Pour le trajet vers Bermuda, je n’étais pas
préparé a la solitude, ni a affronter des évenements imprevus comme la
méteo completement differente apres 5 jours, j´étais affecté moralement ;
du coup une fois a Bermuda, en voyant arriver des nouveaux solitaires, j´allait
vers eux, sachant ce qu’ils peuvent éprouver. Ils venaient de Saint Martin pour
la plus part, trajet de distance similaire mais plus facile, ils pouvaient
monter droit au Nord. Il y eu Bastien le Hollandais avec un sun odyssey 38,
puis Olly l’Ecossais sur son petit 8 metres, père de 5 enfants, 3 marriages, 1
cancer. Olli l’a acheté 7000 livres,
puis direct Carraibes. J’ai dit a Olli qu’il vallait mieux attendre
Juin…mais Bermuda c’est cher ; pour les cardiaques vaut mieux n’aller, ni
au bar, ni au resto ni au supermarché. Mais tout n’est pas cher, et pour la
premiere fois, une de ces iles colloniales Anglaise m’inspire le respect, très
accuillant, impeccable. Pas comme ailleurs ou il y a tout un tas de regles et
de protocoles, puis a coté de ca, c´est
la zone, et cher quand meme. A Bermuda le mouillage juste devant St Georges est
tres bien avec un ponton pour annexes, presque comme a la marina, mais gratos ;
De ne pas se faire voler c’est gratos aussi ; souvent le moins cher fini
par coúter plus cher ; En allant ballader le chien avec l’annexe sur la
petite ile juste en face , j’ai decouvert un endroit libre avec les structures
pour un barbequeue. Lorsque j’y suis
retourné, avec Olli et Bastien l’idée BBQ était évidente ; 3 jours
plus tard nous y avons organisé un BBQ, en invitant tous ceux qu’on aime
bien ; il y eu un autre Hollandais solitaire, arrivé la veille apres 20j
de mer , super content de la presence humaine sincere et chaleureuse; il y eu
le couple Argentin Espagnole qui partaient avec leur catamaran un peu bizzare,
le meme jour que moi, pour bosser en Galice ; Berto l’Italien qui a un magnifique Garcia
pavillon Maltais en aluminium de14 m; un des plus beaux voiliers que
j’ai jamais vu, a la fois design et technique ; il est vennu avec ses 2
équipiers Allemands ; un autre
couple très sympa l’homme d´un metissage avec des iles du pacifique, avec 68 jours comme plus longue durée seul en
mer.Il a dit connaitre St Georges depuis 20 ans sans savoir l’ile BBQ. …puis plus tard sont arrivés les 4 jeunes
Finlandais qui sont sur le retour vers la Finlande avec un Swan 41 Finlandais,
acheté 110 000 euros en Suede....TOUS font étape aux Acores, et presque tous
pour la 1ere fois. Horta sur l’ile de Faial est le plus courante pour l’arrivée. Mais Flores est parait-il la plus
jolies, et reduit de 130 Milles la longue traversée. Apres 8 jours a Bermuda a
discuter avec les autres, estimer le
moment avec les previsons, et en me preparant mentalement a la solitude
d’une traversée longue, font que j’étais prét …Je pense a eux, qui vont suivre,
a Olli avec son petit 8m au nom de Soulage, sans WC, qui fait des moyennes de 4 nœuds et qui n’a
plus que 800 dollars pour retourner en Ecosse bosser. . Je suis preparé a ne
plus avoir de méteo apres 5-6 jours (Je n’ai toujours pas reussi a voir quoi
que ce soit avec la BLU). Mon départ jeudi 23 Avril le lendemain du BBQ, était
en conjonction avec le developpement, d’une assez grosse dépression, mais
stable; il falllait encore attendre une semaine sans voir ce qui pouvait suivre
mais aussi l’impression, que la dépression ne laisserai pas le temps a une
autre, qui viendrai apres, me surprendre a l’approche des Acores…J’avais dit
qu’il fallait rester plus au Sud avant d’aller vers le Nord, afin d’avoir des
vents moins fort, puis pour des raisons d’angle de vent les premiers jours,
j’ai finalement été assez direct, et je ne vais pas rallonger a
redescendre ;
Ca y est ! exactement la moitié de fait (de 1680Milles
jusqu’à Flores) 6j et 6h, 150 heures, j’ai envie d´ouvrir le champagne, pour
faiter ca; surtout que l’Amarante fait ca impeccable depuis les Bermudes, avec
un jour d’avance. Avril, n’est pas le plus le pépere pour le trajet retour :
Jamais vu de vagues aussi grosses, du vrai Atlantique Nord. Des vagues a casser
un cargo en deux. Au dessus d’une bien grande, c’est la vue panoramique comme en
haut d’une montagne, avec les crétes enneigées jusqu´a tout au loin, c’est beau,
et il fait beau aujourd’hui. L´Amarante allure grand largue, 3eme ris et un peu
de genois déroulé, va super bien. …Aussi je m’occupe beaucoup d’elle. La mer
trop grande on ne peut, l’apprivoiser. Le plein vent arriere est désagreable,
avec du roulis, et l’impression de subir les vagues, avec accelerations et
ralentissements, mais ca permet de diminuer le vent apparent si le vent est
tres tres fort, et sympa sans vagues croisées : En conservant une bonne
vitesse, au pire legerement une deferlantes par l’arriere de temps en temps. Ce
matin, une bien grosse vague a déferlé SOUS le bateau, j’avais jamais vu
ca ; Elle a deferlé ; puis rien ne se passe, 2 secondes le temps de
comprimer les 7 tonnes de l’Amarante; puis une accelération fulgurente, bien
droit comme une fusée avec des gerbes sur les cótés plus hautes que le pont… Hier
soir pour passer la nuit tranquille, ca passait a force 8, et aussi pour faire
un cap direct, au lieu des mauvais bords
de largue, j’ai affallé la GV
complétement, plutôt que de réduire au 3eme ris, ; il fallait reprendre le
tout correctement, pendant des vagues malicieuses, et de nuit. Mais le bateau était instable, déviant de sa
trajectoire a cause de feroces vagues secondaires, parfois le foc se gonflait a l’envers, s’en
suit un grand claquement et le mat qui tremble sous le choc lorsque elle se
remet vers le bon bord ; j’aime pas ca. J’ai quand meme fini par faire du grand
largue avec uniquement un peu foc ; Ce matin, bien qu’il soufflait toujours entre 35 et 40 nœuds, j’ai pris le
temps pour installer les petits 6 metres carrés de grande voile au 3eme
ris : Ca va mieux, le bateau est plus stable avec des vitesses moyennes
meilleures car plus régulieres. Je fais donc des bords de grand largue avec des
empannages. Parfois je prends une demi heure pour juste un empannage, faut dire
aussi que du temps j’en ai, et s’il est mal controlé, ca peut faire des degats,
en plus du danger -si on est debout sur le pont- de passer par-dessus bord avec
le crane défoncé. Empanner veut dire passer les voiles d’un bord a l’autre par
vent arriere, ce qui fait qu’elle va a un moment brutalement passer d’un coté a
l’autre. (Un virement de bord par l’avant du vent, fait fasailler les voiles mais
progressivement); Pour l’empannage, il faut border la grande voile au
maximum, avant de changer le cap. Une
fois le cap franchement passé, lacher l’écoute, et bien verifier que l’angle au
vent n’est pas trop proche du plein vent arriere, quitte a l’accentuer un peu
plus avant de remettre la retenue de bome, sinon elle peut repasser
brutallement d’où elle vient. L’écoute de retennue de bome, doit etre grosse,
toujours bien tendue et bien fixé en avant ; Les empannages imprevues
arrivent aussi lors d’averses et vents tourants, déferlante déviant le bateau ,
surtout si on est proche du vent arriere, ou encore un équipier étourdi a la
barre. Par exemple a Santago de Cuba un
Catamaran est entrée avec la bome cassé en son milieu suite a un empannage pas
controlé, ou encore le jeune Suisse Kevin avec sa copine Malaisienne ont cassé
une bastaque. Les bastaques sont des cables qui partent d’en haut ou du milieu
du mat vers le cóte et l’arriere, la plus part des voiliers n’en ont pas,
l´Amarante non plus mais elle a les attaches sur les cotés du pont ; j’ ai
bricolé des bastaques que j’utilise tout le temps; Ma plus grosse PHOBIE, le
DEMATTAGE, j’avais remarqué que le bas étais (court cable avant) se detendait
et se tendait un peu trop. En bordant avec un palan le 1er tiers du
mat (vers l’arriere coté au vent donc) le mat ne fait plus ce leger
flechissement d’avant en arriere, qu’on appelle aussi pompage ; sans doute
normal, mais je suis plus rassuré.
Il y a bien 20 ans, avec mon pot de toujours Laurent
Van Kuijk, on a dématé un dériveur au Club de voile de Roquebrune Cap Martin. D’habitude, (s’il y avait du vent sinon on n’y
allait pas), on s’éclatait avec un 470. Le responsable du club de voile nous
demanda : « vous voulez pas essayer ca ? » Ok Pourquoi pas… Le wizz ne payait pas de mine, fabrication
astucieuse mais simpliste camelotte, tres plat sur l’eau comme une large
planche a voile mais en dériveur, foc a
l’avant, et une wishbone commes sur les planches a voile . Alors qu’un 470 se maintient difficilement
par force 5 pour deux gars de 60kg comme nous ; le wizz restait plat sans
rien faire quasiement. On volait litteralement sur l’eau avec des gerbes sur
les cótés et un sillon a perte de vue ; On s’est tout de suite dit que le
wizz est a nous ! Pour le show on rasait la digue du club de voile. Laurent
rajoutait du pur esbrouffe : Debout en tenant le wishbone style planche a
voile, en geulant « Maxou, le
véliplanchiste Fou !» avec des mouvements de flexion sur les bras et les
jambes. Au bout du dixeme aller retour entre le club de voile et le cap, un
hautban a fait « spoing » on a regardé vers le haut pour voir le mat
se plier puis casser, les voiles dans l’eau : Fini, plus de Maxou le véliplanchiste,
juste deux blaireaux sur un vulgaire radeau ; je me suis tout de suite
demandé comment on allait faire, on était vers le bout du cap…Puis on a fait
signe a deux filles qui faisait tranquillement du 420… Retour tracté au zodiac,
les voiles et le mat qui trainaient dans l’eau, avec nous deux dessus, la queue
entre les jambes. C´était le seul wizz du Club, ils s’en fouttaient et n’ont
jamais remplacé, ni commandé le mat malgré nos demandes.
Toujours dans le domaine du démattage, Peter
Schmocker en plus de griller toute l’électronique comme ceux qui ont pris la
foudre, la puissance de l’éclair a aussi détruit des hautbans conduisant au
démattage de son Dufour 35. Apres 8 ans de camping car (il aime que sa maison puisse
se déplacer) il a acheté un Hunter 36 avec le mat qui passe a travers l’habitacle
et qui pose directement sur la quille. Il est tres content de son Hunter, pour
d’autres raisons, comme les performances et la qualité du gel coat, non poreux.
Martin Bode (qui n’est plus mon ami depuis qu’il soit
parti de Santiago de Cuba, sans laisser de nouvelles, mais bien des dettes), a
dématté lors d’une bourrasque sous spi au milieu de l’Atlantique ; faut
dire que le spi tire tout sur le haut du mat ; c´est lá que des bastaques
en haut de mat peuvent sérvir. Il m’a montrée la coupure d’un journal
local « Deux Allemands en détresse
au milieu de l’Atlantique, ravitallés par un cargo Maltais » avec une photo du voilier sans mat a coté du
cargo qui grute une palette de tonneaux, et bidons. Il a encore dematté une
2eme fois il y a un an dans des circonstances digne d’un film. En tant que
capitaine pour un Anglais, retour vers l’Europe au large de l’Inde, avec deux campeurs
a bord, l’un Français (de Nice comme Brice) et l’autre Bresilien. Lors du quart
de nuit du Français, celui-ci se cuisinait un repas (ben oui il est
Français) ; puis il a vu ou entendu, le cargo port conteneur, droit en
face, quasi sur eux; il a crié « Big ship, Big Ship» ne sachant quoi
faire ; ( moi je dors, l’alarme AIS évite l’équipier foireux). Le Brésilien
a dit, que c’est pas son quart, pas son probléme, et le temps que tout le monde
reagisse le Français avait mis les moteurs en route, marche arriere toute ; Dans la collision, ou plutôt dans la
succession de chocs, le catamaran a dematté avec encore une voie d’eau , rendant
l’un des moteurs inutilisable ; n’étant « que » a 150 Milles de
l’inde ils y sont allé, mais restreint a bord du voilier car entrée au pays
sans visa préalable.
L’un des voiliers arrivés aux Bermudes, genre
course croisiere couverte de publicités et de banderoles, avait des handicapés a bord ; Ils ont du
mettre en application l’une des idées géniales de celui que j’ai adopté comme
mon grand frére, Patrick Riem : MAKE YOUR DREAM, BEFORE YOU LEAVE. Donc le capitaine,
qui partait le lundi sans trop se préoccuper des conditions musclés me disait
« Faut monter au Nord pour le vent, ce qu’il nous faut c’est du
vent » ; Je pense que j’ai bien fait ; au 8eme jour au soir le
vent a bien baissé, la mer plus calme, et au 9eme jour force 4 au prés, droit
sur les Acores…Le chauffage a air pulsé airtronic, qui était un casse téte
chinois a installer, me sert de nouveau apres un an de non utilisation ;
je seche les affaires humides, et la chienne aussi l’adore.
Apres 3 jours agreables de baisse progressive du
vent jusqu’à Zero et surtout 10 jours de naviagtion 24H/24, c’est le
moment pour L’Amarante, tel un cheval qui a trotté depuis des jours, d’avoir une
journée de repos …quelques heures de moteur depuis ce matin, puis comme rine
n’évolue j’ai coupé le moteur, et
affalé les voiles ( sinon ca claque avec le roulis); le silence au milieu de
l’Atlantique, tout va bien, je me sens bien, c’est tellement tranquille que je vais aller
me baigner, jetter un coup d’oeuil au ventre de la béte. Pourquoi
m’inquieter ? 76% de fait il ne reste plus que 384 Milles, moyenne en distance direct 130.4 Milles par
24H (5,43Noeuds)… J’en reviens, de m’etre baigné, elle est bonne, j’ai frotté
un peu les algues. Comme je comparait l’Amarante a un cheval, les fines algues vertes qui bougeaient, m’ont
fait penser au pellage d’un cheval, a son gros ventre rond et ferme. Au sortir
de l’eau (j’allais pas mouiller un maillot), j’ai eu l’agreable sensation comme
au mouillage sur une ile ou il n’y a personne
a part des cailloux, une plages, des arbustres ; du soleil…Bref une pause
au milieu de l’Atlantique calme, et reposante et un mouillage comme sur une ile
deserte et meme la baignade. Et puis, tiens c’est dimanche ; Dans la bible,
quelque part est écrit « le dimanche tu ne travaillera point, ni ta femme,
ni ton fils, ni ton ANE » La bible s’adressant surtout a la populasse, dire
Cheval reviendrai a dire; Ta Rolls Roys devra rester au garage ( …puis
pour rester credible, ou tenter de
l’etre, il faudrai revoir la textuelle
dans le style ; « Votre Limousine, restera au garage en ces
Dimaches ».
Lors de l’arret dominicale au milieu de l’océan. j’entendais
« pfssouuu » puis encore « pfsouuu »… c’était un
globicephale, qui passait tout pres, tranquillement avec régularité, sortait de
l’eau expirait, inspirait, replongeait,
il ne m’a peut etre meme pas vu. Ca ressemble a un intermediaire entre
l’orque et le dauphin. Contrairement aux dauphins qui nagent dans tous les sens
complétement imprevisibles, le glophicéphale croise droit, il tient le cap.
Je n’y avais jamais fait attention au part avant :
En regardant les nuages plus loin se confondre avec la brume a l´horizon, je
pensait que c’était due a la distance et puis c’est tout. Puis grace au ciel
clair, a l’horizon net non pollué, et a une
visibilité parfaite, je voyais clairement le dessous des nuages qui suivaient
la courbure de la terre en vue par le dessous. Avec le coucher progressif du
soleil, pas besoin d’imaginer, juste
regarder, le dessous sombre du nuage sur l’horizon créait une iles ou un pays
entier, et d’autres des icebergs.
C’était hier, aujourd’hui lundi, le vent est retourné
de week end, donner le tempo, l’Amarante
trotte au prés a 6 noeuds ; 1er
ris et génois mylar sur mousquetons…puis renforcement progressif du vent, reduction voilure, 2e ris, foc, sur étais largable a
la place du mylar, puis 3eme ris…
C’est arrivé ce mardi ce 5-05 2015
DEMATTAGE :
Je l’avais surmenée au pres par des vents de 35 neuds (ou 40 apparent)
, il était fragile ce mat, les barres de fleche, les cables. Ca secouait fort
et un peu surtoilé, le choc d’une grosse claque de vague d’une rare volence
provoqua le démattage, un bas haubas rompa sous le shoc. Ca m’a ni etonné ni fait peur, j’étais plus qu’a 210 Milles. J’ai du diesel ;, Quelle
histoire, putain, c’est trop tard, il y avait des points faibles, j’ai forcé sur la voilure, le jeu dans les
barres de fleche, qu’il y a toujours eu, les 2 bas hauban qui avaient 2 torons
de cassés. Le mat est d´origine de 1985.
Boum la vague, pleins de choses pourtant bien
callés ont volé a l’intérieur . J’etais en t shirt, je venais de me reveiller.
Puis je vois la voile sur le hubelot, j’ai compris tout de suite que dehors le mat
est dans l´eau.
Sortis en slip observer les dégats, le vent froid
et pluie incessante depuis la veille au soir . Le mat cassé en 3 morceaux. 1
grand et 2 petits
J’ai mis la combinaison de plongée surtout pour
la pluie et le vent , elle protege le mieux et sert contre les chocs, aide a
floter si je vais a l’eau. j’avais prévu
qu’en cas de grosse avarie il fallait
enfiler la combinaison de plongée c’est beaucoup mieux qu’un gilet de sauvetage.
Je n’ai mis que le haut de la
combinaison avec capuche, c’était vite fait, puis j’ai commencé a attacher, détacher, récuperer, pour rendre le bateau navigable a nouveau,
sinon c’est la dérive et la détresse, avec un mat dans l’eau on ne va nulle
part et surtout qu’elle peut finir par percer la coque a frotter et a
taper; pour aller plus vite j’ai éte a l’eau, vite fait pour attacher un bout a
un endroit fatidique pour remonter le mat sur le coté avant. Je n’ai pas trop hésité a aller a l’eau, ca craint rien le bateau est arreté, sur place.
. Normalement on abandonne le mat aux fonds marins en coupant les cables …A mon
agréble surprise j’ai pu tout récuperé et remonter , pas de scie pas de
démontages, juste un marteau pour taper
les coulissaux en métal de la grande voile ; elles coincaient aux endroits
cassés . Deuxieme tour a l’eau avec un marteau si ca passait pas en tapant ,
j’aurai coupé la petite sangle cousue a la place, naviguant au 3eme ris, il n’y
avait pas beaucoup de voilure a recuperer, elle est neuve je ne voulais pas
l’abimer. Je me la suis fait ma VRAIE traversée de l’atlantique !. Fini plus de voileux, une nouvelle aventure V .V B. Vivre
et voyager en Bateau. Pour stabiliser le bateau il faut maintenir les gaz a la
vitesse 5 a 6 nœuds, pour mer agitée de face… Ce qui va changer ; Le rapport
avec les autres, et la recherche d’un mat ou d’une solution de réparartion qui va
créer des nouveaux rapports aux autres.
. Jamais, je n’ai pensé pouvoir tout remonter a bord. J’ai
mis 2 heures, Tout est bien bloqué callé sur le cóté des balcons babord. Vraiment
pour ca je me sens mieux et peux me defouler a raconter…
Une nouvelle aventure ; technique, humaine et
financiere commence. L'occasion d'apprendre et maitriser un domaine que je craingais seulement. On vit
Maintenant ! Demain on est plus la, bordel. L’experience démattage je connais…Tout a
l’heure,en passant proche, d’un pétrolier en route de collision. Du Pétrole ! c’est un signe…. J’ai
appellé au canal 16, pour voir si au moins ils écoutent et comprennent (
L’antenne AIS n’était pas sur le mat, mais sur le portique des panneaux
solaires, était visible sur ordi déja,)... Ca m’a fait plaisir qu’il comprenne mon
avarie, et m’a demandé si j’avais besoin d’assistance. J’ai
calculé le carburant nécessaire, il me faut 80 litres maximum. Ca va etre juste, je vais finir le reservoir
avant de passer les 30 litres qu’il faut gérer a la fin ; 40 heures au
moteur. La navigation se simplifie, comme les cargos on va droit et regulier
sans se preoccuper du vent. ..Je suis bien vivant, Loupy va bien, la coque, n’a
absolument rien, les voiles sont récupérés intactes…Si je démattais avant hier,
je n’aurai pas eu assez de carburant…Faut rester positif, l’Amarante fonctonne
au moteur aussi. Phobie sur le démattage
au dessus, je l’ai écrit avant c’était écrit. Si on peux dire.
Au 13eme jour revolu, j’ai fait 96 Milles, apres
le demattage, me reste encore 125, le moteur s’est arreté, panne seche, j’avais
beaucoup consommé avec le chauffage les jours précedents, qui utilise le
diesel. J’ai donc installé un grement de
fortune en utilisant mon tangon en bois, pour les haut bans un pallan d’un cóté, de l’autre une écoute de genois
qui est du cóté opposé est qu’on tends au winch, un pallan long a l’avant par
ou je léve le mat. Une poulie en haut avec une drisse pour hisser la voile par
le coquepite, drisse qui fait pataras du meme coup . J’ai d'abord essayé en
déroulant du génois sur l’enrouleur qui
faisait la bonne courbe du bon bord, mais comme il fallait encore faire du
prés, ca n’allait pas trop comme courbure,
et tensions de la voilure correcte
tres difficile, il m’aurai fallu
trafiquer longuement encore , pour faire plus vites, j’ai monté le foc 2,
a l’horizontale, avec les mousquetons
sur les fillières du balcon : ça va il y suffisement du vent assez
fort, le cap est au 117° depuis que je
l’ai installé, je ne peux faire mieux, si je fais plus de prés il avance en
crabe, et la dérive se fait vers le sud ; le bon cap serai 102°, ne
manque que 15° pour faire le bon cap vers Lejas Das Flores. L’Amarante se retrouve
de nouveau voilier, handicapé mais voilier quand méme. On fais 2.5 Nœuds (5
Milles de faits en 2 heures). J’ai mis 10 litres de diesel pour redémarrer le
moteur, et pour vérifier que ça démarre. Ok, mais ces 30 litres ne peuvent me
permettre de faire plus que 75 Milles, je dois me rapprocher a la voile tant que ca marche. garder les 3
bidons de 10 litres jusqu’à presque arrivé.
Ma mission c’est d’y arriver sans assistance.
Le vent a tourné progressivement en ma faveur,
est le courant habituel a repris Ouest . Pour faire marcher le bateau plus vite, et avoir
des meilleurs trajectoires; j’ai pensé rajouter une voile en plus du foc, puis
comme ca tirait fort déjà je ne voulait
pas surcharger mon mat de fortune et le casser, securité avant tout. D’aller
plus vite EST dans le sens de la sécurité!. Soyons fous. Un deux mats ketch bricolé avec les moyens du
bord... Installer un deuxieme mat en utilisant la bome comme mat,
pour voile celle restée au 3eme ris dessus mise a l’horizontale comme le foc, et
ainsi avoir les 2 voiles comme lors du démattage, mais montés a l’Horizontale.
Je n’ai pas reussi a levr la bome, trop lourde, avec toute la voile et les
lates dessus ; il faudrait etre
deux, et puis je risque de me la prendre sur la tete, j’ai quand meme pu caller
un peu de voilure entre les balcons et le portique de panneaux solaires. Et le
peu de voilure mieux répartie donne un meilleur cap. Sans le mat le roulis est
vif rapide, c’est inhabituel, comme un
bateau plus petit, c’est tres bizzare,
Loupy est désorienté aussi. Avec la voile de fortune, c’est plus agréable déja…La moyenne s’est ameilloré,
3.6 nœuds, grace surtout au changement
progressif du vent; pourvue que ca dure. 23 Milles, de parcourus en gréement de
fortune, moyenne 3.28 Nœuds. Reste 106 Milles quand meme, Si je conserve
cette moyenne et que je peux aller droit j’y serai dans 32 Heures. Bien sur
j’ai 30 litres de gas oil, qui sont pour la securité, tant que ca va a la voile
je continue et je ne met plus de chauffage qui m’en a consommé beaucoup, c’était
du luxe, jechauffait pour etre en slip et T shirt…
Ce matin jeudi 7 Mai a 10 Heures 14 jours de mer, il reste 44 Milles, J’arriverai demain. Finalement 15 jours comme
prévu, compris démattage. Le vent s’est progressivement tourné, j’ai due empanner,
ce qui reveiens a la defaire et a la mettre de l’autre cóté. Le vent a baissé
et la mer moins agité, il fait plus chaud aussi. 72 Milles faites en 24 Heures
avec le grément de fortune ce qui fait 3.0 Nœuds de moyenne, la moité de la
vitesse habituelle. Le courant aide ; il est donné pour 0.5 nœud sur les
pilot charts. La traversée me m’a pas semblé longue, c’était vraiment très
varié. Le démattage serai arrivé un jour ou l’autre … Les 2 reservoirs d’eau
sont a moitíé. Etant seul, l’eau n’est
pas un probléme , en plus j’ai consommé pendant 8 jours a Bermuda, ; j’avais fait le plein d’eau a la station
service en y arrivant, l’eau m’a couté 3 dollars
pour 100 litres, le gas oil 1,68 par litre, (c’est pour ca que je n’ai pas
remplis tous les bidons) Bien sur les produits frais viande, fromages, œufs,
tomates, salades, sont finis, depuis
longtemps, mais il y a de quoi faire avec des pates, des sauces en pot, quelques
conserves, des ongions et des citrons. Reste
beaucoup de riz, de la farine, de
l’avoine, du sucre, de la confiture. j’ai des biéres et du rhum, pour quand
j’arrive ; seul en mer l’alcool ne me dit rien, c’est bien pour en société
ou avec des amis…
Plus que 11Milles, je pourrais largement
remettre le moteur, il est 21H30, il pleut fort.
Je commence a trouver enrichissant, finalement le démattage, la voile foc
horizomtale, avec le tagon en bois, tient bien, comme je suis plus a un
démattage prêt…ca souffle. ca gite, bien qu'il n’a pas plu de toute la journée surement
l’ile retient les nuages : il pleut fort. Il tient le mât, c’est incroyable.
Vitesse 4 Noueds. Rien de tres fameux mais par contre comme l’Amarante est
avant tout une coque avec un grand safran et une quille derive on peut faire des bons prés avec, cette voile
foc a l’horizontale, faut bien choisir les 3 points de fixation, puis border suffisement pour que ca
fasse pas un long sac horizontal … En cas de demattage, pour un long
trajet, il faut savoir comment, avoir le nécessaire et etre a meme de monter un grement
de fortune complet. Et faire du pré
avec tant qu'a faire, faut un peu de technique pour bien créer la forme et bien le balancer sur le voilier, si non elle
ne remonte pas contre le vent mais dérive en acceleré, n'avance que en crabe,
comme lors de mes premiers essais.
Rajouter de la voilure complique et ne corrige que partiellement, il faut
régler le mauvais équilibre a la base.
Arriver de nuit avec la
pluie ; j’ai 3 heures devant moi, mais apres 15 jours et 14 nuits,
j’arrive.…Oulla…Il y eu bourrasque fort dehors. J’ai fini par y aller sous la
pluie battante le haut de combie affaller la voile tangon en bois de 4 metre, (
celui d’un petit arbre coupé dans les mangroves au Surinam. Ayant cassé deux
bambous déjà , je voulais du bois quand
meme car le métallique peut frotter et causer des dégats) la voile je l'avait affalé depuis le coquepite, je voulais surtout férler la voile (attacher), avant qu’elle commence a claquer, a s'accrocher et déchirer…. C’était
pas la peine, la pluie s’est arreté
juste apres et la voile restait couché a l'horizontale. Ne pouvant dormir
tranquille aussi proche
; C’est décidé, 2 heurs de moteur pour les 11 Milles qui restent et, je jette l’ancre et dodo.
Moteur et je met le CHAUFFAGE il me reste entierement les 30 litres…Le
stage :Traversée de l’Atlantique avec Démattage j’ai l'ai passé, j’ai mon
brevet.
T as mérité une bonne bière
RépondreSupprimerNous tenons à souligner le service exceptionnel que nous avons reçu tout au long du processus de refinancement. Le professionnalisme de M. Lee et sa connaissance de la société de prêt étaient impressionnants et vraiment appréciés. M. Lee est un agent de crédit fiable. Dans le passé, nous avons eu de l'expérience avec plusieurs autres banques et avons trouvé le processus frustrant et fastidieux. M. Lee a fait des pieds et des mains pour s'assurer que tous nos besoins étaient satisfaits et que tout était géré de manière approfondie et efficace. Nous l'avons recommandé et continuerons de le recommander à l'avenir. »M. Lee Contact Email 247officedept@gmail.com Whatsapp + 1-989-394-3740
RépondreSupprimer