Des rochers
de Sao Pedro e Sao Paolo, et surtout grace aux premiers Brésiliens de la mini
station experimentale équipée wifi on pu avoir les nouvelles prévisions de
vents qui indiquèrent qu’il faut encore
1 voir plutôt 2 jours avant le retour de
vents naviguables.
Mais tout ne
va pas forcement comme on le souhaite, l’idéal eut été, et c’est ce que je
voulait faire au vu des nouveaux vents : Attendre 1 ou 2 jours la bas,
sympa et interressant, pour eux aussi, (ils se relayent 2 semaines puis rentrent après 48H de navigation jusqu’a Fernando de
Noronha ; c’est pas à côté). On étaient d ‘ailleurs invités a y
réster. Mais c’est difficile; tout autour c’est très profond pour ancrer en
plus de la houle et du courant. Le bâteau
pèche modifié en mission scientifique amarrés sur un grosse boué derrière
lequel nous étions , attachés, maintenu bien en ligne derrière par le courant
depuis plusieurs heures semblait aller bien. Puis l’Amarante se mit a avancer,
comme si la quille faisait du pré sous l’eau, du coup le long bout, se detendit
et lorsqu’il s’est retendu , il passait sous la quille, l’Amarante n’était plus
tranquillement en ligne avec le courant mais tendu par son milieu en travers.J’ai
pensé m’avancer au moteur pour la détendre suffisement et qu’elle repasse
dessous mais aille ! l’hélice, si ça se prends dedans, ça peux couter
cher...je plonge pour le passer dessous, mais l’amare casse, je remonte a
bord ; sans stress car le courant porte vers le large ; Ne voulant
pas pendre de risques je préfère reprendre la mer ; moteur, pluies
passagères, mais sans aucun orage, juste une petite bourrasque éventuelle avant
la pluie, pas de vents, zero vent, j’arrète le moteur, ça roule, les voiles
claquent, ah un peu de vent, on remonte,
eh ben non, je retombe les voiles, le roulis encore, et en plus le courant nous
fait reculer vers la d’ou on viens à près d’un noeud, Kimberly commence à
perdre les nerfs ; et je comprends que de rester immobile au milieu de
l’océan à rouler adum eternam puisse
en désesperer plus d’un.
Moi je ne m’énèreve ni m’impatiente
trop, je savait qu’on allait avoir pétole et pluies pour 3-4 jours, on n’en
avait que 2 finalement et on avait déja fait 900 sur 1200milles ! ; mais a
vivre c’est très different.
Après 2 ans de marinisation et de
patience pour Loupy ;ma petite chienne Jack russell, a atteint le niveau expert
en traversées océaniques : Elle arrive à se nourrir elle même, de poissons
volants tombés sur le pont .Elle sait à l’odeur qu’il y en a ou pas de
l’interieur, et s’il est gros reconnait au son (sautille) ,réclame urgence pour
que je la monte en haut des marches ; du poisson bien frais croque miam. Egalement
dingue des dauphins, elle arrive peut etre même a communiquer par
ultrasons avec ce qu’elle prends pour des extraterrestres ; a moins
qu’elle ressente les origines communes du mammifère terrestre, retourné dans le
milieu aquatique ?
C’est en même temps beau et passionnant, cette
zone calme au milieu de l’équateur ou les vents viennent mourrir laissant des
houles entrecroisées ; un oiseau par ci, un poisson volant par là, et ses
fameuses algues jaunes, qu’on voyait déja portés par les vents en file
indienne, depuis 4 jours ; sans vent elles sont par plaques, j’ai déja dû
plonger 3 fois car enroulé sur l’helice ; assez fragile ne fait aucun
dégat mais reduit conciderablement le rendement de l’hélice. Puis je remet du
moteur pour toute la nuit, doucement a 4 noeuds, puis le ledemain arrivé à 0°00
N/S l’équateur j’arrète tout. Et on attends...Attendre jusqu’au lendemain que
le vent revienne (comme prévu), y a plus de courants ; ça c’est bien. J’explique
a Kimberly que c’est du gaspillage, du bruit de s’avancer plus et surtout qu’on
n’a pas assez de gasoil pour faire le parcours qui rèste, la zone déventée est
si grande qu’on sera dedans quand même ; il faut attendre ; Moi ça
fait 4 mois que je suis parti, je relativise mieux. C’est pas si long, rien de
dangereux, puis le matin à 7 heures le vent revient comme s’il était juste
parti en week end avec une stabilité et une régularité parfaite ; le
bateau redonne le son de l’eau qui coule à la vitesse de 5-6 noueds. Il en rèste
254 milles ; 2 jours environs pour l’ile de Fernando de Noranah.
Le 29 mai 2014 1h06, il ne rèste plus que 35 miles, j’ai pris
de la marge à l’est en prévisons des courants et du vent cencés tourner de plus
en plus de face. J’en ai pris plus qu’assez et je préfère ça, en revirant plein
sur l’ile nous sommes au grand largue, 2ème ris malgré un vent pas
si fort, mais il n’y a auqu’une gite et la vitesse est toujours au dessus de 5
voir 6 noeuds. La distance fût parcouru avec une régularité et une vitesse
étonnante. C’est comme si on était passé de l’autre côté du monde ! fini
les pluies, juste quelques nuages sympas, pas de vents bizares...Je ressens la
rotation inverse du vent par rapport a l’hémisphère nord ; c’est très
léger, le vents se decale dans la journée comme en force en quelque sorte dans
le sens aguille au nord et inverse au sud. Si c’est ça les vents Brésiliens
c’est top ! juste maintenant pas trop zen pour dormir sachant que dans 6
ou 7 heures je suis sur l’ile !
Fernando de Noranha ça devait être top
a l’époque de Bernard Moitissier, maintenant pas trop ; faut payer très cher
pour y être mouillé sur sa propre ancre. Pas une surprise je m’étais
renseigné avant : 240 Reals
pour 2j =80 euros !
La surprise c’est plutôt que
Kimberly ayant cru, qu’elle n’avait pas besoin de visa...Sa négligerance
m’exaspère. On appelle ça la réciprocité. Comme les Brésiliens qui vont aux USA
doivent demander à L’AVANCE un visa, il en va de même pour les americains qui
vont au Brésil (250 dollars).Sarkozy a passé le visa pour les Brésilens qui
vont en France de 6 mois à 3 ; du coup les Français qui y vont n’ont plus que
3 mois. Pour moi qui a le passeport Allemand, c’est bien: 6 mois, rien a payer.
Alors qu’es qu’on fait ?
Courses et visite de l’ile le tout en réfléchissant : Tout ce qu’il y a
autour, autre que le Brésil est a 2000km au moins! Y a le choix quand
même : Débraquer un clandestin sur le continent ( je précise qu’il est
également interdit pour Kimberly de prendre l’avion en partance du Brésil), Passeur
de clando : Non.
Uruguay ? 4000km ouf !
Puis remonter le Brésil depuis le Sud ! Pas mal mais 4000km, prévoir un
mois ! Avec Kimberly, ça m’a mis un coup ! « ah je croyais qu’il
en fallait pas, j’avais fais des recherches pourtant »
Retourner au Cap Vert ? Le
continent Africain n’est pas loin 2000km ! Allez la transat : on fait
un aller, puis comme c’est cool et pas si loin encore un aller retour ?
Non
J’opte pour la Guyanne Française,
frontière Nord avec le Brésil juste après l’embouchure de l’Amazone. Défaut
majeur : courants et vents de face pour retourner vers le sud, mais je
peux faire le Brésil du haut vers le bas, quitte a se que ça soit plus long, en
commençant par remonter l’Amazone sur 100 ou 200km... j’ai entendu qu’en
voilier (au moteur) on peut remonter jusqu’a 1000 ou 2000km.
Allez c’est parti, escale a
Fortaleza 350 milles, l’Amarante fais des records, 158 milles les premières 24H
puis 181 milles le 2ème, décidement on a laissé le meilleur pour la
fin ! 7,5 noueds de moyenne sur 24H ! moi qui visait et stressait un
peu pour qu’on arrive avant la nuit :On arrive la matinée.