vendredi 10 mars 2023

Açores vers la Méditerranée

 On est donc arrivé aux Açores, en avance. Cette navigation depuis le cap vert, s'annonçait complexe, et longue. Éviter l'anticyclone des Açores qui se déplace ainsi que les dépressions d'hiver, pouvant rallonger la distance déjà importante et/ou sa durée par attente de retour du vent dans la pétole ; au final j'étais très content d'avoir pu naviguer quasi droit dessus en 11 jours et 6 heures.

Tout ça pour dire qu'en arrivant le 24 Janvier on avait une bonne semaine d'avance  sur le planning donné à Alex l'équipier trouvé sur la bourse aux équipiers arrivant à Ponta Delgada le 4 Février. (J'avais mis une annone étant en escale au Cap Vert dans le but d'avoir une petite aide financière, apporter du nouveau à bord, partager cette expérience, et améliorer la veille visuelle qui était insuffisante avec moi et Patrice.)

Quelques jours à la marina de Santa Maria. Ponton, électricité, chauffage, douches chaudes, quel bonheur ; surtout de ne pas devoir transiter par l'annexe pour aller et retourner à terre ; le prix est de 11 euro par jour pour l'Amarante un First 345.

Sao Miguel l'ile ou se trouve la capitale des Açores Ponta Delgada n'est qu' a 56 Milles, on pars au prés bon plein vers midi, pour arriver à minuit.

J'ai débarqué le vélo, pour apprécier cette ville que j'avais déjà vu en 2015 ; mais moins hivernal.

Lorsqu’Alex est arrivé, il a dit qu'il fait bon ; 19°C la journée, ayant pris l'avion de Paris ou il faisait 9°C.

Nous avons loué une voiture pour faire le tour de l'ile, d'ailleurs pas cher, 20 euro, sans suppléments pour une belle fiat 500 xl toute neuve.

Les prévisions pour naviguer vers l'entrée de la méditerranée, n'étant pas bonnes, on a refait le 56 milles vers Santa Maria, ce qui nous rapproche un peu, et pour une première mer avec Alex.

Lors de cette navigation Alex, grand gaillard de 1M93 à pris froid, enrhumé. Puis j'ai aussi été contaminé, quelque jours après. Il y eu aussi un petit accident : La table du carré se rabat vers le bas pour pouvoir passer ou faire salon, celle-ci se bloque par un système à billes, il faut juste la rabaisser ; mais qui ne tient pas si les vagues sont brusques ; il faisait nuit, Patrice allongé juste à coté de cette table qui toutes les 30 secondes tape avec un boucan violent à 50 cm de ses oreilles. Ce n'est pas moi qui doit tout faire étant déjà occupé à la navigation ; il m'avait déjà un peu mis les nerfs avec son stock de poisson séché acheté au cap vert, qui puait depuis des jours et attirait les mouches sans qu'il prenne le problème en main. Bref ; il suffisait d'un petite corde autour ou encore de la mettre en position ouverte. Au final, Alex s'est coincé le doigt dans la charnière de la table au moment qu'il s'est levé, manque de chance avec une bonne vague qui ouvrit également la table. L'ongle injecté de sang, il va le perdre.

Une fois à Santa Maria, un peu de ballades à pied, de courses, de temps passé avec d'autres navigateurs Alain sol avec son vieux grement, et couple plein de vie Filou et Margeritte. Pour les vents toujours rien d'évident pour aller vers la méditerranée en vue. Le Samedi 11 Février on pars ; très peu de vent, le lendemain aurait été mieux, mais j'avais envie de longer l'ile, de profiter d'être en mer par vent très faible, dormir zen. Ensuite le vent s'est lève tranquillement puis après 3 jours arriva d'un coup un front froid, avec grains et bourrasque. Pas une surprise, conforme aux prévisions ; c'était ça ou attendre jusqu'à on ne sait quand à Santa Maria. Le vent est un bon force 6, grains très violents, pas question de faire du prés serré, d'ailleurs pourquoi faire du prés serré ? Eh ben, pour se placer au Nord pour la suite du vent, donc on y allait à l'avance. L'autre raison de monter plus au Nord, est pour éviter de suivre la bourrasques du front froid qui se déplace lentement à l'Est. Vous me direz ; mais pourquoi ne pas laisser passer le front froid ? Eh ben par ce que sinon on se retrouve vent pleine face ; Pas aller trop vite, mais pas trop lentement non plus.

Une fois ce front passé on n'a plus eu de grains, un vent régulier, pré serré quand même mais force 5-4-3, puis il tournait défavorablement , il a fallu faire un jour de cap au Nord pour bien se placer avec le vent qui arrivait le lendemain.

Une avarie est arrivé : La drisse de gênois s'est cassé, en haut, (ça à tenu 7 ans j'avais cousu une épissure qui s'est ouverte) ; le génois est redescendu partiellement ; le tout a un moment de vent faible et peu de houle. J'étais malade du rhume dans ma cabine déjà toute la journée ; sorti pour voir ce qui se passait, on à d'abord affalé le gênois, laissé la grande voile en place bien sur. Puis je me suis fait hisser au mât par Alex, pour attraper la drisse qui, visible depuis le bas, heureusement n'était pas tombé à l’intérieur du mât, un nœud de chaise, et hop en réendraille puis hisse le génois directement sans avoir besoin de l'enrouler; impeccable vite fait bien fait avant la tombée de la nuit. Je dis à Alex ; la vie du navigateur c'est comme celle du chat ; on passe ses journées à ne rien faire, mais il faut pouvoir être très rapide et précis à tous moments.

Je viens de repenser à une autre avarie, si on peut dire ; une voie d'eau par le haut du roof en plein sur le matelas du carré ou Alex dors, le rendant inutilisable ; Ne suffit il pas d’intervertir les matelas ?; Ben si mais l'interréssé à peur de se faire arroser et de perdre tous les matelas disponibles. Donc il a très mal dormi penché avec la sensation de tomber de coté permanente. Le lendemain j'ai pu arranger le problème. Patrice dont la cabine avant est déjà bien mouillé ne se plaint pas. Au prés même par force 4 on peut avoir des bonnes vagues qui inondent... écrire inondent est sûrement exagéré, Un bonne vague bien placé  boum; puis un bon paquet de mer qui dégouline sur les hublots. Ce fût aussi dedans.

800 Milles de Santa Maria, a Portimaao, juste après le cap Saint Vincent au Sud Ouest du Portugal. j'en profite pour y voir mon copain hollandais Marco, que j'ai vu à Bali la dernière fois. Lui à pris le canal de Suez, puis passé du temps en Grèce. Sa femme Marije s'est installé à terre au Portugal, aussi par ce que leur fils ado devait absolument aller à l'école ; les cours par sa mère n'étant pas suffisants. Je les avait rencontrées à Tobago en 2014, puis 2018 en Polynésie ; puis à Bali en 2021.

.Ca va être chouette de terminer ce tour du monde par la méditerranée, de Portimaao jusqu'à Ceuta (enclave espagnole en face de Gibraltar que je veux visiter) il n'y a que 170 Milles. Ensuite de nombreuses options ; à voir avec les vents, et les envies, sans devoir faire des longues navigations, de tracas de visas, ni avertir des jours à l'avance de notre arrivé etc...

Cette publication est faite depuis Alghero au Nord-Ouest Sardaigne, on peux y rester gratuitement 5 jours au port, il faut éviter de prendre l’électricité et l'eau 27 euro par jour.Avant d'y arriver on à été a Ceuta l'enclave Espagnole en face de Gibraltar que j'ai beaucoup aimé, puis à Malaga à juste à 65 Milles, on y était un complet jour par haazard le 28 Février jour de l'Andalousie, musées gratuits dont celui de Picasso et d'autres très appréciables. On à ensuite fait une belle trans-med de 680 Milles non stop jusqu'à Alghero, en 8 jours en 12 heurs, assez lent dont un jour de pétole, on a bouchonné en attandant le retour du vent qui fut ensuite très réguier prèsque comme un alizée. Surtout ce qui fût vraiment agreable est que l'air est plus sec ; ça change tout. La méditerranée comme son nom l'indique étant entouré de terre, en fait un air plus sec.

le détroit de Gibraltar, en bas
 à droite Ceuta

A couple de Marco à Portimao au Sud Ouest Portugal, on peut y mouiller aussi.

cigognes à Portimao

A gauche l'Amarante à couple de silverland, à couple des autres...



Marco et son fils Maties

Le Cap saint Vincent au Sud Ouest du Portugal

photo de la tablette, le trajet Açores- Portimao 800 Milles, 10 jours

Alex refixe les tangons qui bougaient et faisaient du bruit.


il n'y a pas plus magique qu'un coucher du soleil naviguant à la voile, on ne s'en lasse jamais.


Le phare de santa Maria au sud est de l'ile
Phil; Margeritte, Alex derrière, et moi JZ

partie de peinture murale a Santa Maria

Dernier resto avant 10 jours de mer


Ballade à santa Maria



Alain se fait monter au mât par Alex, pas très haut c'est un grément aurique


Ruine d'hotel à sao Miguel avec vue sur la photo de dessous








Le seul bowling de ponta delgada capitale des Açores





Covid mémoire, aux Açores les peintures des navigateurs sont prèsque une obligation HAHAHA

L'Amarante que j'ai déjà fait voguer, 50-60 000  Milles (faudra que je fasse une estimation plus précise lol)