jeudi 29 décembre 2016
mardi 27 décembre 2016
Navigation dans le 40°et 50°Sud
Mercredi 7 Décembre 2016 au lever du jour nous quittons Rio Quequen. La veille on a déplacé l’Amarante de la bouée, vers l’unique place au ponton, afin de faire les courses plus facilement et surtout de remplir les reservoirs d’eau. Pour aller à terre les jours précedents j’y allais à la rame avec l’annexe. Patrice est resté 4 jours sans débarquer !? Le Club de voileux Vito Dumas, est un peu comme, le dit Nestor « Le meilleur club du monde ». En plus de tout le nécessaire, une âme saine, que la plaisance démocratisée et businessée n’a pas encore banalisée.
En consultant les fichiers des vents, il en ressort toujours des conditions complexes. On va quand même pouvoir prendre la mer sans avoir à encaisser des vents supérieurs à 30 Nœud ce mercredi. Le but est d’arriver à faire 300 Milles d’une traite. (Sinon autant rester au Club ou je pourrais rester un mois entier sans problème.)
Petite anecdote : PLUS D’ANNEXE.
Un beau matin -comme on dit- L’annexe a disparu ! Elle était pourtant attachée; Je fais le tour du bateau ; eh non y a plus…Pas maintenant, tout de suite UNE de moins. Comment est-ce possible? … Ce qui intéresse les voleurs, c’est le moteur qui n’étais pas monté dessus, avec la faible distance j’y allais à la rame…je gonfle la deuxième annexe, y met le moteur et pars à sa recherche. L’occasion aussi d’essayer mon hélice fabriquée en fibre de verre... Après 2 Milles, J’arrive jusqu’à l’embouchure, vers les cargos de chargement de céréales ; en chemin de nombreux coins ou le vent aurai pu le coincer. RIEN, mauvaise journée. Bilan d’Argentine : une agression vol de téléphone ; puis encore des lascars qui nous piquent l’annexe.
En remontant vers le Club à contre-courant, avec le petit moteur 2cv qui marche bien, j’ai fini par accepter la perte. Va falloir en acheter une autre de secours, genre grosse jaune de plage, a rames.
A peine arrivé au Club, je dis qu’on me l’a volé et que je voudrais voir d’en acheter une autre…Assez rapidement on me dit que le chantier naval juste un peu plus bas l’a récupérée. Quel revirement dans ma tête : De voleurs et fourbes ; ça passe a gentils et bienveillants. Un membre bricolant sur son voilier à terre, m’embarque avec son pick-up le chercher. Merci ; n’ayant rien avec moi, je suis repassé plus tard, les remercier avec 5 litres de bière.
La navigation imposait de faire des bords de prés pour mercredi et jeudi. Ensuite Vendredi et Samedi je devrai pouvoir faire Cap droit sur l’Objectif.
Vous me direz, mais pourquoi ne pas partir directement Vendredi ?
Par ce que Lundi arrivai une bastion a 35-40 Nœuds ; et qu’en partant vendredi, on n’arrivera pas au Sud de L’archipel Valdes a temps.
Dans la pratique le courant contre a provoqué, des mauvais bords de prés et des mauvaises vitesses. Au bout de 3 jours la zone sans vent fut plus grande que prévu; « j’affale les voiles » (Ça sonne bien affaler et hisser, mais en vraie, j’enroule et déroule.) Pas la peine de faire claquer les voiles, On s’est laissé dériver en attendant le retour du vent.
J’ai envoyé un SMS par satellite à Christof : « Au secours, le prévisions ne sont plus bonnes ». En retours j’ai reçu des prévisions nickel, comme si c’était météo France. En début de nuit, on a mis 2 heures de moteur, pendant lesquels j’en ai profité pour re-paramétrer le pilote automatique qui faisait trop de mouvements inutiles. Pour économiser du courant et préserver le moteur du pilote, je le règle le temps de réaction au plus lent. Surement a t-il été perturbé par l’Hémisphère Sud. Pour le recalibrage du compas, Il faut faire 2 ou 3 tours complet assez grand et lentement au moteur par temps calme. Au final ça va beaucoup mieux. Puis dodo quelques heures en dérivant.
Les jours suivant correspondent à ce que j’avais pris au départ. Y compris la baston a 35-40 Nœuds pour Lundi et mardi; et ce en pleine face.
Dimanche matin, quasi pétole de nouveau, restai 60 Milles à faire avant de pouvoir s’abriter. Je n’avais rien repéré à l’avance, par ici ; d’ailleurs il n’y a rien de fameux à l’Est de la péninsule Valdes. Je prends tout de suite la décision, d’y aller quand même pour arriver avant la nuit. Toute une journée au moteur sauf les 15 derniers Milles.
En arrivant, je me rends compte que la petite caletta Valdes, sur laquelle je n’avais aucune profondeur, n’était pas accessible du tout. Les vagues ont tout bouché avec Les cailloux. La prefectura navale au-dessus, m’appel sur le canal 16. Mathias se présente gentiment et me conseille d’aller 2km plus au Sud au fond de la baie.
Nous mouillons l’ancre sous la falaise avec sur la plage des phoques tout le long. Le sondeur déconne, on sonde au fil à plomb. 8 mètres de fond ; c’est bon on jette l’ancre. Je raboute les 40 mètres de 8mm avec 20 mètres en réserve pas encore utilisée. Tant qu’on peut se débrouiller avec le guindeau manuel, je préfère. Le guindeau électrique une fois en place va de nouveau morfler et prendre de l’eau, donc sauf nécessité je le garde au sec avec 60M de chaine de 10mm qui va avec.
On sera restés 3 nuits a ce mouillage de fortune. J’aurai bien été au bord, voir les phoques, mais les vagues, le vent et le courant m’ont font renoncer. Y compris pour d’y aller à la nage, même en combi je risque de chopper la crève, et de m’essouffler.
Depuis le cockpit J’ai observé les phoques heureux paisiblement dans leur élément. De couleurs variés Gris clair, gris foncé, beiges, bruns, avec nuances, certains sont seuls, d’autres par petits groupes; ils sont surtout immobiles, prenant le soleil ou au contraire à moitié dans l’eau pour se rafraichir. Je n’ai pu m’empêcher de me tordre de rire lorsqu’ils se déplacent; ils rampent par spasmes convulsifs, le gras luisant ondulant le long du corps. Certains le font avec un rythme accéléré rajoutant encore au côté comique.
Le lendemain, j’ai moins rigolé, le vent étant passé plus au Sud, des entrées de houles faisait des grosses déferlantes presque sur nous : Pas Zen ; j’ai stressé toute la journée, l’amarre amortisseur a cassé 2 fois embarquant le crochet. Puis enfin le soir ça se calme. Je me couche à minuit. Puis j’ai été réveillé à 2H : Une marée basse exceptionnelle, faisait taper des rouleaux sur la coque ; en plus de la chaine qui racle les gros galets au fond me stressait encore plus. C’en est trop, je réveille Patrice, pour qu’il tienne la barre et avance au moteur suivant mes instructions, pendant que je monter la chaine ; Je tire à la main, ainsi qu’au guindeau manuel quand ça bloque. Ouf c’est bon, l’ancre et les 60 mètres de chaine sont remontées a bord. La lune est pleine, l’aurore arrive, je me sens beaucoup mieux, un petit vent d’ouest me permet de dormir sereinement.
La suite de la navigation : fut facile et agréable. L’observation des oiseaux, les paquets d’algues Kelps typiquer du grand Sud flottent par ci-par la. Puis je vois d’autres algues rouges. A y regarder de plus près je vois des sortes de poissons rouges qui sautent de temps en temps. J’y jette un seau pendant la marche du voilier ; ET SURPRISE j’avais 2 bébés HOMARD dans le seau. Ca nage en marche arrière, en pliant la queue, qu’elle utilise comme nageoire propulsive, les pattes le long du corps, et les pinces en arrière font bi-safran. Une fois à l’arrêt au fond du seau, Tout ce déplie instantanément retrouvant son état « normal ».
La nuit fut agréable, et régulière ; j’ai dormi 5 heures d’affilé. Patrice dont la maman de 85 ans a besoin de subir une opération, fait qu’il envisage de retourner en France. Du coup il m’a demandé si ça ne me dérangeait pas s’il rentre pour 1 mois ou 2. J’ai répondu que dès le départ c’était prévu qu’a un moment ou l’autre l’un de nous devra retourner puis revenir. Comme pour m’habituer déjà Patrice est maintenant le plus souvent dans sa cabine. Fini quarts et surveillance alternée.
Le système climatique de toute la côte ESt de l’Argentine vers la Patagonie, fait que les vents océaniques du pacifique montent en altitude, déverse la pluie dans la cordière des Andes, et arrive sur la côte Est sec et chauffée en journée par le soleil. Ce qui explique que le paysage est aride et fait une navigation agréable avec le vent d’Ouest sec et chaud.
Camarones : 44°48’ S 65°42’ W Je recommande vivement ce village comme escale ; c’est à 20km au Nord de Caletta Horna, dans la baia Camarones. Son port est assez profond même par marée basse (5 mètres d’amplitude tout de même). Sur les cartes il n’y a rien. Je l’avais repérée grâce à google earth. Dans l’après-midi le vent est tombé complètement…4 heures moteur pour faire les 20 Milles jusqu’à Camarones. Apres 8 jours en mer, retrouver la wifi et faire quelques courses c’est parfait. J’ai appelé la préfectura sur le canal 16 ; Ensuite au bureau j’ai vu un document édité par leur administration concernant 2 voiliers en route vers Ushuaia : Nous et le voilier des Russes « Peter the First ». On peut dire qu’ils font leur travail sérieusement.
Depuis Camarones les 620 Milles jusqu’au Détroit Lemaire ont été fait d’un coup. L’absance de vents forts m’ont motivé à ne pas m’arrêter en chemin.
Ensuite une fois arrivé en bas, la météo devient « hivernale » d’un coup, des nuages, des passages da pluie, il fait 7°. Mais aussi plein de vie, beaucoup d’oiseaux, des montagnes, de la verdure sombre, un coté exceptionnel.
En passant le détroit de Lemaire j’avais de l’avance pour voir passer Armel le Clea’h, au Cap Horn, premier largement en tête du Vendée Globe 2016. Sans l’avoir vu, on est quand même passé en même temps. Moi descendant vers ma petite victoire ; et lui remontant vers sa grande victoire.
1 Déroutage vers Quequen; 2 Quequen de l'autre coté du fleuve il y a Necochea; 3, le vent attendu arrive enfin; 4 vents faibles. 5 pétole. de 9 a 10 quasi au moteur sur 60 Milles. |
Le mouillage a la Peninsule Valdes. Lundi c'était bon, Mardi comme ici c'était pas vraiment tip-top. |
Les phoques sur la plage; remarquez leurs traces dans les graviers. |
Le mouillage pour laisser passer le vent a 40 noeuds; bien que j'ai déja navigué avec des vents forts ; jamais avec des prévisions a plus que 35, qui dans la pratique donne du tres fort. |
Grosse amplitude de marée a Camarones. (logiciel gratuit de marée tres bien) |
Des oignons, de l'ail, des carottes quelques patates, et 2 tomates, un coup de mixer et miam. |
Juste de la farine et de l'eau, puis des galettes a la poele pour faire des mini pizzas. |
Le petit gilet donné par une des soeurs de Patrice, sert bien vers ces latitudes. |
Puerto Camarones. |
Arbre de noel et créche a la Prefectura navale de Camarones. |
Le pecheur de droite m'a donné le maillot de foot de l'équipe Boca junior. |
le 12 cylindres fournit le jus pour tout le village de Camarones ( Et Floran Pagny qui a ses terres a quelques Km) 1 deuxieme identique est pret a démarrer lorsque celui-ci a besoin de maintenance |
Mon chauffage a air pulsé Airtronic au mazout, est installé ainsi au mouillage ou ca caille,car dans son emplacement au font a l'arriere il prtenait trop d'eau de mer. |
Navigation depuis Camarones jusqu'au 55° Sud. |
Détail une fois passé le détroit Le maire, pour montrer que la navigation a voile, demande souvent beaucoup de travail. |
Premier mouillage en terre de feu...j'ai fait un feu pour marquer le coup. |
1er mouillage en terre de feu. Bahia Aguirre 55°56'S 65°59'W |
Depuis que j'utilise ce bateau il y a toujours eu des fuites de gasoil; j'ai voulu serrer le joinyt en question. résultat j'ai foiré le pas de vis...j'ai supprimé la pompe primaire et fabriqué un bouchon...plus de fuites. |
Fonctionnaire avec sa femme et ses 2 enfants Chiliens sur l'ile la plus orientale du Chili, Isla Nuevo ou on a passé le reveillon. J'ai eu l'otorisation malgré la non sortie d'Argentine d'abord. |
L'Europa un voilier hollandais en route vers l'Antartique (source AIS). compter 6000 euros pour un voyage de 3 semaines. |
Les paysages sont sombres intenses en terre de feu. |
Ah c'est le 25 decembre avec une pluie de grele qui fait le noel comme on aime. |
Mission accomplie : Arrivé à Ushuaia
A 15 milles avant Usuaia on a fait un mouillage tres sympa. Qui mérite une publication pour les photos a elle seule.
mercredi 7 décembre 2016
Le livre d'or a Quequen.
Allez c'est reparti...je ne vais pas trop écrire, ni parler de cet endroit magique et intimiste.
il est 5h30, le soleil pointe le bout de son nez. Je me sens comme si on allait vers l'inconnu, la vraie Aventure, comme quand je suis parti de Bermuda pour traverser l'Atlantique Nord.
J'ai photographié toutes les pages du livre d'or de l'Agrupation Vito Dumas 38°33S; 58°43W
dans l'order inverse chronologique, donc nous puis ceux avant.
Et c'est tout...allez faut y aller, a la prochaine...
il est 5h30, le soleil pointe le bout de son nez. Je me sens comme si on allait vers l'inconnu, la vraie Aventure, comme quand je suis parti de Bermuda pour traverser l'Atlantique Nord.
J'ai photographié toutes les pages du livre d'or de l'Agrupation Vito Dumas 38°33S; 58°43W
dans l'order inverse chronologique, donc nous puis ceux avant.
on m'a dit qu'il FALLAIT écrire quelque chose. Puis j'ai rajouté les 2 images, puis tout pris en photo. |
Si on n'a pas d'inspiration on peut toujours faire une bise. |
Des Suedois, qui vont au Sud pour le climat... OK allez encore plus au Sud, le soleil et les cocotiers ca va un temps. |
Tiens Christof est passé par la...on va directement aux Malouines depuis Piriapolis, qu'il m'a dit. oui oui. |
Des Grecs avec un Contest 30, c'est du costaud, mais l'habatabilité d'un 8m moderne. |
Voilier Houba, c'est rigolo; quel joli dessin. |
Et c'est tout...allez faut y aller, a la prochaine...
vendredi 2 décembre 2016
Déroutage à Quequen
Ce qui s’est passé, c’est qu’après avoir démonté le safran au chantier Barlovento, qui obligeait d'enlever l'attache du pilote automatique. Lors du remontage, les vis de renfort sur la partie fibre que j'avais rajouté, qui ont permis de faire deux transatlantiques sans soucis (a part le démattage) ne tenaient plus aussi bien qu'avant.
Conclusion tout ça s’est arraché après 40 Milles de navigation, et il a fallu envisager de reprendre tout ça calmement. Les vagues au grand largue a partir de force 5-6 peuvent faire des sortes de tête à queue qui sollicitent beaucoup le safran, meme en réduisant la voilure, on n'y peut rien. On peut quand meme continuer a utiliser le pilote automatique, mais il faut de temps en temps forcer sur la barre pour remettre le pilote automatique dans sa position. Pour le soulager j'avais mis un tendeur sur la barre. A l'allure du prés, avec une voilure réduite les efforts sur la barre sont moindres.
Assez logiquement, on s’est dérouté vers Quequen, sur le fleuve Quequen, 38°37 S, 58°45W dont j’avais entendu parler à Mar Del Plata. De l'allure presque plein vent arriere au génois tangonné seul, j'ai enlevé le tangon, reduit le génois, sorti un peu de grande voile pour faire 40 autres Milles au pré bon plein.
En fin de compte la petite marina est sympa comme tout, et même mieux, ce soir on va sortir en soirée concert avec plusieurs membres de tous âges du club.
Quelle belle surprise.
L'Amarante au fond a gauche..La wifi marche a bord et sans code...Elle est pas belle la vie? |
Un travlift archaique mais qui fonctionne pour des bateaux jusqu'a 5 tonnes. |
Le Club house, qui fait tout en 1 particulierement agréable. Cette marina n'existait pas sur STW j'en ai crée une: |
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