jeudi 26 janvier 2023

Cap Vert > Açores : L'étape Ultime.


Jour 1 vendredi 13 Janvier 2023 Départ pour les Açores

Une belle tendance de vent s'annonce pour monter plein Nord sur Ponta Delgada, à 1250 Milles. Le 9 Février 2023 nous rejoindra Alex, un Breton de 34 ans qui à été motivé de nous joindre pour le retour jusqu'à Nice afin de compléter sa formation de navigateur ; il a pris un billet d'avion Paris-Ponta Delgada (capitale des Açores) 150 euro par easyjet ; j'avais mis une annonce au cap vert sur le site La bourse aux équipiers.

On remonte la totalité de 80 mètres de chaine bien rouillés, grâce au guindeau électrique qui lui fonctionne bien. La veille j'avais réussi à rentrer l'annexe à l’intérieur de la cabine qui sert de débarras, (y a déjà 2 annexe dedans AX3 pour en cas de vol ou perte, puis on m'en a encore donné une, celle que j'utilisé lol) qui est normalement plié en deux sous la bôme. Je démonte aussi l'ancre que je ramène au cockpit pour rangement dans le coffre ; on va faire beaucoup de prés, ça va bien enfourner, presque rien dehors.

J'avais aussi affalé quelques jours avant le gênois léger, qui est en place depuis Ushuaia (réparations à faire sur bande UV du lourd); pour le remplacer par le gênois lourd, un peu plus court . Vent trop fort pour le mettre en place au mouillage de Mindelo, et surtout ça risque de faire encore des soucis d'ancre qui chasse ou que ça dévie le bateau et risque de percuter d'autres bateaux proches. La trinquette sur étais largable est en place..

On à endraillé le genois en zone déventé sous l'ile de santo Antao. L'ile est magnifique le peu de verdure de la vallée Tarafal protégé sous le vent, orienté couchant, donne envie d'y mouiller l'ancre. Toute l'ile est très très aride, mais également très belle, quasi intouchée par l'homme, la seule route sinueuse arrive à Tarafal par le haut de l'ile.

Au moteur pour sortir de la zone totalement déventée, me facilite pour donner le billet de 1000 escudos, (10euro) à un pêcher, mon pot Joe qui les collectionne aura le billet de 200 ; j'ai oublié de préciser, qu'on a eu un soucis avec le moteur de l'annexe dont le lanceur s'est cassé ; bien gavé d'avoir essayé, de le réparer, j'ai fini par me résoudre à ne plus aller à terre, et qu'on partira le lendemain matin comme prévu de toutes façons. Avec le vent et la distance hors de question d'aller à la pagaie. Aux Açores on ira à la marina, donc pas besoin d'annexe. Réparer ça tranquillement là-bas, quitte à l'apporter à un réparateur.

Jour 2

Force 5, barre bloqué, ça marche bien pour faire du prés ; ça sauvegarde le pilote auto et c'est satisfaisant d'arriver à faire marcher le bateau tout seul, sans patron autres que mes réglages, le vent et l'eau ; l'eau est d'ailleurs agressif au prés par force 5, ça enfourne, tape ; mais c'est passionnant.

Le seul truc, est ma peur du démattage ; j'ai dématté le mât d'origine un 5 Mai 2015 en approchant les Açores depuis Bermuda ; je n'ai vraiment pas envie de revivre, cette pourtant formidable aventure dont fait partie aussi le remattage avec celui qui à réussi un tour du monde complet, un mât d'occasion d'un Dufour 34 ayant partiellement dématté dont j'ai recoupé 7 cm au bas (assurance tous risques du dufour 34, étais cassé ; mât tombé à moitié en arrière du sparcraft E365 à barres de flèches poussantes, enrouleur dans le mat.)

Jour 3

L'alarme AIS sonne : Ah ! un voilier Morsa, visible à 1 mille, 10x3 m drapeau allemagne, au plein vent arrière, sûrement en route vers les Antilles, depuis les Canaries sans passer par le cap vert (ce qui est dommage s'ils n'y ont pas été ; juste un petit détour et ça raccourci la traversée) Comme c'est hyper rare de rencontrer un autre voilier en plein océan, j'ai appelé sur le canal 16 ; OH les gars le canal 16 en veille !!!! Pas de réponse après 15 appels à des moments différents. Moi je laisse toujours le 16 en veille, même si les batteries sont fatiguées.

Le cap compas est vers 10-15° la différence est due à la dérive et un peu de courant, surement un peu variation magnétique aussi. Le  cercle rouge fait 1 Mille de rayon.

Jour 4

330 Milles de navigués en 3 jours, Ponta Delgada est à 950 Milles, on va quasi droit dessus. Avec la radio HF + modem pactor je me connecte chaque jour vers 10 heures sur la station Canada Luneburg 18234khz les prévisons ; ça s'annonce toujours bon ; encore 2 jours de F5 après ça passe à F4, avec grand plaisir, ça arrêtera de taper dans les vagues et d'enfourner. Le soucis sont les vagues. J'essayais d'abattre de 10-15° pour que ça tape moins, et ainsi secoue moins le mât, mais avec les réglages barre bloqué, ça ne marchait pas bien, ou sinon ça abattait trop lors d'une sous-vente. J'ai remis le pilot auto électrique pour jusqu'à ça se calme. Sécurité d'abord.

Il s'est mis à faire du F6. Faire du prés par Force 6, est un challenge déplaisant ; Des sons de sifflements de vents et des vibrations, s'en est presque effrayant ; comme une de maison hantée dans la tempête. Les hauts bans sous le vents étaient constamment mous, de plus une petite zone décousu sur la trinquette, risquait de s'aggraver ; je met un short de bain et torse nu pour l'enlever, puis le remplacer par un foc 2 d'un voilier de 6m que je n'ai que rarement utilisé, ça doit faire 3 M², eh ben pour ce vent c'est parfait, évidement au lieu de 5 Nds de vitesse on fait du 3-4 Nds mais c'est impeccable, les hauts-bans restent tendus sous le vent, mollissent uniquement en tapant les vagues, je suis rassuré, les sifflements sont du coup juste de l’esbroufe. A l'AIS j'ai vu un voilier, invisible de vue, WINWIN, 33M de long 5,5 M de tirant d'eau, aussi en trajectoire Canaries, Antilles, vitesse 10Nds, là les gars ont répondu sur la VHF. Des Hollandais qui vont à Sint Marteen. (NB : L'ile de Saint Martin est partagé au Nord par les français, plus zone et rurale, et au Sud par les hollandais, plus urbanisé et organisé)

Jour 5

Temps couvert, le F6 dans la nuit est repassé F5 ouf ;Le vent est plus stable et les vagues plus régulières aussi. J'ai ressorti 30cm de grande voile, et corrigé un peu l'angle de barre pour compenser le loffe, toute de suite de 4nds de vitesse ça passe à 5nds. On va plein Nord,

Température A 9 heures 22°C humidité 80%, à 17H 25°C Humidité 71%

En cherchant sur la carte les ilots « ilheus das formigas », je me rends compte qu'elles sont à juste 18 Milles de Santa Maria, au Sud, ou 34 Milles au Nord-Est de Sao Miguel ou il y a Ponta Delgada ; des iles hautes. Je me souviens de l'histoire officielle, qui est qu'un roi envoya un navigateur chercher les iles dont il eu vent de rumeurs. La suite de l'histoire qu'on peut encore lire en 2023 est qu'il ne trouva QUE des petits ilots, qui furent baptisées « Les fourmis ». Le roi n'étant pas content qu'il n'y ai rien de mieux de trouvé l'envoya de nouveau 2-3 ans après chercher plus loin, et il trouva les autres iles. Moi je crois plutôt qu'ils les ont découverts directement avec le reste, mais que pour se donner du temps pour explorer et éviter que les ennemies aillent les occuper, ils ont officialisé que ces îles sont juste comme des fourmis sur la mer.

Jour 6

Soleil. En me levant, aux toilettes,une vague m'a fait tomber en arrère sur le rabat, de WC, ça l'a cassé. On à quand même moins de vagues que avant hier, les sons sont agréables, mais comme j'ai mis plus de voilure pour aller, plus vite - il le faut – pour continuer avec la tendance tel quelle se présente avant changements, qui ne pourront être en mieux. Donc + de vitesse au prés fait taper plus fort les vagues de faces et accélérer l'ensemble des mouvements. Malgré cet inconfort, la sensation de l'Amarante qui avance bien ; qui remonte la pente, nous fait vivre pleinement. Je voudrais arriver à exprimer cette sensation ; je veux dire lorsque ça s’étale sur des jours, avec toujours au pré serré, dehors on est arrosé ; mais on vogue en autonomie, avec une machine, quasi vivante, qui fait un travail formidable.

Le soleil au zénith est chaque jour plus bas. A plein Nord, ce qui fait presque + 2° de latitude chaque jour, et on est en plein hiver ; A Bali il était + ou – au Zénith toute l'année ; donc là, j'ai presque l'impression d'avoir le lever du jour qui enchaîne directement sur le coucher lol ; Quand à la vu du ciel nocturne, pas de lune ces jours-ci mais des étoiles reprennent progressivement leur position de mon enfance. La grande ourse bien grande clairement, cassiopé le W, Orion vers le Sud, et d'autres que je redécouvre. 

Jour 7

Position 27°02N 27°05W A mi-chemin de Santa Maria, les Canaries sont 500 Milles à l'Est et les Açores 600 au Nord.

Cette nuit il y a eu des grains, puis la voile s'est gonflé à l'envers, dans le lit je ne comprenais pas dans quel sens j'étais ; ça penche vers la gauche, mais si je suis de dos, ça passe à droite ; bon j'ai fini par en conclure que c'était pas bon ; on faisait gênois à l'envers route plein Sud à assez bonne vitesse.

Je n'en parle pas tout le temps des réparations à faire, ça serait barbant à lire, et j'ai pas envie, en plus de la perte de temps à réparer, d'écrire du bla bla recrurent de maintenance. Bref, le flotteur de pompe de cale ne fonctionne plus ; je pense que ça viens de la jonction sur le câble qui va ensuite au tableau de commande, ça marche en manuel en tout cas; pour le réparer il faut lever le long plancher en plein carré, et surtout pour le remettre comme ça gîte , le réservoir va pousser,sur le plancher donc pas trafiquer avec ça, gité. Autre soucis, que j'avais déjà repéré mais maintenant je veux le régler, du jeu dans la deuxième barre de flèche à bâbord, qui sous le vent bouge de ~3cm d'avant en arrière ; j'ai arrangé durablement sur les 1ere barres de flèche, donc faire idem ( détendre le haut-bans, monter au mât avec tout le matos, le sortir de son emplanture, enrouler un peu de fibre de verre badigeon époxy, autour de l’emboîtement puis le remettre, prévoir un marteau pour taper la tige qui le maintient du fait de la fibre rajouté entre ; bien s'organiser pour n'avoir à y monter qu'une fois.

Les prévisions confirment Force 6 Mardi lorsqu'on sera à 60 milles environs de Santa Maria, si on continue notre moyenne, j'essaye d'aller un plus vite, mais on ne peut pas aller plus vite que la musique.


Jour 8

Vendredi 20 Février, 9:00 une semaine qu'on est parti de Mindelo, à 735Milles à vol d'oiseau (comme on dit lol)

Santa Maria, à 483 Milles On à 4 jour et demi pour les faire, avancer au mieux, toujours, toujours avancer ; passer chaque vague, dès que le vent faibli, on rajoute de la surface de voilure. Force 4 depuis hier.

117 Milles en 24H, ce qui nous donne un peu d'avance sur le, minimum que j'ai calculé à 110 ; En plus de Force 6 et même 7 Mercredi, il faut avancer pour arriver avant Minuit à Santa Maria, qui est le seul port au Sud de la petite ile. J'espère que le port est protégé du Sud Est, car c'est exactement ce qui devrait entrer dans l'avant port. J'ai pris une copie écran, il y a de la place ; et même des catways (des bras transversaux de pontons). Quelques grains, depuis hier j'ai remis le pilot auto, sinon je ne peux pas dormir à cause d'intervenir trop souvent sur la barre bloqué, s'il est bien réglé, en cas de sous-vente, il ne reviens plus et le cap nous envois plein Ouest, et barre au lofe maintient le cap très au prés mais avec des vibrations des voiles qui fassayent un peu et de la perte de vitesse,

Bonne nouvelle, j'ai repris la météo comme chaque jours vers 10-11 heures sur la station Canada à 18235Khz, c'est là que ça se connecte le mieux ;. Donc la bonne nouvelle, est que la baston qui arrive mardi est décalé vers l'Ouest donc au maximum on à Force 5, mais il faut continuer d'avancer quand même, Force 6 sera plus au large et d'arriver pour passer une bonne nuit au port.

J'étudiais depuis des semaines, les variations de vent entre le cap vert et les Açores. D'avoir une aussi bonne tendance tout les long était théoriquement inespérable. Autant le coup de l'ancre qui chassait à plusieurs reprises à Mindelo, avec encore le ridicule de la deuxième ancre perdu au fond. Autant là, je suis fier de moi, j'ai le sentiment de gagner un match difficile de 1ère division. 


Jour 9

Reste 365 Milles, si on veux arriver disons 18 heures mardi, il faut faire 4,5 nœuds de moyenne, demain il faudra à 9 qu'il rèste 257, puis 149, et mardi à 9H 41 milles, bon ça devrait le faire, au moins d'arriver avant 22 heures pour une bonne nuit au port de Santa Maria. 

La consommation EAU, je suis surpris qu'on ai consommé aussi peu, je n'ai rien rajouté au Cap Vert, et juste 20 litres à Sainte Helene, on avait 200 litres du réservoir, + 100 litres en bidons ( non compté l'eau à boire qui est de 1,5 litres par jour par personne) il reste encore la moitié du réservoir et moitié de bidons.

Jour 10

Reste 257, ni plus ni moins que ce qu'il faut ; ce n'est pas par hasard, je m'en occupe pour toujours aller au moins à 4,5 Noeuds ; on a aussi un peu de courant contraire donc ce n'est pas facile. Également la coque qui se resalit, mais sûrement moins vite vu que l'eau est plus fraiche, les anatifes aime l'eau chaude.

Le pacifique est l'océan le plus grand en largeur, mais en hauteur, c'est l'Atlantique. Depuis Cape Town, jusqu'aux Açores, ça fera 5500 Milles de Navigué en 56 jours en Mer. Puis encore 1000 jusqu'à Gibraltar ; je pense m’arrêter à Ceuta, enclave Espagnole au Maroc, en face. (il y a une autre enclave espagnole Mellila ou on a été en 2016) se renseigner pour d'autres escales avant d'entrer en méditerranée pour visiter un peu, le Sud du Portugal ;et l'Espagne.

Un grain et un autre plus loin derrière.

Jour 11

Le soleil de plus en plus bas chaque jour, les batteries se rechargent de moins en moins 30 minutes de moteur cette nuit pour éviter que ça baisse à moins de 12 volts

Rèste 145 Milles / On à 24 heures + 8 heures pour arriver à Santa Maria à 17 heures, à 18H30 il fait nuit noire. Depuis hier on n'a plus besoin de faire du prés serré, c'est appréciable de ne plus se faire arroser dehors. Il fait plus frais 18°C ce matin. Pas de grains hier ni ce matin, c'est l'essentiel HaHaHa

34° Nord comme Cape Town, mais 34° Sud, on est donc remonté autant depuis l'équateur qu'on a eu pour y arriver.

Jour 12

Le vent est repassé comme prévu aux prévisions à F5 depuis hier, mais plus besoin de faire du prés serré, on fait du prés bon plein, qui est mon allure préféré, on est en travers du vent réel donc des vagues, ça ne tape pas, sauf de temps en temps, une fois toutes les 15-20 minutes une déferlante en plein flanc . Des arcs en ciels tous les jours. Le matin à 9 heures le minimum était qu'on soit à 41 Milles, il en reste 31 Super !

Je suis super content. On arrive au port de Santa Maria à 15H, j'ai enroulé les voiles dans l'avant port. Au total 11 jours et 6 heures depuis Mindelo

C'était intense tout le long, l'humidité fini par s'installer partout; j'ai fait le maximum pour aller suffisamment vite, tout en ménageant le bateau. Il faut vraiment le vivre pour le ressentir; si un gros pépin arrive on est tout seul au milieu de l'océan. Ultime est dans ce sens.





Alain pompier fraichement en retraite habitué à la méditerrannée, est arrivé 15 minutes après moi, des Canaries en 15 jours ce qui est assez lent, il a modifié d'aller aux Açores et laisser tomber d'aller aux Antilles, pour une tige de régulateur d'allure qui s'est défait plusieurs fois. 


L'unique port de Santa Maria, petite ile la plus Sud Est des Açores.


mercredi 25 janvier 2023

De Saint Hélène au Cap Vert 2400 milles

 

Curieusement je n'ai rien écrit en 28 jours ; une raison en est pour sauvegarder les batteries de service qui sont en fin de vie ; ah bon ça consomme beaucoup un ordinateur ? Le 17 pouces clavier azerty oui, j'en ai un autre mais clavier querty, un peu galère si on veut écrire du français avec tous les accents. D'autres raisons sont que je me suis beaucoup passionné à jouer composer des musiques et chansons à la guitare ; j'ai découvert un nouvel accordage en open tuning LA mineur qui m'a ouvert un nouvel univers d'harmonies.

Autre occupation ; un livre de spiritualité que j'ai pourtant à bord depuis des années, laissé par Elina , me parle du façon convaincante : « la vraie magie » du Dr Wayne W. Dyer, il existe beaucoup d'ouvrages de ce genre mais celui là en particulier me parle de façons simple et efficace ; trois phrases en exemple : « Au lieu de vous fixer des objectifs ou d'émettre des souhaits sur la façon dont vous aimeriez que votre vie se déroule, essayez de passer au language actif de l'intention. » et « ...c'est plus qu'une question d'être capable de dire je t'aime,car cette affirmation est utilisée par des gens qui se réprimandent et se fond du mal au quotidien » 3Vos enfants onn besoin d'être guidés, pas de se faire dire qu'ils ont tord ». Ce qui me convient surtout dans ce livre, c'est qu'il, vous guide en vous laissant la liberté de faire comme ça vous convient le mieux.

Avec Patrice le copropriétaire de l'Amarante on ne parle pas beaucoup, surtout lui, ce qui est sûrement mieux que quelqu'un qui parle sans fin. Malgré tout, juste bonjour de prononcé sur toute une journée est vraiment très peu. Il médite beaucoup...

Une fois passé l'équateur, il s'est rasé la longue barbe et la tête aussi, une telle métamorphose que j'avais l'impression de vivre avec un inconnu, d'autant qu'il à également entamé 12 jours sans fumer ; il n'allait même pas regarder dehors. Pour dire alors qu'il y avait des Sargasses (algues jaunes flottantes) visibles en permanence pour la suite du voyage jusqu'à Mindelo avec le vent de l’hémisphère Nord. il ne les à vu que 5 jours après «  Ah, il y a des algues de partout ! » . Et les quarts ? Ben y en a pas de nouveau, ça revient à de la navigation en solitaire. Heureusement, il s'est remis à fumer une fois arrivé au Cap Vert. Ha Ha Ha

les algues jaunes, Sargasses, du nom de la mer deSargasse, vers Bermudes; je n'en ai vu que en Atlantique Nord; tous les jours une fois le vent de l'hémisphère Nord, j'en ai vu même entre Cap Vert et les Açores

La navigation à proprement parler c'est d'abord 1800 Milles plein vent arrière, pas de grande voile mais 2 voiles d'avant le gênois génois tangonné à babord et la trinquette en attache sur étais largable plus avancé tangonné également ; pas beaucoup de houle, donc roulis acceptable. Les jours se suivent et se ressemblent au point que je me demandais si on ne recommençait pas le même jour plusieurs fois. Pas non plus d'autres navires, ni oiseaux, rien dans l'eau non plus. Cependant très appréciable de n'avoir aucun stress, tout pour rester Zen sont les bons cotées, très appréciables.

Le passage du pot au noir (Zone de convergence inter-tropicale ZIC) n'a été qu'une journée concentrée de grains, Le matin au réveil ils étaient tous autour de nous ; bourrasque, forte pluie, puis vagues et pas de vent, le soir tout devenait normal. Le lendemain soleil puis on passait à naviguer au prés. Il faut dire que je visait d'être le moins embêté possible en m'écartant vers l'Ouest, pour éviter une zone sans vent stable sous le Sénégal, mais pas trop non plus ; il faut arriver au cap vert sans trop avoir à tirer de bords de prés ; et hors de question d'aller directement sur les Açores comme j'en avait émis la possibilité.

Du prés serré sur 800 Milles j'ai d'ailleurs en vue d'économiser le pilot principal et les batteries (le pilote ST1000 de secours avait été surmené depuis la Tanzanie ayant été utilisé à plein temps, ayant moins de consommation éléctrique mais à fini par lâcher) J'ai donc réussi à naviguer une semaine d'affilée juste en bloquant la barre, et en régalant les voiles.

On n'a pas eu de chance avec la direction du vent qui était plutôt défavorable sur une variation assez réduite de toutes façons d'après les statistiques.

Tirer de bord devant Mindelo les 3 derniers jours ; la fin était éprouvante. J'avais fini par me retrouver à devoir aller exactement face au vent, qui était de plus en plus en rafales à l''approche. Les derniers 35 Milles au moteur sinon il fallait encore 1 jour de plus. Au total on aura navigué 2600 Milles.

Toutes ces navigations depuis Bali, sont des challenges à tous niveaux, surtout de naviguer un demi-tour du monde avec la coque sale ; qui ralenti de 1 Noued; s'en est même frustrant. Il faut juste se calmer, le mental doit ramener ça à la réalité, ça va lentement mais pas de vents violents ni de grosses vagues et on avance quand même.

Une fois à Mindelo, ou on n'a fait aucune formalité, ni été voir à la Marina que seul l'argent intéresse. il a fallu regonfler l'annexe, qui n'avait plus servi depuis la Tanzanie. Mouillage ventée entre les autres voiliers ; c'est la haute saison, ils sont tous motivées pour traverser l'atlantique soit vers le Brésil, soit surtout vers les caraïbes. Les annexes sont engluées devant le ponton du bar flottant. Ou on va aussi.

Mouillage en rafales 24H/24, on a chassée plusieurs fois, là c'est bien le stress, recommence, change d'endroit. On eu chaud ; on peut remercier l'univers de nous apporter de l'aventure sans de gros emmerdements. J'avais fini par rajouter une deuxième ancre ; qui mal attaché en vitesse est resté au fond, ayant pour suite de chasser de nouveau. Incroyable de chasser avec 50 mètres de chaine par 7 Mètres de fonds. Le truc en plus du manque de tenue de l'ancre sur le fond (d'autres ont chassé aussi), sont les rafales de vent de direction différentes ; qui varie de 90 dégrées, la chaîne est d’ailleurs polie de ces déplacements sur le fond.

Redecouverte de Mindelo

ça me remémore la première fois qu'on y est arrivé, d'abord en passant proche changement improvisé pour débarquer d'abord à santo Antao l'ile juste en face de Mindelo, Délphine avec son accordéon, j'avais une guitare, on était motivé pour la découverte musicale ;

jouer ensemble est un moyen de vivre, communiquer avec les autres toutes cultures confondues.

J'avais même apporté du matériel d'enregistrement. Après un tour du monde au final ; je n'ai pas eu de meilleurs experiences musicales, qu'au cap vert, pour ce qui est de jammer un peu. L'industrialisation de la musique, la technologie, la perfection, la facilité d'accès et la mode, ont envahis les esprits ; il nous faut redescendre sur terre, se tourner en chanson, en musique, en rythme les uns avec les autres. Chanter ensemble, jouer ensemble.


Ici le texe de ma mini chanson « galactic » qui fait 1 minute 40

Communément on s'en réjouit de tous ces artefacts, pleins de vie.

Toi et moi on va descendre encore un peu plus bas, jouer au vrai d'ordinaire obscure.

Tu y trouvera ma main, au près de ton cœur qui bât.

Il fait sombre, tout noir, en même temps une lumière brille en toi, droit devant, carrément,

magique, retournement du chemin sinueux, en piscine galactique.

On partagera l'excédent de joie, avec grand plaisir,mais sous conditions :

je ne veux pas de mains tendus, des braquemarts je veux dire.

Toi tu pourra toujours faire comme tu en a envie.

Patrice s'est fait copain avec Tino, un rasta, avec qui il passe la journée, il nous à trouvé un magasin avec des batteries à bon prix, on a acheté deux 95Amp/H à 110 euro ; c'était vraiment nécessaire ; il fallait sinon mettre le moteur la nuit naviguer, tous feux éteint, couper l'AIS émetteur qui de toutes façons ne fonctionnait plus en dessous de 12 volts, Bref il en allait de la sécurité, d'autant qu'on va naviguer en zones avec plus de trafic maritime.

J'ai bien aimé cette fois les 8 jours à Mindelo (1ère en 2014, puis 2016 et maintenant 2023). La dernière fois surtout m'avait laissé un souvenir mitigé on s'était fait arnaquer avec Patrice, et l'impression d'y tourner en rond, par contre aucun stress d'ancre qui chasse.

L'épave couché à gauche

L'histoire de l'Ancre qui chasse :Lorsqu'on arrive à 14H le 4 janvier, un bon espace libre au milieu des autres de bateaux qui sont partis ; super ! Je dépose l'ancre sur le fond, me laisse reculer jusqu'à ce que ça accroche, 7 mètres de fond, je met 40 mètres, avec ça on est tranquille.

En retournant le soir, avec l'annexe, qu'il à fallu regonfler, je me rends compte qu'on à bien reculé, d'ailleurs à juste 15mètres de ceux de derrière le lendemain, ils me font savoir qu'ils ont eu peur.

Je relève l'ancre, mais entre temps le bel espace à été occupé par d'autres ; c'est la haute saison.

L'ancre à beaucoup de mal à remonter, et pour cause on à remonté une très grosse chaine, peut être la chaine mère qui va jusqu'aux pontons flottants de la marina , le guindeau à beaucoup de force; l'ancre s'est planté dans un maillon, pour l'enlever je prends un bout avec moi, puis avec l'annexe va le long de la coque vers l'avant pour le passer en aller retour dans un maillon, avec la manette du guindeau, je redescends l'ancre qui se décroche de la chaine. Je remonte à bord et réfléchis à ce qu'on va faire ; l'idée de rester sur cette chaine me paraissait intéressante, mais trop d'inconnu pour expérimenter ça. Au vu de se qui s'est passé les jours suivants c'était à envisager sérieusement.

On se place ailleurs et met 50 mètres de chaine cette fois. Le lendemain, rebelote, un jeune gars anglophone sur un bateau vert, qu'on se demande s'il navigue vraiment avec, me dit «  you have dragging a lot today » et me dit aussi,que si ça s'est arrêté de chasser sûrement qu'il s'est pris dans l'une des deux ancres à lui, et que si je la remonte avec que je la redépose. Finalement rien ne remonte avec, je me met derrière les autres pour en cas de chasse ne pas percuter d'autres bateaux.

Derrière moi il y a une grosse épave couché qui était déjà là en 2014 ;le lendemain matin, le navire ravitailleur de carburants des cargos, qui passe justement entre moi et l'épave me fait signe de dégager de là.

Pas de formalités de faites, on ne va pas se faire remarquer, je remonte l'ancre et me place ailleurs mais très loin, je met la totalité de 80 mètres de chaine. Et pourquoi t'a pas mis la totalité avant ? Il faut de la place et il y a le rayon d'évitement par rapport aux autres. Par contre la ou on est, avec des cargos à coté, on est non seulement bien loin avec l'annexe 2,5cv vent de face, mais en plus ça bouge beaucoup, on se croirait en navigation à bord.

A terre, Je parle de ce problème avec Tino, le copain que s'était trouvé Patrice, qui me suggère une zone corps mort près du bord ; ils ont 2 attaches devant et 2 derrière, il y a peu de place ; je ne le sens pas; le truc que je sens est de me mettre à couple du voilier bleu du français parti il y a 5 ans pour soucis de santé qui n'est plus revenu. Ah non pas celui là, la marina s'en occupe, et l'autre a coté aussi me dit Tino.

Allez on va à l'Amarante et une bonne zone s'est libérée de voiliers partis, allez cool, je met une deuxième ancre à 5 mètres de la première sur la même chaine, (on dit empenneler), on a de la place je met 50 mètres de chaine.

Le lendemain, le bateau à chassé encore beaucoup, incompréhensible, il y a deux gars et deux annexe qui trafiquent a vouloir rajouter de bouts, me disent n'avoir pas trouvé comment démarrer le moteur etc.. En relevant les ancres celle rajouté, manque, eh merde ! Ce qui explique aussi pourquoi ça a encore chassé.

Bon lendemain on va partir pour les Açores. On s'avance au plus prés de ceux de devant, je rajoute une petite ancre type pêcheur, et met la totalité des 80 mètres de chaîne.


un jeune en partance pour le Brésil, au Sénegal il s'est fait voler sont annexe (sans moteur) dragage en cours à l'arrière plan.



les 800 Milles avant Mindelo au prés

Sargasses

Réparation de la trinquette, réglages de la machine à coudre à revoir lol

Les derniers Milles avant Mindelo au moteur, vent pleine face

9% des revennus du cap vert sont les licences de peche, vendus aux chinois, ici ils tranferent du petit vers le gros les prises de thons.

Etat de la coque après 28 jours en eau chaude, les violets sont les anatifs, ca vient vite et freine beaucoup, facile a faire partir avec une spatule.




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ci-dessous copies écrans de situations de vent, cap vert -Açores, en bleu foncé, pas de vent en rouge , trop de vent, vert ideal, jaune orangé ça va Force 5