De Gibraltar nous partîmes avant la tombée de
la nuit : Les vents forts qui rentraient droit dans la méditerranée,
mollissait et passaient plus au nord ; comme ça on pouvait en sortir sans
tirer des bords de prés. Je dis « les vents » car une partie de vent
passe par-dessus les reliefs ; d’autres contournent et d’autres entrent
droit dans le détroit. A peine sortie de
la baie de Gibraltar on eut un courant contraire et malgré une bonne vitesse
apparente on ne faisait que du 2 nœuds ; mais je préférais continuer ainsi
a longer la nord du détroit pour pouvoir ensuite traverser d’un coup et engager
l’Atlantique à proprement parler. D’ailleurs le moment choisi le courant nous aida
à faire du prés avec une vitesse de 7-8 nœuds. Mais comme c’est un endroit où
les courants se rencontrent il a suffi d’une vague bizarre, rajouté au 8 nœuds
du bateau pour littéralement arracher la
capote. Toute la capote se retrouva comme décalotté dans le cockpit, du coup
depuis elle est en cours de réparations et comme il fait plus chaud et qu’on a des
vents portants on ne l’a pas encore remise.
De Gibraltar jusqu’à Essaouira, il eu 360
Milles, ce qui fait 3 jours x 24H avec une moyenne de 5 nœuds ;
Ah enfin des navigations sans vagues croisés, sans
avoir à modifier voilure et cap toutes les 30 minutes.
Pour l’arrivée à Essaouira on ne pouvait pas
faire plus difficile ; de nuit par marée basse avec 30 nœuds de vents…(en
fait si on l’avait eu en pleine face s’aurai été carrément galère)…Donc je
stressait pas mal a l’avance ; on était plein vent arrière uniquement avec
la grande voile, 7 8 9 nœuds et l’impression de ne pas pouvoir s’arrêter. Sur la carte un alignement est prévu pour
passer entre une petite ile et la digue, mais c’est pas large et les
déferlantes, et les vagues qui s’éclatent sur les rochers ne laissent aucune
place a la négligence. Je me souvenais
qu’accouplé au navire de sauvetage on touchait la quille par marée basse, mais
attendre en mer ainsi ne me disait rien et comme elle allait remonter quand même
si on s’enlise un peu au moins on est abrité.
On passe donc la digue, tout est calme car
personne ne sors quand ca bastonne, puis presque arrivé à couple du navire de
sauvetage la quille touche la vase et on ne peut plus avancer. En étirant bien
le bras j’arrive à attacher un bout. 1 heure au moins fut nécessaire pour
arriver a petite a petit le ramener a couple correctement. Un Gendarme arriva
durant l’attente et Patrice put aller au bureau, puis directement apres nous
avons été pour manger une tagine, mais on s’est satisfait d’un kebab.
Le
lendemain matin la quille touchait vraiment trop avec l’avant du bateau sortie
de l’eau de 40cm…Du coup j’avais pas envie qu’on reste bien longtemps. Mais
heureusement on put se mettre a couple d’un autre voilier lorsque la marée
remonta.
Essaouira est vraiment une chouette ville, a
la fois très authentique, compacte et touristique.
Le port de péche les jours suivants avec le
retour de l’accalmie était en mouvement perpétuel,
Réparations des barques et chalutiers, retour
et départ des pécheurs, vente des poissons le tout avec des mouettes et des
chats de partout.
Pour l’artisanat, les produits frais, le gaz
il n’y a pas mieux que le Maroc, on a donc fait pas mal de shopping. On alla
aussi au hammam, Patrice acheta un djembé, on sympathisa avec Moustafa un commerçant
avec qui le feeling passait bien, un ami a lui nous fit visiter l’hôtel sur les
remparts, que Moustafa n’avait jamais vu non plus.
Apres 4 jours a Essaouira, il était temps d’avancer
vers les Canaries ou nous attendent Pauline (par qui j’ai connu Elina) et son
copain Argentin Thomas. Mais pas de panique ; avant on va passer par
Agadir qu’on ne connaît pas…ce qui fera 6 tampons sur le passeport pour le
Maroc, 3 entrées et 3 sorties.
A Agadir pas la peine d’espérer une vieille
ville authentique ; un tremblement de terre le 29 février 1960 détruisit
presque toute la ville faisant 15000 morts.
Petite navigation de 70 Milles, par temps
calme jusqu’à Agadir; la marina est très jolie, j’adore les bâtiments
autour. Pour le centre il faut compter 20 minutes de taxi, on va y aller cet aprèm.
L'Amarante dans le port d'Essaouira |
Patrice achete un djembé (en + du derbouca acheté a Saidia) |
Visite de l'hotel avec Elina et Moustafa (a gauche) |
Vue de la salle de restaurant de l'hotel Riad mamouna |
Les remparts d'Essaouira |
vue de la terrasse de l'hotel Riad mamouna |
La marina d'Agadir. Sur la montagne également lumineux de nuit,est écrit: Dieu, la Nation, le Roi. Le blog d'Elina avec sa vue de Essaouira/Maroc: https://wendat.wordpress.com/2016/03/16/apres-gibraltar-visite-de-essaouira-au-maroc/ |
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