samedi 28 juin 2014

Régulateur d'allure et Remerciements

Grace a Jean Charles et aux cironstances l'Amarante est maintenant doté d'un troisième pilote automatique, qu'on appelle regulateur d'allure; celeui-ci fonctionne uniquement en reagissant par le vent et l'eau et en agissant mécaniquement sur la barre ( voir photo). Malgré les contraintes de ne plus avoir l'echelle de bains a l'arrière, le poids supplémentaire, ainsi que l'arrivé au ponton par l'arrière délicat ,c'est un élément important pour l'autonomie et permet la navigation oceanique quasi illimité : pas d'électricité, pas d'électronique impossible a reparer en mer. J'ai pris le temps pour l'adapter; fabrication de pieces et remise en etat. Le essais seront fait directement en partant de la Guyane;
Remerciements:
A Patrick Riem qui est pour moi comme un grand frère, qui m'a démontré par A+B lors de notre voyage aux Baleares sur le Mangareva il y a 2 ans, que j'avais que  des bonnes raisons de laisser le travail a ceux qui en ont besoin et sans se presser naviguer vers le Bresil.
A Delphine, Patrice, Lilian et Jamel l'équipe d'origine, ayant affronté le 1 er jour; De loin la plus dure en 5 mois. Si on pouvait reprendre les aventures maintenant depuis la Guyane ca serait oui sans hésiter.
Franck et Emanuelle (bise a vous et a vos enfants). Le chlorure de magnesium, fait merveille, la vieille corne de peau de ma plante des pieds a littéralement mué, laissant place dessous a une peau nickel marinisee; Un ongle douteux mal guéri que je me traine depuis 20 ans a fait de même... un peu plus compliqué, il y eu une sorte de panari et j'ai meme été a l'hôpital ayant eu peur; ca faisait tres mal. Merci Franck pour m'avoir prêté le livre des Pilotes charts de jimmy cornel  2011; j'ai photographié toutes les pages; elle permet comme tu dis de naviguer pertout dans le monde sans se preoccuper des previsions météo ( donc aussi de savoir ou et quand il faut s'en preoccuper sans envisager de navigations excedant 3 a 5 jours).
Pour que ca reste fluide et lisivle, les autres mercisables seront re-remerciés ultérieurement

J'ai eu besoin de beaucoup de temps pour réfléchir et me decider, parler avec d'autres, écouter des avis parfois contradictoires, telecherger et regarder les fichiers de vent.. Sans stress, a la marina en zone industrielle, programme cool, quelques courses en vélo (la voiture de location 32€/j gardé uniquement la première semaine) le tout en suivant matches de foot avec les autres, et reparations d'importance secondaires.
Donc j'ai décidé de ne pas retourner vers le Brésil, principalement a cause des courants et vents très défavorables, d'autant plus en ce moment car il n'y a même pas d'Alizé nord est, il est maintenant ouest; bien sur on peut longer la côte et utiliser le moteur; remonter un peu l'Amazone comme j'avais pensé ; mais finalement j'en ai ma dose ici en Guyane de la jungle en rivière, ca prendra beaucoup de temps, de gasoil.
Programme pour 1 a 3 mois :
- Paramaribo, Capitale du Surinam, qui s'appellai avant, la Guyanne Hollandaise.
- l'ile de la Grenade.
- Porto da Cruiz au Venezuela
- Santa Marta en Colombie (En écoutant Lionel et en lisan les avis sur hiss et oh, ca donne envie d'y mettre les voiles directement)

mercredi 11 juin 2014

Guyane Française




A Cayenne, capitale de la Guyane française on y arriva en 6 jours seulement, 970 milles depuis Fortaleza, deux moyennes incroyables grace au courant de 215 milles/24H (9 noeuds).
Parcours de longue distance régulier avec beau temps, plus lent en entrant dans la zone de convergeance intertropicale, avec quelques pluies les 2 derniers jours. En plein sur notre route, on s’arrète devant un bateau de pêche Brésilien, pour demander du poisson en échange d’alcool ; il nous sortent 4 très gros poissons d’un congélateur ; (j’ai pu ensuite en distribuer a ce qui m’ont accueillis en arrivant) En mer Amazonienne, les fonds sont peu profonds, même loin des côtes, un chenal dragué depuis 10km au large doit être suivi jusqu’a arriver au fleuve sur le quel arrivent les quelques cargos, et après lequel il y a une marina « Dégrades de Cannes », L’arrivée vers Cayenne fût magnifique, la pluie s’arrêta, et les soleil montra des petites iles couvertes de jungle, de part et d’autre du chenal, l’eau est brune, présque orange.
Arrivé devant les pontons, Jean Charles prof de math, a 2 semaines de la Retraite et un jeune prof de sport William, nous accueille, chaleureusement, après un coup de fil nous pouvons nous mettre a la place d’un bateau hors de l’eau pour un mois encore, il y a juste 10euros pour l’association a payer.
La Guyane Française ; peu connue et pas du tout touristique, sans doute à cause de l’eau brune, est cependant une bonne surprise pour de nombreuses raisons ;
Les métros comme ils les appellent sont vraiment gentils, ont pleins d’histoires interressantes à raconter sur le Guyane, eux y sont arrivé pour bosser, et ils disent qu’il y a du Boulot.
Les Brésiliens entrée illégalement vivent en communautés harmonieuses, avec quasiment l’aval des autorités; en effet il contribuent à l’économie de la Guyane sans réclamer quoi que se soit.
La jungle est magnifique, pas tant de moustiques que ça, juste un peu trop chaud au milieu de journée, mais ça va. La saison de pluies arrive à la fin, donc il ne pleut prèsque plus, dès que le soleil ressors, ça sèche vite. Je vais louer une voiture bien qu’en vélo c’est sympa aussi, mais la marina est a 14 km de Cayenne, j’ai envie d’autonomie, puis je paye prèsque rien pour le ponton avec eau et 220V (pas de wifi)
Les habitants de la marina, ont tous des parcours attypiques et très interressants.
Suivant les avis et conseils des uns et des autres, je suis tenté par :
1°) y rèster plus longuement ; voir y travailler suivant ce que je trouve.
2°) Ne pas retourner vers le Brésil qui est très difficile a rejoindre de la Guyane à cause des courants (je savait mais peut être pas à ce point) mais remonter vers la Colombie; Lionel qui ressemble a Polnareff, ayant fait 2 tours du monde été 10 fois en Colombie, me dit le préferer au Brésil. Il dit aussi que le Vénezuéla censé être de dangeurosité montante, ne l’est pas plus qu’avant, qu’il y a fait son carrénage il y a 2 semaines.
3°) Retourner quand même vers le Brésil ; remonter plus au nord et utiliser une zone de courant redescendant, j’aime bien les Brésiliens et je commence a me débrouiller un peu avec cette langue que j’aime bien.
Fortaleza, ville tout de même 2 millions d’habitants, n’a qu’une petite marina d’un Hotel avec de la place mais juste une dizaine de bâteaux et puis c’est tout, le yachting ne semble pas les intérresser du tout ! Les voisins sont un couple de suédois très agréables et sympas,
Nous faitons la transatlantique ensemble ; soirée au fameux Pirata qui n’ouvre que le lundi, musique live entrainante qui ne s’arrête pas même lors des changements de groupe, les femmes sont belles,
Les danses s’enchainent. Puis le lendemain l’absence de visa de Kimberly nous fit reprendre la route vers La guyane (d’ou elle repars en avion vers l’allemagne, son copain/ ex copain à reservé un avion pour dans une semaine, elle n’a pour ainsi dire pas d’argent)
Elle a déménagé, au voilier de jean Charles juste à côté, qui est fière d’avoir une jeune et jolie équipière à bord suite à ce que je lui recommande de trouver ailleurs ou aller. Moi je suis content après tant de navigations d’être tranquille, de calme, du repos, de pouvoir rèster tout nu chez moi et puis on se voit uniquement pour les bons côtés comme les fêtes et ballades.

lundi 2 juin 2014

Brésil Fortaleza ;La transat c'est fait.



Des rochers de Sao Pedro e Sao Paolo, et surtout grace aux premiers Brésiliens de la mini station experimentale équipée wifi on pu avoir les nouvelles prévisions de vents qui indiquèrent  qu’il faut encore 1 voir plutôt  2 jours avant le retour de vents naviguables.
Mais tout ne va pas forcement comme on le souhaite, l’idéal eut été, et c’est ce que je voulait faire au vu des nouveaux vents : Attendre 1 ou 2 jours la bas, sympa et interressant, pour eux aussi, (ils se relayent 2 semaines puis rentrent  après 48H de navigation jusqu’a Fernando de Noronha ; c’est pas à côté). On étaient d ‘ailleurs invités a y réster. Mais c’est difficile; tout autour c’est très profond pour ancrer en plus de la houle et du courant.  Le bâteau pèche modifié en mission scientifique amarrés sur un grosse boué derrière lequel nous étions , attachés, maintenu bien en ligne derrière par le courant depuis plusieurs heures semblait aller bien. Puis l’Amarante se mit a avancer, comme si la quille faisait du pré sous l’eau, du coup le long bout, se detendit et lorsqu’il s’est retendu , il passait sous la quille, l’Amarante n’était plus tranquillement en ligne avec le courant mais tendu par son milieu en travers.J’ai pensé m’avancer au moteur pour la détendre suffisement et qu’elle repasse dessous mais aille ! l’hélice, si ça se prends dedans, ça peux couter cher...je plonge pour le passer dessous, mais l’amare casse, je remonte a bord ; sans stress car le courant porte vers le large ; Ne voulant pas pendre de risques je préfère reprendre la mer ; moteur, pluies passagères, mais sans aucun orage, juste une petite bourrasque éventuelle avant la pluie, pas de vents, zero vent, j’arrète le moteur, ça roule, les voiles claquent,  ah un peu de vent, on remonte, eh ben non, je retombe les voiles, le roulis encore, et en plus le courant nous fait reculer vers la d’ou on viens à près d’un noeud, Kimberly commence à perdre les nerfs ; et je comprends que de rester immobile au milieu de l’océan à rouler adum eternam puisse en désesperer plus d’un.
Moi je ne m’énèreve ni m’impatiente trop, je savait qu’on allait avoir pétole et pluies pour 3-4 jours, on n’en avait que 2 finalement et on avait déja fait 900 sur 1200milles ! ; mais a vivre c’est très different.
Après 2 ans de marinisation et de patience pour Loupy ;ma petite chienne Jack russell, a atteint le niveau expert en traversées océaniques : Elle arrive à se nourrir elle même, de poissons volants tombés sur le pont .Elle sait à l’odeur qu’il y en a ou pas de l’interieur, et s’il est gros reconnait au son (sautille) ,réclame urgence pour que je la monte en haut des marches ; du poisson bien frais croque miam. Egalement dingue des dauphins, elle arrive peut etre même a communiquer par ultrasons avec ce qu’elle prends pour des extraterrestres ; a moins qu’elle ressente les origines communes du mammifère terrestre, retourné dans le milieu aquatique ?
 C’est en même temps beau et passionnant, cette zone calme au milieu de l’équateur ou les vents viennent mourrir laissant des houles entrecroisées ; un oiseau par ci, un poisson volant par là, et ses fameuses algues jaunes, qu’on voyait déja portés par les vents en file indienne, depuis 4 jours ; sans vent elles sont par plaques, j’ai déja dû plonger 3 fois car enroulé sur l’helice ; assez fragile ne fait aucun dégat mais reduit conciderablement le rendement de l’hélice. Puis je remet du moteur pour toute la nuit, doucement a 4 noeuds, puis le ledemain arrivé à 0°00 N/S l’équateur j’arrète tout. Et on attends...Attendre jusqu’au lendemain que le vent revienne (comme prévu), y a plus de courants ; ça c’est bien. J’explique a Kimberly que c’est du gaspillage, du bruit de s’avancer plus et surtout qu’on n’a pas assez de gasoil pour faire le parcours qui rèste, la zone déventée est si grande qu’on sera dedans quand même ; il faut attendre ; Moi ça fait 4 mois que je suis parti, je relativise mieux. C’est pas si long, rien de dangereux, puis le matin à 7 heures le vent revient comme s’il était juste parti en week end avec une stabilité et une régularité parfaite ; le bateau redonne le son de l’eau qui coule à la vitesse de 5-6 noueds. Il en rèste 254 milles ; 2 jours environs pour l’ile de Fernando de Noranah.
Le 29 mai 2014  1h06, il ne rèste plus que 35 miles, j’ai pris de la marge à l’est en prévisons des courants et du vent cencés tourner de plus en plus de face. J’en ai pris plus qu’assez et je préfère ça, en revirant plein sur l’ile nous sommes au grand largue, 2ème ris malgré un vent pas si fort, mais il n’y a auqu’une gite et la vitesse est toujours au dessus de 5 voir 6 noeuds. La distance fût parcouru avec une régularité et une vitesse étonnante. C’est comme si on était passé de l’autre côté du monde ! fini les pluies, juste quelques nuages sympas, pas de vents bizares...Je ressens la rotation inverse du vent par rapport a l’hémisphère nord ; c’est très léger, le vents se decale dans la journée comme en force en quelque sorte dans le sens aguille au nord et inverse au sud. Si c’est ça les vents Brésiliens c’est top ! juste maintenant pas trop zen pour dormir sachant que dans 6 ou 7 heures je suis sur l’ile !
Fernando de Noranha ça devait être top a l’époque de Bernard Moitissier, maintenant pas trop ; faut payer très cher pour y être mouillé sur sa propre ancre. Pas une surprise je m’étais renseigné avant :  240 Reals pour 2j =80 euros !
La surprise c’est plutôt que Kimberly ayant cru, qu’elle n’avait pas besoin de visa...Sa négligerance m’exaspère. On appelle ça la réciprocité. Comme les Brésiliens qui vont aux USA doivent demander à L’AVANCE un visa, il en va de même pour les americains qui vont au Brésil (250 dollars).Sarkozy a passé le visa pour les Brésilens qui vont en France de 6 mois à 3 ; du coup les Français qui y vont n’ont plus que 3 mois. Pour moi qui a le passeport Allemand, c’est bien: 6 mois, rien a payer.
Alors qu’es qu’on fait ? Courses et visite de l’ile le tout en réfléchissant : Tout ce qu’il y a autour, autre que le Brésil est a 2000km au moins! Y a le choix quand même : Débraquer un clandestin sur le continent ( je précise qu’il est également interdit pour Kimberly de prendre l’avion en partance du Brésil), Passeur de clando : Non.
Uruguay ? 4000km ouf ! Puis remonter le Brésil depuis le Sud ! Pas mal mais 4000km, prévoir un mois ! Avec Kimberly, ça m’a mis un coup ! « ah je croyais qu’il en fallait pas, j’avais fais des recherches pourtant »
Retourner au Cap Vert ? Le continent Africain n’est pas loin 2000km ! Allez la transat : on fait un aller, puis comme c’est cool et pas si loin encore un aller retour ? Non
J’opte pour la Guyanne Française, frontière Nord avec le Brésil juste après l’embouchure de l’Amazone. Défaut majeur : courants et vents de face pour retourner vers le sud, mais je peux faire le Brésil du haut vers le bas, quitte a se que ça soit plus long, en commençant par remonter l’Amazone sur 100 ou 200km... j’ai entendu qu’en voilier (au moteur) on peut remonter jusqu’a 1000 ou 2000km.
Allez c’est parti, escale a Fortaleza 350 milles, l’Amarante fais des records, 158 milles les premières 24H puis 181 milles le 2ème, décidement on a laissé le meilleur pour la fin ! 7,5 noueds de moyenne sur 24H ! moi qui visait et stressait un peu pour qu’on arrive avant la nuit :On arrive la matinée.