dimanche 28 février 2016

De la Sardaigne a Oran en Algerie


Une fois amarré au port, vents froids et passages de pluie, seul le voilier d’a coté est habité ce sont 2 jeunes skippers Espagnoles de Majorca et Minorca…Ce qui fut l’occasion de bavarder avec eux en Espagnole. Leur grand voilier un Jeanneau de 15m est au pére d’un des 2. Puis 2 jours plus tard nous avons éte avec nos voiliers réspectifs a la petite ile en face. L’unique ville, pas si petite de Carloforte. On les a invité a manger chez nous ,puis le soir ils nous ont invité chez eux. Le lendemain eux, allaient  a Cagliari et nous vers Oran.
Un question fréquente concerne l’ennuis en mer : Dans la pratique, il n’y a pas de raisons de s’ennuyer plus qu’a la maison. A part l’absence de TV et d’internet, il nous reste le canapé mais surtout pleins de choses a faire, tel que cuisiner bien sur et s’occuper de la marche du bateau, mais aussi lécture, jeux de société, yams, uno...
Durant cette navigation de 4 jours et demi, il en résulte de véritables ateliers ludiques  comme la couture. Patrice répara la capote de roof, Et Elina, une manche déchiré de la veste du capitaine.
-Atelier  péche:  Je ne put m’empecher de rire lorsqu’ Elina apparu avec un canne a peche, alors que nous naviguions a 6 nœuds ; Ayant tres peu de materiel a bord ; cette canne a peche de pacotille et une unique sardine avec de la bobine de 100m de fil nylon. Elina et Joaquim tenterent de l’installer, mais ont fini par tout emmeller ; la matinée suivante fut nécessaire pour tout démeller . A l’accroche de l’amecon sur un pull et surtout de la perspective de ne rien attraper avant des semaines, me faisaient dire a répetition «  Vous comprenez maintenant pourquoi je ne peche pas !». Mais l’incroyable se produisit apres 2 heures de traine : un thon de 3-4kg. 
Comme il ne faut pas abuser de la bonté que la mer nous donne, nous n’avons pas remis la traine d’autant plus que le lendemain on mangeait encore  le méme poisson, décortiqué et cuisiné en gratin par Elina, Miam.

Depuis le départ de Hyeres, nous avons parcourus 890 Milles en 6 jours et demi ; mais aussi pérdu un peu de materiel en mer resté dehors:  Un chat en pelluche de Loupy ; un seau en plastique bleu (le nœud s’es défait lorsque je récuperais de l’eau de mer ), une rame, et les 2 gaffes.
Sinon je suis tres content de l´Amarante et de son nouveau mat. Celui-ci  étant plus léger, et les efforts mieux réparties créent moins de contraintes verticales. L’enrouleur dans le mat pour l’instant je ne regrette pas du tout. Juste prévoir de trouver un bout en dynema de 8mm de 8m de long pour l’enrouleur ; celui d’origine a cassé. En attendant il y a un bricolage. Aussi  a l’avenir penser a forcer moins sur le winch et en mettant la bateau face au vent.
Le deuxieme jour on a eu droit a du soleil du matin au soir avec un vent de force 3. On installa le spi, qu’on conserva toute la journée. Nous l’avons démonté avant la nuit, car sans présence constante le spi peut tourner a la galere. Ce fut une journée mémorable passé entierement  dehors, d’autant qu’on attrapa le thon.
Le troisieme jours bon vent mais couvert toute la journée.
Puis 4eme jours, le vent tombe puis passe de face…il nous fallut 2 jours pour faire ce qu’on fait d’habitude en un jour, on tire des bords de pré, le tout en croisant la route des cargos qui vont vers le canal de suez ou ceux caboteurs plus prés de la cóte.
On entra vers 21H au port d’Oran.  Vu au préalable sur google earth a  On avait prévu d’aller au fond du port ou il y a des bateaux de plaisance…Une fois passé la digue quelqu’un siffla, on biffurca vers le poste d’accueil douaniers.  Papiers, bienvennu en Algérie ; puis on fut dirigé vers un quai de cargos.
Ca fait depuis hier soir que nous y sommes ; on n’aura finalement pas de permis d’escale pour  sortir en ville, on a fait du rangement et des lessives ; mais on a aussi sympatisé avec les travailleurs du déchargement d’un cargo de bananes qui dure depuis plusieurs jours.
Comme on peux pas visiter la ville, j’ai pointé mon telephone inmarsat vers le satellite géostationaiire pour envoyer une requette grib, puis 2eme connexion 2 minutes apres. Donc les vents ca dit dur dur mais pire a venir. Concertation, nous décidons d’aller vers Saidia au Maroc, une Marina recente qui n’apparait pas sur les cartes OpenCPN (35°06N 2°17W) elle est a 90Milles d’Oran. J’appel le port sur canal 16 pour qu’ils nous fassent la sortie. OK, puis on largue les amarres pour le quai d’accueuil a l’entré ou sont les gardes cotes. Eux ne veulent pas nous laisser partir car il y a un BMS, (bulletin météo spécial). Je montre au chef les vents et lui montre bien que Samedi et Dimanche c’est pire, qu’il nous faut y aller. En fin de compte il est tard et le lendemain apres midi sera mieux, je me laisse convaincre et on retourne au quai cargo, ou ils ont fini avec les bannanes ( on a reussi a s’en faire donner d’ailleurs des bananes).
Le lendemain On viens nous dire qu’un ferry va venir vers la ou on est, que pour notre sécurité on va nous diriger ailleurs. Le bateau pilote nous montre le chemin, et on se met a couple d’un groupe de 3 remorqueurs hors d’usage. La c’est carrement mieux, en plus j’ai reperé ou brancher du 220v. Le garde cóte me montre ou est le batiment bureau des gardes cotes car comme on voulait partir directement et qu’on ne pouvait toujours pas ; j’ai demandé a voir le supérieur en personne. Et la en chemin je me rends compte que la zone est plus vivante avec l’impression que de lá on peux se barrer en ville…Avec Elina on va voir en éclaireur et YES, le poste de contrôle nous laisse sortir…en plus juste devant une station essence : 20 centimes le litre.
En fin d’après midi nous reprenons la mer pour Saidia, navigation très difficile, du prés a faire et 1 nœud de courant d’apres les pilot charts. Mais le plus dur c’était les derniers 24 Milles. A minuit arriva d’un coup un vent en pleine face de 30 nœuds. Le moteur presque a fond on faisait du surplace lors des rafales, les prévisions indiquaient des vents encore plus fort au large ; on longeait donc la cote. Pour faire ces 24 Milles il nous fallut 15 heures ce qui fait une moyenne de 1,6 nœuds ! Une fois arrivé, quelle joie de brancher le chauffage. Le soir samedi oblige, resto, sortie bringue, on a fait toutes les boites du port…

Journée soleil sous spi
La marina de Saidia est la moins cher de toute la Méditerrannée d’apres un gars qui viens de me dire bonjour. En prime une machine a laver a disposition gratuite,  la wifi capte a bord…
Repas a bord de l'Amarante a Carloforte.


Elina passe l'examen barrer au prés serré


Le quai d'arrivé a Oran en Algérie
Loupy, Patrice et Elina
Copie écran du logiciel de navigation OpenCpn,
le point rouge indique la position du bateau a Saidia.
photo involontairement en Noir et blanc...

Atelier couture en ambiance zen




jeudi 18 février 2016

Navigation intensive

Text d'Elina Reynaud. 
Dimanche 14 février 2016, jour de la Saint Valentin, nous partons du port de Hyères direction la sortie de la méditerranée. En perspective, nous prévoyons quelques pauses normalement prévues sur les îles Baléares (Menorca, Maiorca ou Ibiza).
Un logiciel de prévision des vents, nous permet de savoir la force des vents avec précision. Ayant vu les grand vents prévus au large de l’Espagne, nous avons préféré changer de programme pour garder le cap plein Sud. Du coup, au lieu de nous arrêter sur les îles espagnoles, nous nous retrouvons au port de Portoscuso dans le Sud de la Sardaigne en Italie… C’est aussi ça la navigation, on se laisse porter par le vent.
Nous avons commencé ce qu’on appelle les tours de garde durant les nuits. Moi, je surveille entre 2h30 et 4h30 du matin, le reste de l’équipage dort paisiblement. Grâce au pilote automatique, qu’on appellera Raymonde, l’Amarante tient le cap à merveille. Surveiller c’est-à-dire regarder la trajectoire du bateau en fonction des vents, des courants, et bien sûr la surveillance du trafic marin de vue et sur le radar juste pour s’assurer de ne pas tomber nez à nez avec un cargo. Je vous rassure sur 52 heures de navigation, nous avons croisé 3 cargos, ce qui est peu pour avoir parcouru 280 miles, c’est-à-dire 518 kilomètres (multiplié les miles par 1,85 pour trouver le nombre de Km). En moyenne, nous avons fait du 6 nœuds soit environ 10Km/h. Le début de navigation nous étions à vent portant, c’est-à-dire le vent qui nous poussait, puis pour les dernières 20 miles contrairement aux prévisions nous avons eu le vent complétement de face. Du coup la moyenne est très variable.
L’Amarante s’est bien défendue, elle a surfé sur les vagues, elle s’est battue.
Image1 hyères sardaigne
Trajectoire approximative
Autant dire que la navigation ce n’est pas de tout repos… Mais tout n’est pas que frisons et vertiges. Une fois que mon organisme fut adapté au mouvement perpétuel de la mer, j’ai pu commencer à lire, cuisiner, discuter sans avoir la désagréable sensation d’être sur une montagne russe. Sur le bateau, le vent et surtout les vagues décident plus que toi. Si ça bouge trop, tu fais ce que tu peux et non ce que tu veux. Bien entendu, souvent tu arrives à faire ce que tu veux mais attention au rythme de la mer. En général, tout prend plus de temps… Faire des pâtes, manger, la digestion, se brosser les dents… En mer tu développes une sorte de 6ème sens, tu prévois le mouvement du bateau, à travers l’ouïe notamment et la direction du vent. Si tu es attentif, tu entends une grosse vague arrivée et comme tu connais le sens du vent, tu peux prévoir comment la bateau va bouger. Finalement ça ressemble un peu à l’escalade, il faut prévoir ses prises pour garder l’équilibre et éviter de tomber. Du coup, des muscles qu’on pensait alors inexistants nous semblent indispensables.
Quand le beau temps revient, lundi après-midi, nous entendons un bruit assourdissant. Un avion nous est passé sous le nez à très grande vitesse !! On est sorti rapidement afin d’apercevoir de plus près, l’avion privé ou un avion de marine nous a frôlé. A quatre reprises, il nous a survolé à très basse altitude. On a eu des sensations fantastiques, tout en surfant sur les vagues.

Avant de mettre pied à terre, nous avons profité du soleil sur le pont et du paysage de la Sardaigne qui se dessinait à l’horizon. Le soir même juste à la tombée de la nuit mardi 16 février, nous amarrions au port de Portoscuso. Une fois à l’arrêt, les réflexes de terrien nous reviennent. Nous avions enfin retrouvé nos deux mains pour manger. Nous avons pu fêter ça en partageant une bière et un bon repas.
Deux jours dans une vie ça passent vite mais entre vents et marées, l’intensité est décuplée. De nuit comme de jour, la mer est à chaque fois différente, notre façon de la contempler aussi. Les vents en ont décidé autrement... dans la vie tout ne se passe pas toujours comme on l'avait prévu et pourtant on finit par aimer notre destination. Après tout la Sardaigne, je ne connais pas non plus et il se trouve que c'est une agréable surprise.

Essai concluant d'une voile sur mousquetons d'un bateau de 5m  que Fabrice m'a donné, cette configuration fonctiona pour force 6 et meme 7 jusqu'a la Sardaigne. Le bout d'renroulage casssa  a ras du taquet..., j'ai cousu un bout dessus pour pouvoir l'utiliser en  attendant de trouver un dynema,de 8mm a la place qui est au moins 2x plus resistant . 
j'évitais de faire trop de modifications de surface de la GV qui fut conservé tel quelle jusqu'a la sardaigne.

Le jet a fait 4 passages a 50m d'altiutude...ct génial



Le vendredi 19 fevrier nous partons pour une navigation de 4 jours. On profite d'un vent favorable qui va durer 4-5 jours, ni trop fort ni trop faible; ca va etre le top. La route prévue en bleu prévois 120 Milles/24H (moyenne 5 nds). Peut etre on s'arrete a Oran en Algérie.



samedi 13 février 2016

C'est Parti.

Le jeudi 11 Févier  au matin nous partons a quatre. Patrice, Joaquim un copain a lui que je n’avait pas vu au part avant ( il débarquera sans doute vers Gibraltar, bien qu’il préfère Faro au Portugal). Elina que j’ai appris a connaitre lors du chantier a Hyères que j’apprécie de plus en plus, et bien sur Loupy la petite chienne qui a déjà 12 ans.

Cap sur Hyères. André Laumet qui s’est occupé de la vente du mât, a un gênois a vendre que je voudrais essayer; Au départ du port de Beaulieu sur mer, je donne des instructions a Patrice nous restons en contact par VHF canal 69 car moi j’accompagne Georges et son Jeanneau Melody Cucador  jusqu'à Hyères pour travaux ; il en a besoin, quille rouillé et antifouling ; le pauvre voilier n’avait plus aucune anode. Je ne voulait pas spécialement acheter un bateau ; mais Christof habitant sur son voilier au port de Beaulieu  m’en avait parlé ; Youssef un copain a moi qui devait le prendre ne réagissait toujours pas après 1 mois; finalement nous l’avons acheté a 2 avec Erik. Du coup cette histoire a fait qu’on s’est embrouillé, tout ça par ce qu’il voulait plus d’argent, mais aussi finalement par ce qu’on plus envie de se fréquenter ; tant mieux.

 Donc nous sortons du port par une belle journée ensoleillée et une mer calme ; moteur et voile, puis uniquement voile ; puis le vent retombe …Avec 70 milles a faire, faut avancer un minimum, d’autant plus que devrait se lever de  l’Ouest Mistral ; de face.... Je  remet le moteur, mais ca n’avance pas ; il n’y a aucun remous derrière pourtant l’arbre d’hélice tourne. Zut l’hélice est parti, je suis sur, ça ne peut être que ça. Allez j’appelle Patrice pour qu’il nous remorque jusqu'à ce que le vent revienne. La Navigation avec le Cucador, c’est a l’ancienne, pas d’enrouleur de gênois, pas de capote de roof,

Quand même un pilote auto ; j’ai installé provisoirement le ST1000 de secours de l’Amarante dessus. J’en ai profité pour faire des photos de l’Amarante (First 345) On avait force 5, le Melody est un voilier de prés ; Georges un médecin Belge de l’Aveyron au parcours atypique, découvre son premier voilier en navigaton. Décidement c’est une mission pour arriver a Hyères, lorsqu’on veut remettre la grande voile après un deuxième remorquage vers le cap d’Antibes, la drisse est passé derrière le feu de pont/hune, au milieu du mat. Concé, Impossible de l’en sortir car la barre de flèche évite qu’on puisse la dégager…Je dis a Georges qu’il faudra penser a l’enlever ce bazar et coller au sica un feu avec des leds genre pour scooter bien plat. On a essayé pendant 20 bonnes minutes, puis comme on était toujours en remorque derrière l’Amarante, Patrice voyant bien le problème nous suggéra d’accrocher un poids sur la drisse et de le remonter pour le dégager; j’y met la grosse manivelle qui sert a démarrer le moteur sans démarreur éléctrique…ça marche !

Le vent se lève progressivement, prises de ris, changement de foc, prise de ris sur le foc. Une giclé, les pieds mouillés n’ayant pas de bottes ni de rechange a bord, j’ai fini trempé ; comme tout le monde avait envie d’un bonne nuit de repos on s’es dirigé vers un abris proche et ce fut Agay dans l’Esterel, remorquage pour jetter l’ancre par 7 mètres de fond. Nous restons a couple ancré uniquement par l’Amarante ; Ouf, j’ai pu me changer, ça fait un bien fou.

 Le lendemain matin, petit déjeuner vers 9 heures; On remonte l’ancre au bout de la chaine de 8 à la main puisque le guindeau électrique est a réparer, un peu de remorquage tout en hissant les voiles. Ah ! du portant, grand largue ; le Melody aime moins l’excès de voilure au portant, qu’au prés, ce qui est plutôt le contraire du first 345 ;  il commence a pleuvoir, le vent reste régulier et ainsi on arrive a faire 30 milles jusqu’au niveau des iles de Porquerolles, le vent d’Ouest chasse la pluie mais exactement de pleine face pour aller au port d’Hyères. Comme on avait remis la remorque pendant la tombée du vent on continue ainsi pour les 10 milles restantes plutôt que de faire des bords de prés dans la rade d’Hyères. L’Hélice bec de canard de l’Amarante est une 15 pouces au lieu de 17 d’origine, si en plus on remorque un voilier de 6 tonnes avec 20 nœuds de face + les vagues, autant dire qu’il nous fallut 4 heures pour arriver vers minuit.

ici le lien du blog d'Elina https://wendat.wordpress.com/




jeudi 4 février 2016

Eclipses Totales du Soleil en 2016

En 1999 il y a avait eu une belle éclipse totale en France. Je l'avais vu pres d'Amiens, c'était magique malheureusement il manquait un chouia pour l'avoir bien dans l'axe. Je me suis quand meme dit que si l'occasion pourra se representer et l'avoir bien complete une fois dans ma vie...ce fut incroyable en crescendo, puis juste au moment du total, il reapparu sans tout a fait avoir été totalement occulté, une petite frustration malgré que c'etait génial ...

Dans un livre d'astrologie était écrit introduction.
Les astres déclinent mais ne déterminent pas.
L'Homme qui sait domine les astres.

Voici les extraits qui nous concernent d'un grand beau livre de la bibliotheque sur les éclipses futurs, Deux en 2016:
Océanie 9 mars
Afrique 1er septembre.

Celle du 26 février 2017 devrait étre jouable pour nous, elle passe au sud du Chili/Argentine.
Vivre une éclipse totale en mer doit étre Grandiose!