grosse épave chavirée.
L'ile de  El Hierro derriere avec la Restinga en bas.

Detail du  mat a enrouleur.

Au spi mer calme, Elina lit, Loupy se balle sur le pont. Les 2 annexes AX3 sont sous la bache pour liberer les cabines.
La bande UV peinte avec de l'Acrilique.

Thoma et Pauline avec la bonite de 2-3 kg


Toutes les journees Loupy resta dehors.

C´'est avec ca qu'on attrapa 2 bonites.


Le chariot de course quasi neuf est deja mort. Le gaz 6kg avec bonbonne au cap vert avec l'embout butagaz prix 10 euro la bonbonne complete...j'en ai pris 3 comme ca on est tranquille jusqu'au Bresil.

mercredi 20 avril 2016

El Hierro, dernière ile avant le Cap Vert



En arrivant a El Hierro , la plus sud ouest et petite ile des Canaries, j’avais dit qu'on y reste environ de 2 ou 3 jours. Bon ca fait bien 10 jours. D’abord on es bien dans le port de la Restinga, très tranquille et intimiste, puis les conditions n’étaient pas bonnes pour en partir. Elina, Thoma et Pauline en profiterent pour bivouaquer 3 jours, puis le Lundi 18 Avril se presenta comme parfait,  nous comptions avec le voilier francais Calystene partir en même temps. Mais Elina eu une grave infection a l’œil et il nous fallu attendre au moins une bonne amélioration.
Aujourd’hui 20 Avril nous partons. Peu de vent au debut mais ca ira.
     En ce moment je lis les révoltes de la Bounty en 3 volumes de Nordoff et Hall, je me projette avec passion dans cette histoire de mutinerie au temps de la révolution française comme si on y était.
Cette publication courte, avant qu’on parte au Cap Vert laisse peu a lire bien que j’en ai a raconter, mais je vous recommande de lire a la place l’histoire délirante du Batavia qui fit naufrage sur des recifs au large de l’Australie le 4 juin 1629. Au 17e siècle ce drame fut aussi célèbre que le Titanic au 20e siècle.


https://fr.wikipedia.org/wiki/Batavia_28bateau29


samedi 9 avril 2016

Las Palmas et La Gomera


Depuis La Graciosa jusqu'à Las Palmas, ce fut une navigation facile et tranquille de 70 Milles. Une fois a La Palmas, nous y retrouvons Pauline et son copain Thomas, qu’elle rencontra en Galice durant l’attente de 1 mois et demi pour avoir des conditions meilleurs. Sa navigation sur le voilier Loiska fut tres difficile entre le pays Basque et Lisbonne, puis agréable jusqu’aux Canaries.
Retrouvailles pleins de rires pour Pauline et Elina. Thomas est assez calme et discret, prêt a aider. Donc la nouvelle équipe s’annonce bien.
     La mission principale fut de trouver un frigoriste et faire réparer le frigo. Egalement quelques coutures sur la grande voile à reprendre, nous nous y collons avec Patrice qui en fait une, Thomas une autres et moi également. A préciser que le profil d’enrouleur de grande voile sans la voile cogne dans le mat et fait un vacarme horrible, autant dire qu’on n’a pas trainé a la remonter…Egalement au programme, peindre le triangle de bande UV qui reste visible. Elina commence à dessiner la terre, suivant un projet qui consistait a conserver la couronne de la marque de la voile Elvstrom, et de faire une tête ou la terre dessous. Je souhaitai que vu de loin les tons de bleus dominent.
     Pour en revenir au frigo en demandant a droite a gauche on fini par en avoir un qui est venu a l’heure et à venir tout court. Elias, au final nous fit un bon travail, remplaça la partie réfrigérante sans même prendre de supplément, ni non plus compter la deuxième intervention et remplissage de gaz, car j’avais cassé un tube en refixant le réfrigérant. Il a surement été content du pourboire de 20 euros, le soir a minuit il nous demandait encore par wattsapp, si tout allait bien. Nous avons également amélioré le refroidissement en fixant le compresseur plus haut et un trou en face du ventilateur. Au final le rendement est au moins double, il refroidit beaucoup mieux avec moins de fréquence de fonctionnement. Pub gratos pour Elias téléphone 00 34 617 44 57 54.
         
Nous avons été visiter l’ile de Tenerife. Sans rentrer dans les détails, l’industrialisation du tourisme avec ce que ca a de bon et de mauvais y atteint des niveaux que je n’ai jamais vu au part avant.
De là nous partons pour la Gomera ou je voulais surtout revoir comment a évolué le camps de touristes hippies naturistes de la plage de Chinguarime a l’Est de Playa Santiago (28 02,3 N 17 10,5 W). Le mouillage fut des plus agreables. Elina eu droit a un baptême de plongée en bouteille initiée par Pauline qui est justement monitrice de plongée. Nous y ferons des ballades dans les environs a la nature exempte de civilisation. Au retour d’une journée de rando durant laquelle nous peinturlerons des rochers, nous rencontrons des fêtards en camping car,  ce qui nous donna des difficultés par la suite a retourner dans le noir. Heureusement Patrice resté a bord de l’Amarante nous indiqua le chemin avec sa grosse torche.
     Pour ce qui es du contact avec les touristes naturistes hippies, dès notre arrivé un couple d’Allemands étudiants en géographie nous rejoignent à la nage. Nous y passerons 4 jours des plus agréables. Cependant pour moi il n’y eu pas l’euphorie de joie et de fête comme il y a 2 ans mais des rencontres plus tranquilles, j’en retiens plutôt des rapports entre nous sur le bateau, natation et ballades a pied dans les environs. Le seul voilier au mouillage est un petit voilier jaune de 7m. J’apprends qu’Alex un Russe trentenaire est arrivé là depuis la Suède sans pilote automatique et sans moteur, sa compagne enceinte de 5 mois est parfaitement intégré au camp.
     Hier matin très tôt nous avons navigué la distance de 50 Milles jusqu'à La Restinga au Sud de El Hierro. Je souhaitai faire toute la nav de jour, me souvenant de conditions dangereuses de rafales et de vagues croisées entre la Gomera et El Hierro. Il y eu la fête abord de l’Amarante toute la nuit. Nous partons a la voile directement depuis notre mouillage vers 5 heures, sans allumer le moteur, il fait nuit encore. Tout le monde pars ce coucher sauf moi et Elina qui tient la barre. 
vas y comme tu le sens, lui dis je, t’occupe pas du cap ou de la trajectoire, on regardera dans une heure ou avant que t’aille te coucher sur l'ordi. Elle fit ca impeccable avec calme et douceur, puis en silence nous contemplons le lever du jour avec vue sur l’ile de la Gomera et Tenerife au loin derrière. Plus tard dans la journee, les dauphins en grand nombre nous accompagnent a l’approche de l’ile El Hierro. A noter qu’en longeant la digue avant le port des récifs ne sont pas indiqués sur la carte CM93, Je repris in extremis la barre a la main pour prendre de la marge.
    D’ici nous partirons dans quelques jours pour le Cap Vert, 735 Milles jusqu'à San Antao.
Mais au regard des previsions de vents, et comme Diego m'avait parler de Dakla on va peut etre y passer avant le cap vert. Dakhla comme 80% du Sahara Occidental est sous controle Marocain.

 voici le liens vers le blog d'Elina pour cette periode ainsi que d'autres photos.
 https://wendat.wordpress.com/2016/04/04/las-palmas-a-gran-canaria/
Au ponton d'accueil de Las Palmas/ On va direct au bureau.

La nouvelle equipe de l'Amarante.
Loupy pose avec une statue a Las Palmas.
Diego et Thomas jouent de la guitare.
Diego avec son voilier Looping...Patrice nous racconta une blague qui prit tout son sens par la suite. SAVEZ vous ce qu'es un lunettier ebeniste? c'est un fabricant de lunettes de chiottes en bois.
Patrice s'active a la reprises de coutures sur la grande voile.
Elias le frigoriste teste la pression du circuit.
Puerto Colon de l'ile de Tenerife.
Notre mouillage a la Gomera.


Alex sur son voilier.
Vegetation de la Gomera avec le Pico del Teide de Tenerife avec encore quelques neiges.


mercredi 23 mars 2016

Reparation a Graciosa

Comme j’ai pu l’écrire lors d’un article bien antérieur, la casse et la maintenance donne des préoccupations quasi quotidiennes, à tel point récurant que je n’ écrit rien dans le blog a part le frigo, la capote de roof et la drisse d’enrouleur de grande voile cassé mentionnés depuis notre départ.  Ce que j’ai vu lors du trajet Agadir-Graciosa est d’un niveau à donner de la tachycardie: Une barre de flèche décrochée du mat avec son emplanture qui tapait contre le mat !
     Alerte le démâtage est proche.
Ce n’est pas moi qui l’a vu mais Patrice lors de son quart de nuit, j’ai été réveillé par le bruit du tapage contre le mat. Très étonnant c’est arrivé côté sous le vent et par une navigation certes rapide et parfaite par 15 nœuds de vent en travers, mais sans aucun choc de vagues.
Comme je n’ai pas envie d’expliquer tout ça en détails, il faut quand même en dire une peu plus a savoir que l’emplanture de mat qui a un gros boulon au-dessus au centre et 4 rivets autour, a très certainement souffert dans des navigations précédentes et surtout que cette pièce fixé par moi a du être faite avec des mauvais rivets, le jeu s’est fait par les mouvements d’avant en arriére de la barre de fléche détendue sous le vent, puis le boulon a fini par s’arracher.
     En arrivant a Graciosa j’avais prévu d’aller a la Calla Francese ou on avait été il y a 2 ans, en fait envoyé là-bas par les autorités du port ; mais comme il fallait réparer nous sommes entré dans le port et appelé sur le canal 9 ; il nous ont dit comme il y a deux ans que c’est plein…mais on a dit qu’on avait une réparation a faire, et du coup on a pu se mettre le long du quai de débarquement des marchandises. Le défaut principal ce n’est pas l’absence de l’eau et du 220v mais qu’il faut modifier la longueur des amarres avec la marée et surtout qu’a marée basse on ne peut quasi pas sortir du bateau.
A part ça on est super bien ici. Nous y sommes arrivé vendredi 19 au matin et  c´était il y a 4 jours maintenant…Avec Patrice nous avons fabriqué une piéce en inox et soudé dessus des écrous pour ne plus avoir de rivets et tout refixé a l’intérieur du mat bien comme il faut ( le poste a souder a l’arc et des baguettes inox étaient a bord).
     Par contre la plaque inox suffisamment grande et épaisse on ne l’avait pas. Incroyable ce fut Pauline qu’on va retrouver à Las Palmas qui nous apporta la solution : Sur whatsApp je lui expliquait juste qu’on avait cette réparation à faire avant d’y aller…mais elle m’indiqua de demander à Dani, qu’on peut trouver à la pension Enriqueta, qui nous renvoya vers le bateau de transport « soleplaya » amarré devant nous…Dani nous trouva cette plaque, puis nous apporta du thon, nous arrangea pour qu’on reste durablement, nous fit encore visiter l’ile en 4x4 hier, plus encore un tour sur l’ile de Lanzarote pour chercher un semi -remorque de ciment et granulats avec son bateau ce matin. Nous sommes également chaleureusement invités a sa fête demain soir…
D’ici on ira directement à Las Palmas.

     




La petite isla
Montana Clara vue depuis le nord de Graciosa.









mercredi 16 mars 2016

Maroc en Atlantique: Essaouira et Agadir


 De Gibraltar nous partîmes avant la tombée de la nuit : Les vents forts qui rentraient droit dans la méditerranée, mollissait et passaient plus au nord ; comme ça on pouvait en sortir sans tirer des bords de prés. Je dis « les vents » car une partie de vent passe par-dessus les reliefs ; d’autres contournent et d’autres entrent droit dans le détroit.  A peine sortie de la baie de Gibraltar on eut un courant contraire et malgré une bonne vitesse apparente on ne faisait que du 2 nœuds ; mais je préférais continuer ainsi a longer la nord du détroit pour pouvoir ensuite traverser d’un coup et engager l’Atlantique à proprement parler. D’ailleurs le moment choisi le courant nous aida à faire du prés avec une vitesse de 7-8 nœuds. Mais comme c’est un endroit où les courants se rencontrent il a suffi d’une vague bizarre, rajouté au 8 nœuds du bateau pour littéralement  arracher la capote. Toute la capote se retrouva comme décalotté dans le cockpit, du coup depuis elle est en cours de réparations et comme il fait plus chaud et qu’on a des vents portants on ne l’a pas encore remise.
De Gibraltar jusqu’à Essaouira, il eu 360 Milles, ce qui fait 3 jours x 24H avec une moyenne de 5 nœuds ;
Ah enfin des navigations sans vagues croisés, sans avoir à modifier voilure et cap toutes les 30 minutes.
Pour l’arrivée à Essaouira on ne pouvait pas faire plus difficile ; de nuit par marée basse avec 30 nœuds de vents…(en fait si on l’avait eu en pleine face s’aurai été carrément galère)…Donc je stressait pas mal a l’avance ; on était plein vent arrière uniquement avec la grande voile, 7 8 9 nœuds et l’impression de ne pas pouvoir s’arrêter.  Sur la carte un alignement est prévu pour passer entre une petite ile et la digue, mais c’est pas large et les déferlantes, et les vagues qui s’éclatent sur les rochers ne laissent aucune place a la négligence.  Je me souvenais qu’accouplé au navire de sauvetage on touchait la quille par marée basse, mais attendre en mer ainsi ne me disait rien et comme elle allait remonter quand même si on s’enlise un peu au moins on est abrité.
On passe donc la digue, tout est calme car personne ne sors quand ca bastonne, puis presque arrivé à couple du navire de sauvetage la quille touche la vase et on ne peut plus avancer. En étirant bien le bras j’arrive à attacher un bout. 1 heure au moins fut nécessaire pour arriver a petite a petit le ramener a couple correctement. Un Gendarme arriva durant l’attente et Patrice put aller au bureau, puis directement apres nous avons été pour manger une tagine, mais on s’est satisfait d’un kebab.
              Le lendemain matin la quille touchait vraiment trop avec l’avant du bateau sortie de l’eau de 40cm…Du coup j’avais pas envie qu’on reste bien longtemps. Mais heureusement on put se mettre a couple d’un autre voilier lorsque la marée remonta.
Essaouira est vraiment une chouette ville, a la fois très authentique, compacte et touristique.
Le port de péche les jours suivants avec le retour de l’accalmie était en mouvement perpétuel,
Réparations des barques et chalutiers, retour et départ des pécheurs, vente des poissons le tout avec des mouettes et des chats de partout.
Pour l’artisanat, les produits frais, le gaz il n’y a pas mieux que le Maroc, on a donc fait pas mal de shopping. On alla aussi au hammam, Patrice acheta un djembé, on sympathisa avec Moustafa un commerçant avec qui le feeling passait bien, un ami a lui nous fit visiter l’hôtel sur les remparts, que Moustafa n’avait jamais vu non plus.

Apres 4 jours a Essaouira, il était temps d’avancer vers les Canaries ou nous attendent Pauline (par qui j’ai connu Elina) et son copain Argentin Thomas. Mais pas de panique ; avant on va passer par Agadir qu’on ne connaît pas…ce qui fera 6 tampons sur le passeport pour le Maroc, 3 entrées et 3 sorties.
A Agadir pas la peine d’espérer une vieille ville authentique ; un tremblement de terre le 29 février 1960 détruisit presque toute la ville faisant 15000 morts.
Petite navigation de 70 Milles, par temps calme jusqu’à Agadir; la marina est très jolie, j’adore les bâtiments autour. Pour le centre il faut compter 20 minutes de taxi, on va y aller cet aprèm.

L'Amarante dans le port d'Essaouira

Patrice achete un djembé
 (en + du derbouca acheté a Saidia)

Visite de l'hotel avec Elina et Moustafa (a gauche)
Vue de la salle de restaurant de l'hotel Riad mamouna

Les remparts d'Essaouira


vue de la terrasse de l'hotel Riad mamouna



La marina d'Agadir.
Sur la montagne également lumineux de nuit,est écrit: Dieu, la Nation, le Roi.

Le blog d'Elina avec sa vue de Essaouira/Maroc:
https://wendat.wordpress.com/2016/03/16/apres-gibraltar-visite-de-essaouira-au-maroc/



lundi 7 mars 2016

Melilla puis Gibraltar

De Saidia au Maroc nous avons fait les 32 Milles pour visiter l’enclave Espagnole de Mellila. Bonne surprise marina 4,80 euro, gasoil 0,67. Belle ville agréable, vielle ville avec une vue de l’ensemble des 12km2 de l’enclave… On fit des courses, comme bon nombre de marocains qui y vont pour avoir des produits moins cher, comme l’alcool ou d’autres produits qu’ils ne trouvent pas chez eux du tout comme le saucisson. 
Puis le lendemain en fin de journée, nous reprenons la mer pour Gibraltar. Encore du prés, 46H pour faire les 130 Milles. On a fait 8 bords de prés et parcourus 250 Milles.
Pour moi la classe, c’était de traverser le détroit en arrivant droit dans la baie de Gibraltar en longeant le rocher de Ceuta l’autre enclave Espagnole  au Maroc en face de Gibraltar).
On a été directement a la marina de la Linea de la conception, juste a la frontière. ( A Gibraltar  c’est plus cher et lors de notre passage il y a 2 ans ils nous avaient presque rabattu vers l’Espagne)

Le lendemain, visite de Gibraltar, les rues commerçantes, alcool et tabac a bas prix, une glace au soleil, puis monter jusqu’en haut ou il y a les singes…Les macaques a la fourrure épaisse, sont rigolos et gentils, mais pas du tout avec les chiens ; Loupy subit des intimidations . Plus haut vers le sommet ils devinrent carrement agressifs et je dut utiliser un bâton pour les maintenir a distance.

Aujourd'hui lundi 7 mars Joaquim nous quitte ; il prend le bus pour Sevilla et retourne ainsi progressivement vers Lille.
Nous autres reprenons la mer en fin d’après-midi vers les Canaries mais avant on s’arrête a Essaouira ou Mohamedia a voir en cours de navigation.

Ce matin le frigo a lâché ; une oxydation d’un tuyau contre le thermostat a fait un trou et vidé le gaz.

ici le lien du blog d'Elina (le text correspondant a Gibraltar va arriver) https://wendat.wordpress.com/

Melilla, la Citadelle

Melilla vue depuis la vielle ville.
le batiment du conseil général a Melilla




Le Rocher de Gibraltar en arrivant dans la baie.