En partant de isla Grande/ Angra dos Reis, on
avait 350 Milles à faire en 3 jours, après quoi les prévisions, indiquaient un
vent du sud qui allait arriver quasi d’un coup.
A temps
perdu pendant la navigation, je vérifiais les mouvements des reprises de cadènes,
et de la lisse sur laquelle elle est fixée, pour envisager des renforts. Car déjà
depuis la fissure de la cloison, dans la salle de bain, qui s’était faite suite
à un grain violent en traversant l’Atlantique, je me souciais de ce problème.
Et c’est en passant la main derrière la
banquette par le trou, au fond pour sentir les mouvements latéraux, que je
remarquai que toute la stratification de la lisse non seulement se levait mais
était décollé de 2 ou 3 centimètres dans la partie contre la cloison. J’ai vérifié
également coté tribord ou c’est décollé aussi. A mon avis c’était décollé déjà depuis
l’ancien mat ; la fixation était plus proche de la cloison. Lors du
serrage suite a la modification je n’avais pas du serrer suffisamment la
reprise de cadène, ce qui fait qu’elle tirait sur le pont.
Donc pour réparer, il faut détendre tous le
haut-bans, la reprise de cadène, découper la stratification décollée, reprendre
la stratification et créer des renforts, notamment contre la cloison, ce qui
manquait d’après moi à la construction du bateau de façon volontaire. Sur les
voiliers Jeanneau du moins L’Aquila ou le Melody, les parties cachées sont bien
faites, par contre chez Beneteau, dès que je démonte un meuble, on voit des
parties bâclées, mal finies.
J’avais repéré sur google-earth des endroits où
aller plus au nord de Florianopolis, et en particulier de remonter un peu le
fleuve itajai pour se trouver un ponton. Je commençais à en avoir ma claque de l’annexe avec les pieds
mouillés. Aussi pour pouvoir faire de la stratification il faut pouvoir bien sécher
avec un sèche- cheveux, et peut être disquer aussi, Donc trouver de l’électricité.
Le coup de vent du Sud, est arrivé en avance
avec froid et pluie. En remontant le fleuve je me met à couple d’un vieux
remorqueur. Le gardien arrive, à qui j’explique la nécessité de faire des
travaux. C’est dimanche, il passe un coup de fil au chef ou patron qui dit OK,
et qu’on verra lundi.
On branche le 220V et on met le chauffage car
en plus de la pluie et de l’humidité, il fait 12°.
J'ai ensuite démonté le panneau arrière de la
banquette du carré, pour accéder à la partie à réparer.
Mais Patrice, disait fermement qu’il faut
contacter l’architecte pour savoir quoi faire, que vivre dans le bateau avec de
la stratification à faire, il en est hors de question, qu’il faut à ce moment
faire un chantier dans les règles de l’art, avec sortie de l’eau du bateau
etc...
Je dois dire que suite à ça, je n’avais plus
du tout envie, ni de naviguer comme ça, ni de parler à Patrice, qui en plus ne
fais rien. Je me suis donné quelques jours pour réfléchir. Je contacte par mail
Beneteau et lance un forum de discussion sur hiss et oh concernant mon problème.
Le lendemain, il pleut et fais toujours froid.
D’ailleurs je m’inquiète un peu pour ça aussi, en pensant qu’on va trop vite
vers le Sud. Le programme est de passer Ushuaia en été, c’est-à-dire Décembre,
Janvier, Février. On est encore en Aout et ça caille ! Le lendemain donc
les négociations avec le chef n’aboutissent pas : Au minimum il faut payer
200 Reais / jour pour rester la (50 euros), moi je proposais 50 Reais.
Donc nous défaisons les amarres et nous avançons
vers le ponton suivant. Un chantier spécialisé dans le bois, à l’ancienne,
comme la plus part des chantiers au Brésil ou les bateaux même gros sont sortis
de l’eau en les tractant avec un treuil sur des traverses en bois. Le patron
nous dit qu’on peut rester 1 jour mais pas 3 ou 4 jours. Au final on y resta 3
jours gratuitement jusqu’à ce qu’il nous dise avoir besoin du ponton. Entre
temps, dans la rue derrière, il y avait magasins, restos ouvriers à pas cher et
une boulangerie-snack avec une wifi de tonnerre de feu. Jusqu’à présent la wifi
était toujours lente partout avec des déconnections. J’ai même téléchargé des films,
inenvisageable ailleurs. Au petit bar á côté de la boulangerie, j’ai fait la connaissance de Foca, un habitant
de Navegantes, cette petite ville
industrielle orienté chantiers navals de petite et moyenne taille. Pas du tout
orienté plaisance, chalutiers et bateaux pirates pour touristes sont les
navires qui se construisent et se réparent. Foca m’invita même à manger chez
lui. Il est chauffeur routier depuis 25 ans, marié depuis 30 ans, 3 enfants
dont seule la plus jeune qui a 19 ans est encore à la maison.
Les jours suivant il s’est mis à faire soleil,
20°. J’arrive à convaincre Patrice, de faire des renforts vissés contre la
cloison en attendant de savoir quoi faire.
Ensuite nous avons été nous incruster a un
autre ponton, Soldex, a couple d’un vieux bateau. Comme il fait plus chaud on n’a
plus besoin de chauffage. Un magasin de
fournitures pour les chantiers (S.O.S NAVAL
Bairo Sao Domingos, Navegates) nous vend 220m de belle corde de 12mm bien
moins cher qu’a Salvador de Bahia ou Angra dos reis ou j’avais demandé. Foca,
dit que l’usine est ici, qu’en achetant directement à l’usine je pouvais l’avoir
encore moins cher. Ca servira dans les canaux de Patagonie pendant les vents
violents nocturnes. Il faut des grandes
longueurs pour s’attacher à des rochers ou des arbres. J’ai pu aussi faire
tourner la bague supérieure du Safran en téflon qui a du jeu, 5 euros le téflon
chez Naveco, Au moment d’aller chercher la piece en fin
d’apres-midi, LE tourneur ne l’avais pas encore faite. Il l’a touré devant moi, ce qui me permit de voir
exactement comment on tourne une piece vu que j’avais fait un croquis avec les
cotations. A la fin il ne me demanda que 20 Reais (5 Euros) au lieu des 30
prévus au départ. Eh ben, merci.
Le tourneur qui fait ma bague de safran avec un tour fabriqué au Brésil. |
Comme le premier 1er
septembre notre visa au Brésil est terminé. On quitta le fleuve itajai apres y avoir passé 8 jour pour faire 35 Milles voir Florinapolis. Puis encore 340 milles qu'on a fait nickel en 3 jours jusqu’à Rio
Grande do Sul, d’où j’écris depuis la marina yacht club rio grande, tarif 50
reais/ jour (13 euros).
C'est reparti pour 340 Milles jusqu'a Rio Grande do Sul. |
On voit les trous de l'ancienne fixation de la reprise de cadene |
Décollement de la lisse. |
Ajout de pieces de bois pour maintenir la lisse vers le bas. Et ca marche, ca ne bouge plus. |
Foca et moi avec le chapeau qu'il m'a donné. |
Le Centre de Navegates |
A couple sur le fleuve itajai devant Soldex. L'ile verte est flotante, elle est emportée par le courant, suite au pluies. |
Du teflon chez Naveco. 38 Reais /kg |
En arrivant a la marina de Florianopolis on passe sous ce vieux pont en renovqation intense hauteur 28m, mais aprés les deux en béton ne font que 17m. |
Du traffic vers les ponts en Béton. 420 000 habitants a Florinapolis. |
Sharlene une tres jolie Santa Catarinaise. |
4 jours la marina de Florianopolis. |
Le marcado publico de Florianopolis. |
L'intérieur du mércado. |
Les abords avec vendeurs a la sauvette. |
Parc a Florianopolis. |
Loupy prends le soleil. |
Les 340 Milles de navigation en violet (et rouge) depuis Florianopolis. |
Le fleuve itajai est tres profond. Navegates au Nord et Itajai au sud. |
Bateau Pirate pour touristes au chantier Soldex |
Eglise a Florianopolis. |