De retour de l’ile des états après 11 jours, j’ai tellement de choses à raconter que je ne sais pas par où commencer. J’aurais pu écrire AMOUR et TEMPETE en titre…
En plus de Christine ont embarqué, Paula 26 ans, et Sofia 23 ans que j’avais rencontré a une petite fête chez Uka, le responsable du Club Nautico Ushuaia. A cette fête j’avais dit que j’allais d’ici quelques jours avec une amie à l’ile des états. Paula a demandé si elle pouvait venir aussi. Je n’aurai pas cru qu’elles viennent pour de bon ; surtout Sofia, qui me semblait surtout enthousiaste pour faire la fête, et peu apte à s’organiser pour se libérer 10 jours.
Est venu aussi au dernier moment Vanina 37 ans, que j’ai connu par Nico, l’italien a bord du voilier de Jean Louis Clemandot. Ni beau, ni jeune, Nico a su y faire : A peine débarqué, il a été un une soirée tango, ou il s’est fait copain avec 3 belles femmes, Vanina, Valeria puis une autre, qui étaient venus le voir au bateau le lendemain…Etant sur le ponton, ou on a toujours intérêt à trainer, J’ai appelé Nico « Nicooooo, y des copines pour toi ». Il a bien essayé de me maintenir à l’écart… mais après 1 semaine, il a dû reprendre la mer à bord du voilier de Jean Louis, n’ayant pas la possibilité contrairement à moi de faire ce qu'il veut, ce qui est essentiel pour moi.
A faire comme je veux je fais aussi des conneries, que j’assume d’ailleurs toujours, comme d’être retourné vers Ushuaia, de l’ile des états sans avoir pris la météo, sauf celle prise au départ qui n’était plus valable après 6 jours.
Je savais que le retour risquait d’être long. Au matin d’une belle journée ensoleillé a l’ile des états, il pleuvait et un vent du Nord qui correspondait aux prévisions nous permettait de retourner facilement vers le détroit de Beagle. J’ai donc dit aux filles, qu’on va en profiter, et puis qu’on passera quelques jours dans des mouillages sympa du détroit de Beagle.
Sauf que la nuit au début du détroit de La Maire s’est levé
une véritable tempête. Une vraie de vraie, j’étais loin d’avoir connu des vents aussi forts F10-F11. Constamment au-dessus de 55 Nœuds de vent, rafales au-dessus du maximum de l’affichage. La Grande voile, déjà très réduite, on avancait avec déjà 35-40 nœuds au prés s’est déchiré presque tout de suite. Les panneaux solaires ont commencé à se détacher. J’ai rentré les 2 rigides avant de les perdre ; j’aurai du rentrer le souple aussi qui a été perdu. Je m’attachais avec le harnais, pour faire tout ça.
Un vent d’une puissance incroyable (E=MC2, donc l’energie quadruple avec la vitesse); j’ai bien essayé de monter vers le Nord pour m’abriter au-dessus de l’ile des états, sous le vent et les vagues. Mais la trajectoire me faisait passer trop près de la cote ; j’avais peur d’être rabattu, en plus de nuit et finir échoué. J’ai donc pris la fuite vers d’où on est parti, vers le phare du bout du monde… 50 Milles de navigation avec la tempête. Presque a sec de toile le bateau filait à 10 Nœuds, difficile de le maintenir vers un cap voulu. En fait il se stabilisait assez bien en vent de travers sans dériver avec 1m2 de GV et 1m2 de génois. Mais cette allure me faisait trop m’éloigner de la cote, j’ai ensuite allumé le moteur pour pouvoir contrôler mon cap et arriver à passer par le Nord-Est de l’ile et entrer dans la baie. A l’approche je barrais a la main, arrosé par les embruns en continu, mais je ne voulais surtout pas rater l’entrée, je serai la cote pour ne pas me faire emporter vers le large, même presque arrivé le courant et le vent cette fois de face à 50 nœuds me faisait avancer tout doucement avec le moteur à fond. Une fois l’ancre mouillé je me suis ruée dans la cabine tremblotant. Vanina, m’a déshabillé et passé de vêtements chauds à elle, Je l’adore.
Vaninia travaille comme secrétaire dans un cabinet dentaire ; Sophia, comme guide sur un catamaran de tours a la journée, et Paula plus disponible suis de cours de cinéma. Elles ont pu prendre congé et profiter pleinement de ce voyage. Personne n’a oublié, ni les bottes, ni la nourriture, ni les bouteilles d’alcool, ni la bonne humeur, ni l’amour.
J’en ai déjà la nostalgie, tellement c’était bien. Je me console avec internet et le chauffage électrique. J’ai aussi du boulot de réparation de la grande voile, qui a été difficile de dérouler; remettre les panneaux solaires ; réparations également sur la capote de roof, que j’avais abaissé avant de la déchirer complétement.
Je vais faire d’autres publications avec plus de photos sur ce voyage, qui condense tous les éléments fort de la vie en mer et même de la vie tout court.
La Cabine avant étant pleine, Christine a qui j'avais donné la cabine tribord, Sophia et Paula, d’un côté et de l’autre du carré. Vanina n’avait plus qu’à venir avec moi et Loupy, se tenir chaud mutuellement, s’enlacer de plus en plus de jour en jour, jusqu’à l’amour ; ce qu’elle a adoré et moi aussi.
Pour aller à l’ile des états au premier mouillage à 140 Milles, j’avais prévu 2 jours mais avant la tombée de la nuit on n’avait fait que 35 Milles, très agréabes d’ailleurs avec soleil , un vent du Nord dans le détroit de beagle, en faisait comme un lac, avec tout de même du vent, mais un peu instable. Un crochet par l’isla Martello, ou il y a une colonie de pingouins. Au lieu de 2 jours de navigation ça allait surement faire 3 jours ; et hors de question d’arriver de nuit.
D’après les prévisions, il allait y avoir de l’Ouest 30 Nœuds a partir du soir, mais aussi du Nord Est le sur-lendemain 30-35Nds; pas bien. J’ai donc décidé de continue de naviguer de nuit puisqu’on sortait du détroit de Beagle, la partie en mer ouverte me permit de dormir par bouts de 30-40 minutes. Ca soufflait tout de même assez fort, j’ai réduit la voilure, puis enroulé complètement le génois qui se trouvait déventé par la grande voile.
On est arrivé largement de jour au mouillage de Puerto Hoppner, qui est un des plus beaux mouillages que j’ai jamais fait. (photo en titre) pour la premiere fois j’ai utilisé les lignes vers des arbres, c’est assez facile, une fois l’ancre mouillé, le bateau reste à distance raisonnable pour ensuite tranquillement, tirer les lignes avec l’annexe vers un ilot, puis une autre de l’autre coté comme expliqué dans le guide. On est resté 2 jours à ce mouillage, avec une journée de soleil, qui nous a permis de monter tout au-dessus, sur l’un des rares endroits accessible.
D’avoir l’ile pour nous tous seuls fut un privilège fabuleux. Aussi le coté seul au monde, fait qu’il faut tout avoir, et tout prévoir, l’eau est à 8°C, on ne doit pas tomber à l’eau ni d’avoir à aller à la nage ;Heureusement tout le monde avait des bottes en caoutchouc, j’avais dit qu’elle en apportent pour l’annexe qui prend l’eau, et les débarquements.
Après la tempête, j’ai fait ce que j’aurais dû faire : Aller a Puerto Parry. Au fond il y a la base avec 4 Militaires, et là-bas prendre la météo ; Ils nous ont très bien reçus, proposé de prendre une douche et même invités à manger, puis encore le petit déjeuner le lendemain.
Retour tranquillement au moteur en 3 jours, avec quasiment pas de vent. Une nuit à la Bahia Aguirre , ou on est arrivé de nuit mais comme j’avais la trace exacte du mouillage de lorsque on est arrivé en Terre de Feu, fin décembre. J’ai donc mouillé exactement au même endroit de la trace sur l’ordi. Un peu avant le fond de la baie qui me semblait meilleur, car mieux abrité du vent. Le matin je suis allé voir s’il y avait encore le bateau de Belge échoué : il n’y est plus ; ou du moins je ne l’ai pas vu.
Le lendemain encore moins de vent pour faire 60 Milles jusqu’à un mouillage un peu avant L’isla Gable au milieu du détroit de Beagle. Repassage par les pingouins, puis le slalom étroit par le Nord de l’isla Gable… « On refait des courses et on retourne à l’ile des états disait Sophie»
a suivre une publication de photos.
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Ici on reenroule les lignes de mouillage en vu de partir; vers Puerto cook a 25 milles vers l'Est. |
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Nous 5 a Puerto Perry, et les 4 militaires, (dont la femme a droite avec Rocky le chien. |
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En Rouge le retour avec la tempete, en vert le trajet vers la base des militaires, en jaune, sur le retour vers Ushuaia. De 1 a 2 essais de monter vers le Nord, 3 a 4 au moteur pour garder le cap. 5 Le phare du bout de monde. |
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Sur la boué de puerto Perry, ou il y a la base. |
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Le mouillage de Puerto Hoppner expliqué dans le livre dont j'ai photographié les pages. Sinon c'est 140 euros. |
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Le sentier vers le phare du bout du monde. |
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Devant le phare du bout du monde |
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Vaninia et Loupy |
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Sophie a Gauche et Vaninia a droite; Derniere bouteille de vin, sur le retour un peu avant Ushuaia. |
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Un bouchon de gonflage de l'annexe s'était devissé: mauvaise surprise au retour de la journée au phare du bout du monde. En soufflant a la bouche, on a bien pu le regonfler surtout Christine a bien soufflé. Loupy est prete a partir comme d'hab. |
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On a laissé un bouteille de vin signé AMARANTE, on en a pris une laissé par un autre voilier. Dans le livre d'or il n'y a eu aucun bateau depuis 2 mois. |
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A une cascasde on a remplis quelques bidons d'eau; l'eau parait sale, mais c'est le tanin qui donne cette couleur, jus de pomme. |
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On passe beacoup de temps a l'interieur; ici soirée moules peches au mouillage. |
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La vue depuis la base militaire. |
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Sophia aime faire des selfies. |
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Galets au bord du mouillage, au phare du bout du monde |
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La grande voile déchirée, enroulé comme j'ai pu. Elle est actuellement a l'interieur, en cours de réparation; il y en a pour des jours. |
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Mer d'huile a l'approche d'Ushuaia sur le retour. |