jeudi 16 février 2017

Laura



Apres 1 mois j'en avais ma dose d'Ushuaia, ma dose aussi d'aller draguer au Dublin presque tous les jours. Parfois d'en voir des plus vieux que moi, l'air blafard je me disais "Tu va finir repugnant et aigri par la vie comme eux". En plus de l'alcoolemie, ca fait un budget, de boire 2-3-4 pintes de bières a 85 pesos (5 euro) dans le bruit et la promiscuité. Arriver avant 22h30, est inutile et ennuyeux, - sauf y manger -  donc encore subir fatigue et gueule de bois le lendemain.

Des femmes à aborder il y en a toujours, cependant qui sont là juste quelques jours, ou pour qui je suis trop vieux, ou encore, bien que ça éveille la curiosité, n’ont pas envie d’un marin qui  tôt ou tard repartira.  Sinon pour discuter c’est toujours possible ; l’endroit est clairement favorable aux rencontres amicales, et ce dans la joie et la bonne humeur. Mais j’en avais justement ma dose des nouvelles rencontres, du provisoire et futile, fut-ce dans la joie et la bonne humeur.

J’aime beaucoup Laura, Je pourrais presque dire que je l’aime tout court ; moi elle me plaît de plus en plus ; Je l’ai rencontré dans ce pub irlandais, il y a 3 semaines, ou on est passé en fin de soirée avec les équipiers du voilier Pytheas. A l’esprit jeune, d’ailleurs plutôt jeunes et aussi un coté cool, alternatif, pas forcément si commun, chez les voileux.

Laura était là, dispartes, avec ses copines, le bar se vidait, il était tard dans la nuit 3 Heures ou 4, elle, fut enchanté de rencontrer des voyageurs en voilier, et m’a dit spontanément qu’il est difficile de rencontrer quelqu’un qui aime ça…Elle m’a plu dès le premier regard. Ça devait être réciproque, elle m’a demandé mon age et si j’étais Célibataire (on dit solitario en Espagnole, son nom se pronconce Laoura); comme elle en paraissait 35, j’ai dit sans réfléchir 42 alors que d’habitude je dis l’âge que j’ai (48) ; Sur quoi elle a spontanément répondu, « Esta bien yo tiene 41 ».

NB : Par difficile de rencontrer des navigateurs qui aiment naviguer, elle voulait surement dire, qui ne soit ni trop vieux ni trop jeune ; ni déjà marié et qui lui plaise aussi. En fait le même problème pour moi sauf qu’une femme dans ce cas est encore plus rare ; je dirai 5 fois moins.

Puis ses copines pressaient pour s’en aller. Laura m’a dit qu’elle partait pour une semaine et retournerai le 30 janvier. Je lui ai fait entrer mon nom dans son téléphone puis elle est parti. j’ai pris l’habitude de ne plus avoir de téléphone, j’utilise la messagerie facebook sur le l’ordinateur ou l'e-mail, que j'ai a bord connecté, grâce à mon amplificateur de signal wifi.

C’était pour ainsi dire ma dernière bringue avant de quitter l’Argentine et entrer au Chili à Puerto Williams. Puis de poursuivre mon voyage en remontant les canaux de Patagonie jusqu’à Puerto Montt. J’ai dit à Laura que j’attendrai qu’elle revienne. Une semaine en plus ou une semaine en moins qu’es ce que ça change ?

Pour bouger en voilier, au lieu d’attendre, et faire un peu d’argent je suis allé au Chili en embarquant 4 touristes (voir Publication Puerto Williams).

Puis le 30 j’étais de retour à Ushuaia. Messages avec Laura, puis rendez-vous pour manger à midi le lendemain.

Elle travaille comme équipière pour un bateau qui fait des ballades à la journée .En plus de la gestion d’une auberge avec 2 copines. D’ailleurs le bateau pour 12 personnes est parqué au même ponton que moi. Je n'avait pas vu, ou pas fait attention, a Laura avant la rencontrer au Dublin.

Le lendemain on a fait un repas rapide sur l’Amarante. Des tomates a la vinaigrette, de l’avocat et du pain; elle devait repartir pour un deuxième tour après 30 minutes.

Je dois dire que j’étais stressé ; j’avais envie que ça marche. J’ai trop raté de femmes a qui pourtant je plaisais, pour ensuite regretter en boucle de n’avoir pas fait le nécessaire. Non.  Pas encore cette fois ; Je suis retourné a Ushuaia, pour la revoir, même si ça ne fonctionnerai pas entre nous, je ne voulais surtout pas regretter.

Le soir j’ai fait un spaghetti bolognaise après son 2eme tour, j’avais téléchargé un album de Riff , lui ayant demandé de la musique d'Argentine qu’elle aime bien, On a mangé, on a bu des bières, on a bavardé ; je me disais qu’il faut qu’on s’embrasse…il faut le bon moment mais quand es ce le bon moment?  Je ne dois rester concentré et détendu. On se touchait gentiment et naturellement, restant prés l’un de l’autre ; le feeling était bon. J’aime le son de sa voix ; c’est important, on ne le dit pas assez.

Puis elle m’a dit devoir bientôt partir, pour le lendemain se lever tôt…Je me suis approché d’un élan qui fut impeccablement réceptionnée. Une bonne embrassade a pleine bouche ; dont le gout bière, nous était commun.

Je l’ai accompagné, elle a dit qu’elle prenait un taxi ; j’ai été avec Loupy a la centrale dans l’avenue principale San Martin; un baiser d’au-revoir ; on se contacte me dit-elle.

J’étais content. Enfin une copine j’en avais assez du célibat, rien depuis Elina ; je souhaitais avoir une petite histoire d’amour avec une Argentine, y ayant passé 4 mois déja; le lendemain on s’est vu sur le ponton rapidement, un bisou sur la bouche, en signe d’union, c'est toujours rassurant, surtout au début. Puis le soir je lui écrivais ; et lui demandais ce qu’elle faisait. Elle me dit qu’elle est invitée chez des copines.

C’est si fragile, une relation au début, ça peut capoter pour un mauvais regard, un mot qui vexe, le manque d’attention au mauvais moment où au contraire étouffant sa liberté… Je me sentais un peu inquiet ; je voulais presque insister ; mais je me suis calmé ; je dois lui faire confiance.

Le lendemain ou le surlendemain, elle m’a demandé par message, si je veux manger chez elle à midi. Les messages sont succincts, pratiques.

Elle a dit vouloir encore 2 choses dans sa vie : Naviguer de par le monde et un autre enfant, ayant une fille autonome de 19 ans ; sur quoi j’ai dit spontanément « avec moi », j’en ai pas ce serai merveilleux.

J’ai apporté des bières. De chez elle au-dessus du centre-ville, qu’elle partage avec une femme souvent absente, une vue sympa sur les montagnes, et en partie la baie. Elle est sorti chercher un poulet roti; elle est a Ushuaia sainsonniere habitant Mar Del Plata.

Apres le repas, elle se disait fatigué et j’ai trouvé ça bien aussi qu’on fasse une sieste, les bras l’un dans l’autre, sans se déshabiller ; Se blottir en amoureux quel délice, ca faisait longtemps.

Apres 1 heure ou deux de sieste; Je souhaitais plus de Laura contre moi; je lui ai fait comprendre gentiment mon désir pour elle, par une main douce et un baiser prononcé.

Je serai tenté de raconter la suite, mais comme ce blog est public, je me dois aussi de préserver l’intimité par respect pour Laura.


Laura avec son chien de 11 ans Otonio.

 Derriere Loupy qui aime prendre le soleil; Harmattan le voilier de Jean Louis Clemandot; monsieur voilier Dialyse. Il a poursuivi hier vers les canaux de Patagonie, Chiliens; en retournant d'abord a Puerto Williams.

J'ai passé 2 jours a lessiver a l'eau chaude, toutes les banquettes du carré, rincage intensif, puis 2 jours de séchage. La difference est énorme. Je les avait refait en Colombie fin 2014. 2 jours de séchage; ici la moité des banquettes.

Laura, moi et Loupy, dans le carré (avant le nettoyage des mousses)
Laura et Victor, le capitaine du Tango.



Laura m'a invité a faire le tour toujours le meme; c'etait une journée magnifique.

Pour 70 euros, Le tour fait 3h avec un débarquement sur une petite ile tres jolie,
et boissons offertes; thé ou café puis biere sur le retour.

Le Tango est fait pour 12 personnes, cette fois ils étaient 5 clients (Moi non compté vu que je n'ai pas payé.)Il en faut au moins 4 pour qu'ils fassent le tour. Une femme vends les tours vers les cabannes pres de l'arrivé de navettes, ou les autres ont leurs vendeurs aussi. il y en a beacoup. Laura travaille sur l'un de plus petits. suivant le nombre de clients ils font, 1 ou 2 tours chaque jour, ou pas du tout ce qui arrive aussi.







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