Jour +1 Je prends la mer avec un goût amer. En cause la facturation abusive de la femme du port de pêche ,qui m'a coûté 100 euros pour rien. En fait elle me facture 3 jours de port alors que je n'ai été que 3 heures à quai et 2 jours au mouillage sur un coté contre les mangroves (La passe plaisance de Carnarvon est bouché suite à des vagues d'un cyclone il y a 2-3 ans, certains ne peuvent même pas sortir; un gars a winché son voilier pendant 3 jours avec un tirant d'eau de 1m50 pour sortir de la passe)
Ensuite la Douane/immigration : A mon avis à cause de la grosse femme du port, qui a été lui dire de ne pas me laisser partir avant que je paye, et de la collision dans les canaux du Gold Coast en Novembre. J'ai fini par faire un rapport sur les circonstances ; je n'en avait plus entendu parler ; lorsqu'ils m'ont appelé 1 mois après ; je leur ai raconté n'importe quoi...En fait le point de départ était qu'à Dominique rencontré à un mouillage de Sydney, je lui avait proposé de laisser mon téléphone sur son voilier; pour en cas de soucis pendant les 6 semaines qu'il est parti en France, pour les fêtes de fin d'année. On m'avait appelé 2 fois à ce sujet (…) donc j'ai pensé que c'était pour lui encore; et j'ai continué sur cette lancée ; racontant tout comme si c'était au mouillage à Sydney. BREF : A la précédente publication justement je parlais de prise de fuite, dont je voulais surtout revoir la psychologie qui va avec. Que le voyage était devenu plus une fuite, qu'une découverte.
DONC lorsqu'on m'a de nouveau appelé 3 mois après le faits au sujet de la collision, j'ai raconté la vérité exactement, ressorti mes notes (Heure et coordonnées) et même à envoyer un rapport ; avec la position très précise de la collision. Rappel des faits ; Je ne regardais pas depuis quelques minutes dans les chenaux labyrinthiques ; je suivais sur l'ordinateur la trace exacte de mon arrivée c'était à faible profondeur souvent à moins de 2 mètres sur les bords; donc j'étais bien au milieu du chenal ; BOUM le mec mouillé en plein centre ;mieux au centre c'était pas possible.
Jour +2 On prends le rythme de croisière, objectif n°1 éviter le cyclone, cap au 320°. Je crois surtout que j'avais besoin de challenge, un peu comme de l'alpinisme (ça fait 20 morts par an dans les alpes)
Qu'en est il d'un challenge en voile de croisière ? Aller plus vite ? Plus confortablement? Sécurité 100% ?
En 2019; je me suis senti attiré par l'utilisation de la technologie pour aller, non pas vers + de risque, mais travailler de façon + précise. Avec le réchauffement climatique ; on va vers des saisons cycloniques de plus en + longues. Au final, on ne pourra naviguer que 3-4 mois par an si on ne veut pas avoir de cyclones. La Technologie dont je dispose sont, l'analyse des trajectoires des précédents cyclones (plug-in climatologie sur OpenCPN)et surtout les prévisions que je télécharge avec ma BLU. Même si la lecture des statistiques en elles même n'est pas vraiment « technologique » il n'est demeure pas moins que c'est le résultat de prises de mesures et de l'utilisation de satellites.
Bon la dépression tropicale ils l'ont appelé Wallace, un bébé inoffensif comparé à Veronika, le précédent qui était arrivé jusqu'à catégorie 4.
Le Baromètre est un des rares équipements qu'avait Bernard Moitessier. C'était une autre époque, il n'avait QUE ça, et les statistiques des pilot charts, pour la météo.
Jour +3 De nuit la voile de 10m2 sur tangon au vent déchiré, je l'affale et la remplace par rien, j'avais aussi le génois et la GV; il faut garder de la vitesse pour le cyclone qui s'approche. Le matin j'ai vu l'antenne BLU dont l'attache s'est cassé en haut du mat qui était tombe sur le pont.
Zut !? et comment je vais faire pour repérer Wallace? Eh ben tu hisse ton antenne de 10m50 avec une drisse de spi.
l'antenne BLU est monté avec la drisse de spi |
Je pourrais aller directement sur Bali, en faisait cap au 26°;mais le cyclone peu accélérer et aller plus au Nord; je préfère prendre suffisamment de marge. Les vitesses des cyclones sont généralement de 200 milles par 24H souvent moins très rarement plus et dans ce cas moins violents.
Ici on voit les numeros de où je serai (5;6;7) et les positions du cyclone à mon avancée estimée. Donc au point rouge ou je suis à ce moment le cyclone devrait y être dans 3 jours. |
Fin après-midi Allan par mail me fait un retour sur ma position que je lui ai envoyé en même temps que du bla bla: Dans 3 jours où je suis sera Wallace un cyclone catégorie 2. Ce que je sais déjà par mes bulletins.
Mais motivé pour accélérer le bateau ; pour ça le spi ? Non Terminé il est mort. Sortir de la grande voile ? Oui mais il va falloir aller + à l'Est pour avoir un angle de vent qui ne dévente pas le génois (donc vers le cyclone) Ah ? Oui mais, le cyclone n'est pour l'instant qu'une dépression tropicale et en allant plus vite je vais quand même vers le Nord aussi et droit sur Bali.
De toutes façons je verrais ça demain, je peux également, si ça se rapproche trop empanner, et m'en éloigner vers l'Ouest ; actuellement ça va comme ça cap au 28° droit sur Bali à 560 Milles devant avec un gain de vitesse d'un nœud au moins.
J'essaye de comprendre ; pourquoi es ce que cette dépression tropicale ne se développe t-elle pas en cyclone ? Il y a sûrement des explication de météorologues, je me fais ma propre interprétation :
Je l'ai vu se former comme une conséquence de deux vents de haute pression créant cette rotation. Ce couple de vent crée une rotation dans le sens des aiguilles d'une montre qui est une dépression pour l’Hémisphère sud ;
Grosso modo je comprends que cette dépression est crée par les hautes pressions, ne lui permettant pas de s'emballer puisqu'elle est ventilée, sous contrôle par les hautes pressions autour...D'ailleurs il fait beau et rien de menaçant en vue; Le non emballement est aussi que la force de Coriolis est modérée près de l'équateur; c 'est cette force qui l'écarte vers le sud ...a suivre demain.
Jour +6 Journée tranquille, très agréable. Vent régulier force 3. j'ai fait de crêpes, 2 au fromage, raisins secs et mayo, puis une au nutella pour le dessert (une marque eco que j'ai testé et qui est très bonne; j'en ai pris 3 pots). Je me suis jeté des seaux d'eau pour me rafraîchir ; ça fait vacances non ? Au milieu de la nuit il fallait empanner, sinon c'était sans fin de reprendre la route vers l'Est au fur a mesure de la rotation du vent, et je voulais retourner dormir zen. Très important de bien dormir. j'ai mis 1 heure à faire l'empannage. Tout tranquillement par étapes, enlever l'antenne BLU mis avec la drisse de spi, m'attacher avec un harnais, refixer l'attache de ma frontale, enlever le tangon du génois, qui y étais depuis 3 jours : Attention manœuvre délicate, on peut se prendre un coup de tangon dans le gueule ; de la d'où je l'enlève il est a la hauteur de mon visage; déplacer la retenue de bôme...le tangon je ne l'ai pas remis. Le vent allait tourner et forcir; puis je me suis recouché. Baromètre au plus bas 1003,5 Hpa 700 milles de navigué reste 400. Dépression tropicale: c'est fini, est elle est en dessous ; par rapport à une route direct pour l'instant je n'ai fait que 100 milles de + et la même distance si j'étais parti de Dampier, ou il me fallait encore naviguer 400 milles en côtier.
Au départ j 'étais parti dans l'optique de devoir faire 200 ou 300 milles de plus pour contourner le cyclone avec suffisamment de marge. Comme la dépression tropicale était plus lente et ne s'emballait pas, j'ai pu m'en rapprocher et aller plus direct vers Bali.
La boite a couture, un des équipement de réparations indispensables. |
C'est un terrier? |
Jour +8 Hier il y avait du vent pour avancer à 4 nœuds ; très agréable;mais ce matin c'est tout juste et un peu de claquement de voiles ; j'avance à 2 nœuds. Je ne vais pas allumer le moteur ; je suis trop loin encore 230 milles, en avance sur mon planning de 2 semaines. Bon je faisait du sud à 1,5 nœuds à cause d'un courant; en sens inverse, là ça va pas : Moteur ; après 2h j'ai réessayé, pour avoir le silence ; juste la grande voile bordé très plat au prés pour avoir de l'air, ça tombe bien; ah, je peut faire du 1 nœud dans la bonne direction. ET à part la longue houle, il n'y a pas de roulis pour faire claquer la voile.
Je me suis baigné, gratté un peu l'arrière de la coque, par contre elle est trop chaude, ne rafraîchit pas du tout. Shampoing puis rinçage eau douce. Loupy fait des siestes tantôt au soleil tantôt à l'ombre. J'ai fini en plusieurs fois sans trop me forcer, par recoudre entièrement la voile additionnelle de 10m2 sur mousquetons. La journée je n'ai vu aucun bateau de pêche.
Les prévisions météo sont que je vais faire du quasi surplace pendant 2 jours. De toutes façons si je met le moteur je vas cramer l’intégralité du réservoir de 80 litres, restera le bidon de 20 litres. Donc ça c'est non, et comme dit plus haut je suis en avance sur mon planning de 2 semaines.
Jour +9 calme plat ; pas de vent en vue avant 24 heures, on va se laisser dériver ; les voiles claquent, on fait du 0,5 nœuds...j'ai mis 30 minutes de moteur, histoire de le faire tourner ; d'aller vers la bonne direction, et de voir le mouvement du bateau qui avance. Ensuite je l'ai coupé, laissé un tout petit peu de génois, mais pas trop de voile pour pas que ça claque avec le roulis. La barre bloqué. On va observer la dérive sur OpenCPN. Je dérive à 1 Nœud dans la direction opposé de Bali; même plus qu' nœud ; exactement pile dans le sens inverse ; la vitesse GPS instantanée est difficile à prendre en compte ; le roulis et le mouvement du bateau, influe sur la vitesse, d'un point GPS à un autre. Il faudrait intégrer un système de moyenne... Je vais essayer de faire quelque chose ; 1 Nœud en sens inverse NON. Et du vent ? 2 nœuds de vent ; j'ai remis le moteur...on verra, déjà ça ventile ; peut être sortir de la veine du courant fort.
Je jouais à Risk sur la tablette lorsque j'ai entendu comme un bout de bois ou de bidon qui aurait touché l'hélice ; j'ai fait demi tour et été voir puis de récupérer le sac en tissus, plastique, type 40kg de riz. On voit 4 déchirures de l'hélice bien fraîches sur le sac resté visiblement longtemps dans l'eau ; je ne l'ai pas remis dans l'eau. Bon j'ai vu qu'il y avait un micro chouia de vent, j'ai sorti les voiles bordés à fond pour qu'elles claquent le moins possible; et je vais à 0,7 nœud dans la bonne direction.
Sac en tissus plastique avec 4 déchirures de l'hélice. |
Jour +10 J'ai très bien dormi, très calme comme au mouillage un vent régulier de 7 nœuds, a maintenu les voiles gonflés, aucun bruit. On progresse la moyenne 28 milles en 24H;. Reste 200 milles jusqu'à Bali.
Jour +11 Le vent se renforce doucement, grain dans la nuit, et la première pluie depuis le départ ; ça fait bizarre de se retrouver le bateau qui gîte et 25-30 Nœuds de vent.
Poisson volant retrouvé dans le cockpit...très gros non? Loupy les adore |
Moteur, ça roule et tape trop les voiles ; puis il y avait des ratés, un coup de poire de pompage et c'est reparti. Mais depuis Ushuaia je n'avais plus remis la pompe primaire de gas-oil ; et une fois réparée, ça fonctionnait moins bien que sans la pompe; du coup depuis Ushuaia il n'y avait plus de pompe primaire (une plaque alu fabriqué vite fait visé à la place). Je me suis lancé à remettre la pompe primaire ce Dimanche 14 Avril 2019, après 2 ans sans la pompe; au démontage j'ai vu qu'un serre-flex était mal serré ; mais bon je vais quand même remettre cette pompe. Une fois remis et tout vérifié ; ça ne va toujours pas, c'est pire ; je redémonte, et la pompe aussi ; je fini par trouve un gros boulon de raccord qui aspirait de l'air ; ah quand même.
Jour +12 -Cette nuit j'ai été réveillé, trop souvent, d'abord l'Alarme AIS d'un gros bateau de pêche, puis l'alarme du pilote auto qui n'arrive plus a garder le cap (voile gonflé à l'envers ou pas assez de vent).47 milles de parcouru en 24 heures. Au réveil, malgré un petit 5 nœuds de vent, avec la houle, les voiles ne restent pas gonflés, sûrement à cause du courant, le pilot auto cuine comme une friteuse de Macdonald's...Baignade puis Moteur, droit sur Bali, sûrement pour y arriver demain ; reste 95 Milles.
La nuit a faire du surplace, j'ai vu la lumière d'un bateau de pêche à la dérive, je vais maintenant droit dessus ; des plus petits autour, je leur dis bonjour ; en Espagnole ; c'est plus sympa « HOLA AMIGOS » a un bateau à l'écart (pour pas me prendre un filet ou un bout dans l'hélice)je leur balance un jeu de cartes, j'avais un peu cherché à l'avance pour donner quelque chose ; juste comme ça, pour être sympa ; c'est pas un métier facile...il m'ont donné 2 thons (+-3kg) ils ont demandé si j'avais un 2eme paquet de cartes (le geste mix avec 2 mains et 2 doigts). j'avais; mais les 2 mélangés déjà, donc j'ai été les chercher et leur ai réclamé le 1er puis jeté les 2 autres . Avec le roulis il ne faut pas se toucher, donc j'ai fait trois passages en restant à 1 mètre. SUPEEEER je vais faire des sushis pour commencer.
Ah et un peu d'air qui reviens ; on déroule le génois. Vitesse, 3 nœuds, elle est pas belle la vie.
Tiens je viens de repenser, au pêcheur qui avait tout naturellement jeté le plastique du paquet de cartes neuf à l'eau ;et au déchets que je vois dans l'eau par ci-par là depuis plusieurs jours (bouts de plastique, noodles, pot de yaourt...) et qu'il faudrait organiser une fois par an la journée mondiale du suicide collectif, histoire de faire un geste pour la planète.
Jour +13 Reste 26 Milles, soleil, calme, je viens de me lever avec le vent qui a viré en défaveur. Pas de bateaux en vue pour l'instant. Va falloir se préparer à arriver au port de Benoa, relire le guide, hisser le pavillon jaune comme ils l'ont bien indiqué ; J'ai acheté une imprimante premier prix, j'ai imprimé les formulaires suite à l'enregistrement en ligne ; Ah après un semblant de grain le vent est revenu favorablement, je vais droit sur Benoa.
Du Thon au petit déjeuner.j'ai cuit ce qui restait du deuxième thon ; puis en petit déjeuner mangé une partie avec de la confiture d'abricot; et laissé un peu a Loupy : il faut croire que le mélange l'a fait vomir ; elle en a mis dans le lit ou justement je faisait une petite sieste (tout nu sans draps)
Donc voyant qu'elle commençait a vomir je voulais vite fait l'attraper et la mettre dehors par le hublot (qui donne dans les pieds du cockpit) ; mais elle s'échappa dans le fond du lit avec épandage en chemin . CONCLUSION : désastre total ; il était sale de toutes façons, allez j'agite les morceaux dehors, un seau puis javel, un rinçage. Ensuite je l’accroche à sécher dans le pataras, il est comme un drapeau blanc en poupe..(Bon sur la photo on dirait un slip taille colosse, attaché au bout de rappel pour l'antenne BLU provisoire et non pas au pataras)
Pendant que je l'accrochais j'ai vu terre. J'y viens donc. Je pensait au drapeau blanc pour ceux qui sont apatrides. Citoyen de la planète terre dans son ensemble sans patrie particulière. Dans la déclaration des droits de l'homme, ils disent qu’apatride c'est pas possible. AH bon ? Et pourquoi pas ? Ça laisse comme territoire toutes les eaux internationales, l'Antarctique et ce qui est en dessous de 60° Sud ; donc aussi les fonds marins qui vont avec ; sans parler de la lune et de l'univers, et surtout du choix de ne pas appartenir à une nation.
Les DROITS de l'homme ? ! Sans déconner, ça me fait toujours rigoler, on ferait mieux de parler des OBLIGATIONS de l'homme ; au moins ça servirait à quelque chose.
>Parce que dans la vie pratique, si t'es un homme le droit tu le prends ; et les autres peuvent toujours réclamer leurs droits au vent.
J'entre dans Bénoa, la partie portuaire de Denpasaar. Et aéroportuaire, les avions décollent sans discontinuer. C'est classe quand même Benoa et ça change radicalement de l'Australie, des petites barques de pèche type trimarans. Je me suis mouillé en face de la marina, qui sert surtout au charters apparemment, ça doit être dragué à 12 mètres, une fois passé les bouées le fond remonte rapidement ; j'ai même touché, donc je me suis repris en étant juste au bord de la limite; le conseil dans le guide est donné pour le mouillage à Serangan on y entre par une autre passe à 1 km au Nord. Je vais y aller après le circuit des formalités. J'avais gonflé l'annexe, puis à la tombé de la nuit je suis allé me couche vers 20 heures. Ou alors j'y vais à Serangan d'abord...Je vais me recoucher, il est 2H30 ; ah les avions ne décollent plus.
Au final j'ai mis 13 jours et 8 heures pour faire 980 milles (vol d'oiseau) mais j'ai navigué 1150 milles. Ce qui fait 1150/320H=3,59 nœuds ; ma plus mauvaise moyenne en traversée ; 11 heures de moteur. A noter que les derniers 250 milles j'ai eu quasi 1 nœud de contre-courant, ce qui est très pénalisant à faible vitesse.
https://www.youtube.com/watch?v=3Uz7WfBd_FY
https://www.youtube.com/watch?v=ZpOjTT2HSVY
et cette dernière de 53 secondes en anglais:
https://www.youtube.com/watch?v=Mc4jeP42pmU
Tu t'en sors bien !
RépondreSupprimerMerci pour le commentaire Gwendal; j'ai eu trop de calme mais le fait de n'avoir jamais eu de grosses vagues ou de situations vraiment chaudes en ont fait une navigation agréable; en vécu la dépression tropicales, je n'en ai quasi rien vu a part des vagues de houle croisées une fois passé. A ajouter en épilogue la partie Clairance; moins cher que ce que j'avais lu, et surtout aucune prise de tête pour le chien. Pourtant quarantaine a bord, puis douanes, et même l'immigration a voulu aller prendre des photos du bateau avec moi derrière. je pourrais faire une publication rien que sur la clairance.
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